1658. À Paris, le Parlement enregistre les Lettres patentes par lesquelles le Roi approuve la Compagnie des Filles de la Charité. L’approbation des autorités civiles a été plus facile à obtenir que celle de l’archevêque de Paris qui a beaucoup hésité avant d’accepter que la direction des Filles de la Charité soit confiée aux supérieurs généraux de la Mission. Mais Louise de Marillac a si bien remué ciel et terre qu’elle a obtenu satisfaction1.
1766. À Paris, M. Jacquier étant supérieur général, cinq confrères, MM. Davelu, Fontaine, Bruni, de Cambrai, et Philippe, quittent la Maison-Mère : ils vont s’embarquer à Lorient pour porter secours aux Prêtres de la Mission qui travaillent dans l’Ile de France, — l’Ile Maurice d’aujourd’hui, et dans l’Ile Bourbon, — La Réunion actuelle. C’est en décembre 1714 que les quatre premiers fils de saint Vincent arrivèrent à Saint-Denis de la Réunion. Malgré les obstacles plus rudes que les montagnes dont l’île est hérissée, eux et leurs successeurs devaient y faire du bon travail. Lors de leur prise de possession, la Réunion n’avait en tout et pour tout que deux chapelles de bois sans desservants fixes ; en soixante ans, nos confrères créent et organisent onze paroisses ; et à l’île Maurice, ils installent cinq centres de vie chrétienne. Leur apostolat s’intéresse aussi bien aux noirs qu’aux Européens ; d’ailleurs, les Noirs semblent leur avoir causé moins de souci que les Anglais, Hollandais ou Ostendais établis dans les deux îles ; pour la plupart, ce sont d’anciens flibustiers — au sens propre du terme — et qu’on surnommait ironiquement “les Missionnaires de la Mer rouge” ; las d’écumer les mers et heureux de sentir sous leurs pieds la terre ferme, ils n’en acquièrent pas pour autant la douceur de l’agneau ou l’honnêteté des justes. Nos confrères les apprivoisent petit à petit à une vie chrétienne normale. Le rapport que les administrateurs adressèrent en 1768 au roi de France est tout à l’éloge des Prêtres de la Mission. “Le culte public, — y est-il dit, — ne saurait être en de meilleures mains que celles des Lazaristes ; mais le nombre est insuffisant. Depuis la fondation de cette colonie, on a remarqué que les terres les mieux cultivées étaient celles qui étaient confiées aux soins des Frères de Saint-Lazare. Ces Frères sont utiles à la colonie en ce qu’ils donneront toujours l’exemple de la meilleure culture. Les plantations dirigées par ces Frères— c’est toujours le rapport qui parle — sont les seules de la colonie où l’on remarque des progrès. La manière dont ces Frères conduisent leurs noirs est un modèle avantageux à suivre”. La première étape de l’évangélisation de l’île de la Réunion et de l’île Maurice par les Prêtres de la Mission devait, faute de sujets, se terminer en 18412.
1784. L’hôpital Saint-André de Bordeaux, mort de Sœur Malleville, Supérieure de la Compagnie des Filles de la Charité de 1772 à 1778, durant le généralat de M. Jacquier avec M. Bourgeat comme Directeur. (R)
1794. Mort en prison de M. Chambovet. (R)