Jean-Gabriel Perboyre, Lettre 047. A son Frère Antoine, à Montgesty

Francisco Javier Fernández ChentoÉcrits de Jean-Gabriel PerboyreLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean-Gabriel Perboyre · La source : Lettre 33. — Maison-Mère, original 25..
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Paris, le 14 avril 1834.
Rue de Sèvres n° 95.

Mon très cher frère,

Il y a bien longtemps que nous attendions de vous une lettre qui nous donnât des nouvelles de la santé de Papa. Nous avons appris heureusement par notre oncle qu’il se portait maintenant assez bien. Ne tardez pas cependant à nous écrire. Jacques, Antoinette et moi, nous nous portons assez bien. Antoinette est déjà Sœur de la charité. Elle est sortie du noviciat depuis près d’un mois. Elle a été placée dans Paris même, dans une maison où elle est très bien avec des Sœurs qui ont bien soin d’elle ; elle est occupée à faire l’école à une bonne troupe de petites filles. Elle se plaît toujours beaucoup dans sa vocation. Quoiqu’elle demeure à une demi-heure de chez nous, nous nous voyons de temps en temps. Il y a eu ces jours-ci à Paris quelques troubles ; c’est maintenant fini. Il y a eu des hommes tués, d’autres blessés. Pour nous, nous n’avons pas eu même peur. Tout cela se passait à une lieue loin de nous. Notre quartier est fort tranquille, d’ailleurs nous sommes sous la protection de saint Vincent de Paul, notre bon père, dont le corps est exposé à la vénération du public dans notre église. Une grande foule de peuple s’y rend tous les jours, cette semaine, à cause d’une neuvaine qui s’y fait en son honneur. Cela vous prouve que partout, pendant que les uns travaillent à leur perte, les autres s’occupent de leur salut. Tâchez, mon cher frère, d’imiter sérieusement ces derniers.

Nous embrassons Papa, Maman et nos deux sœurs. Présentez nos respects à M. le Curé et à tous nos parents. Votre très affectionné frère,

J.G. Perboyre.

Lettre 47. — Maison-Mère, original 38.

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