Troisième dimanche du temps ordinaire (A) [José Antonio Pagola]

Francisco Javier Fernández ChentoHomélies et réflexions, Année ALeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: José Antonio Pagola · Traducteur : Carlos Orduna, csv. · Année de la première publication : 2014 · La source : Reseau d’evangelisation Bonnes Nouvelles.
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Quelque chose de neuf et de bon

jose_antonio_pagolaLe premier écrivain qui nous parle de l’action et du message de Jésus, a tout résumé en disant que Jésus proclamait la “Bonne Nouvelle de Dieu”. Plus tard, les autres évangélistes  utilisent le même terme grec (euanggelion) pour exprimer la même conviction : dans le Dieu annoncé par Jésus, les gens trouvaient quelque chose de « neuf » et de « bon ».

Y a-t-il encore dans cet Evangile quelque chose qui puisse être compris dans notre société indifférente et incrédule, comme neuf et bon  pour l’homme et la femme de notre temps ?  Quelque chose à trouver dans le Dieu annoncé par Jésus, que la science, la technique ou le progrès ne peuvent facilement nous fournir ? Comment peut-on vivre de nos jours la foi en Dieu ?

Dans l’Evangile de Jésus, nous les croyants, nous retrouvons un Dieu à partir duquel nous pouvons sentir et vivre la vie comme un cadeau ayant sa source  dans le mystère ultime de réalité qu’est l’Amour. Il est bon pour moi de ne pas me sentir seul et perdu dans l’existence, ni entre les mains du destin ou du hasard. J’ai quelqu’un à qui dire merci pour la vie.

Dans l’Evangile de Jésus, nous retrouvons un Dieu qui, malgré nos turpitudes, nous donne la force de défendre notre liberté pour ne pas devenir esclaves de n’importe quelle idole ; pour ne pas vivre toujours dans la médiocrité ni être des profiteurs ; pour apprendre progressivement de nouvelles manières plus humaines de travailler et de jouir de la vie, de souffrir et d’aimer. Il est bon pour moi de pouvoir compter sur la force de ma petite foi en ce Dieu-là.

Nous retrouvons dans l’Evangile de Jésus un Dieu qui éveille notre responsabilité pour que nous ne nous passions pas des autres. Nous ne pourrons pas réaliser de grandes choses mais nous savons qu’il nous faut contribuer à l’avènement d’une vie plus digne et plus heureuse pour tous, en pensant surtout aux plus démunis et vulnérables. Il est bon pour moi de croire en un Dieu qui me questionne souvent sur ce que je fais pour mes frères.

Nous trouvons aussi dans l’Evangile de Jésus un Dieu qui nous aide à entrevoir que le mal, l’injustice et la mort n’ont pas le dernier mot. Un jour, tout ce qui n’a pu être réalisé ici-bas, tout ce qui est resté à moitié-fait, nos aspirations les plus grandes et nos désirs les plus intimes atteindront leur plénitude en Dieu. Cela me fait du bien de vivre et d’attendre ma mort avec cette confiance.

Chacun de nous doit, bien sûr, décider comment il veut vivre et mourir. Chacun doit écouter sa propre vérité. Pour moi, ce n’est pas la même chose de croire en Dieu que de ne pas croire. Cela me fait du bien  de faire ma traversée de ce monde en me sentant accueilli, fortifié, pardonné et sauvé par le Dieu révélé en Jésus.

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