François-Régis Clet : prêtre de la Mission, martyr en Chine, 1748-1820 (16)

Francisco Javier Fernández ChentoFrançois-Régis CletLeave a Comment

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Author: André Sylvestre, cm · Year of first publication: 1998.
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Annexe III : Pierre Vigne – 1670-1740

Il naît le 20 août 1670, à Privas, de parents protestants, mais il est baptisé à l’église St. Thomas, car il n’y avait pas de lieu de culte protestant. Il est élevé dans la foi calviniste bien qu’il fréquente parfois les cérémonies catholiques.

En 1689 plein de ferveur calviniste il part pour Genève pour faire des études en vue de devenir pasteur. Il est à cheval et rencontre en route un prêtre portant le St. Sacrement à un malade. Il ne veut ni ne détourner ni s’arrêter, mais son cheval, de lui-même, se met à genoux, et le force à s’arrêter et à honorer le St. Sacrement.

Retourné par ce prodige, il se convertit à la foi catholique et malgré l’opposition de ses parents, il veut se faire prêtre et entre au séminaire de VIVIERS que les Sulpiciens viennent de fonder.

Entré au séminaire en 1690, il est ordonné prêtre à Bourg-Saint-Andéol, le 18 septembre 1694 par l’évêque de Viviers, Mgr. de Chambonas. Il est vicaire à St. Agrève de 1694 à 1700

Il demande son admission dans la Congrégation de la Mission en 1700, et fait son séminaire interne, probablement à Lyon, puis fait les vœux le 28 mai 1702. Affecté à la maison de missions de Valfleury, il prêche de nombreuses missions avec ses confrères : dans la Loire, en Haute Savoie, dans l’Hérault et à Toulouse où il est en 1706.

Il est très entreprenant et organise des manifestations extérieures extraordinaires pour marquer la fin des missions : construction de calvaires, de chemins de croix monumentaux. Pour être plus libre de suivre sa voie, il quitte la C.M. en 1706, avec l’accord des supérieurs, mais il en conserve l’esprit.

Il continue sa vie de missionnaire ; il interviendra dans 180 paroisses dont les 3/4 dans l’Ardèche. Il voyage à pied ou à cheval et porte avec lui son confessionnal ainsi que des objets de culte et quelques livres. Il a laissé une trentaine de calvaires et de chemins de croix. Ainsi il bâtit à Boucieu-le-Roi, les 39 mystères du chemin de la Croix conçus comme autant de petites chapelles et il enthousiasme les paroisses voisines.

Il installe, en mai 1714, à Boucieu une jeune fille qui veut se consacrer à Dieu. Elle est chargée d’apprendre à lire aux enfants. Avant la fin de l’année 3 autres filles viennent rejoindre Marguerite de Nozières. L’année suivante 4 veuves viennent les rejoindre.

Marguerite de Nozières se retire dans la solitude mais les 7 autres sont constituées en communauté le 30 novembre 1715. On les appelle d’abord :  » Sœurs du Calvaire « , puis comme elles donnent une grande place à l’adoration eucharistique,  » Sœurs du St. Sacrement « .

Le P. Vigne communique à ses Filles la vénération qu’il a conçue pour l’eucharistie dès l’événement qui a marqué sa conversion au catholicisme

Son activité missionnaire ; il est tenté d’entrer dans la communauté des Missionnaires du St. Sacrement fondée au XVIIe par Mgr. D’Authier de Sisgaud en Avignon en 1632. Il se fait affilier à la communauté. Prêchant à Burzet pendant 4 mois, il y établit un chemin de croix de 33 stations, toujours suivi, maintenant encore, par la population le vendredi saint, les gens costumés se répartissant les rôles.

Il établit plusieurs confréries de Pénitents blancs en l’honneur du St. Sacrement puis une Confrérie du Rosaire. Il bâtit un couvent, inauguré en 1722, où les sœurs font leurs grands vœux. Sa nièce Antoinette, entrée dans la communauté, en est secrétaire.

Il va parfois à Lyon où il fait imprimer divers ouvrages : Méditations, Règlement de vie du chrétien, Considérations sur les souffrances et la mort de Jésus.

En 1740, à la mort du Père, les sœurs seront une centaine en 18 paroisses. Une autre petite communauté s’agrège à la sienne en 1722, les sœurs de Rochepaule. Il donna sa dernière mission à Rencurel dans l’Isère où il tomba d’épuisement et mourut le 8 juillet 1740. Son corps fut ramené triomphalement à Boucieu.

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