Jean-Gabriel Perboyre, Lettre 021. A son Frère Louis, à Paris

Francisco Javier Fernández ChentoÉcrits de Jean-Gabriel PerboyreLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean-Gabriel Perboyre · La source : Lettre 21. — Maison-Mère, original 18..
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Mon très cher frère,

Vous allez revoir M. Chanson1 qui n’avait quitté Paris que pour vous faire une bonne recrue d’Auvergnats. Plus tard nous vous enverrons un de ses frères qui est encore en cinquième ; il est le plus fort de sa classe. Il paraît que vous recevrez la quintessence des séminaristes de Saint-Flour.

La quinzaine de Pâques qui est pour tant de prêtres le temps du grand travail est pour moi un temps de repos.

Nos élèves sont en vacances. J’avais bien besoin de ce moment de relâche. Je ne crois pas avoir passé deux jours depuis six mois sans avoir senti ma tête rompue, tous mes membres brisés et mon sang tout en feu. Rien ne me fatigue comme le détail de l’administration ; rien ne me mine comme la sollicitude. N’ayez pas cependant d’inquiétude sur ma santé ; il s’en faut que je sois encore aux abois. Je vais profiter du peu de jours de vacances qui me restent pour consolider les forces de l’esprit et du corps.

Voudriez-vous bien me faire une commission ? Ce serait de m’acheter les ouvrages suivants :

1° Grammaire grecque, par Courtaud-Dwerneresse, chez Belin, Mandar et Devaux, rue Saint-André-des-Arts n°55.

2° De Viris illustribus Græciæ, avec traduction en regard, par le même auteur, chez le même libraire.

3° Une douzaine de Visites au Saint Sacrement et une douzaine de mois de Marie, par de Bussy, chez Rusand à Paris ou Caron-Vitet à Amiens.

4° Une douzaine du petit office de la Sainte Vierge en latin, à l’usage des élèves des séminaires de S. Sulpice, in-32.

Si le confrère qui doit venir à Saint-Flour pouvait se charger de ces petits articles, il m’obligerait beaucoup, votre très affectionné frère,

J.G. Perboyre ind. p. d. l. m.

Saint-Flour, le 12 [avril]2 1830.

  1. Chanson (Jacques), C.M., prêtre, né à Alleuze, diocèse de Saint-Flour, le 6 janvier 1800, reçu au séminaire le 12 novembre 1821, fit les vœux le 16 novembre 1823, décédé à Dinan, chez les Frères de Saint-Jean-de-Dieu, le 30 janvier 1855.
  2. Le mot avril a été omis, mais est certain, puisqu’on était dans la quinzaine Pâques, dont la fête tombait cette année le 11 avril.

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