Les trois labyrinthes que forment les relations de ces compagnies avec Rome ont-il chacun quelque logique interne? Peut- on, l’ayant saisie dans un cas, comprendre plus aisément les deux autres? En bref, quels furent les principes directeurs des décisions de la Congrégation romaine?
Dans les années qui suivirent son érection, la Congrégation de Propaganda Fide ne traita qu’avec les Capucins pour l’organisation de missions destinées à la conversion des protestants français. Par un décret de 1625, elle donna pouvoir aux provinciaux «ultramontains» de cet Ordre de lancer de telles expéditions dans leur circonscription et ceux-ci firent alors preuve de beaucoup de zèle. Ainsi, dès cette même année, étaient jetées les bases de la mission des Cévennes; l’année suivante, la province de Lyon entreprenait aussi des missions en Dauphiné. Il est évident que la mission du Poitou, entreprise en 1617 par le Père Joseph, fournit un modèle et constitua une incitation pour les Capucins français. Quant à la place accordée par la Propagation de la Foi à ces religieux, elle s’explique par le rôle joué par certains membres de cet Ordre aux origines du dicastère: Jérôme de Narni contribua à sa mise en place et le cardinal Antoine Barberini, issu des Capucins, en fut un membre actif. Le Père Joseph, qui avait la confiance de la Congrégation de Propaganda Fide, s’employa aussi sans doute à l’établissement de cette sorte de monopole des Capucins sur les missions françaises.
A vrai dire, le dicastère n’avait alors guère de possibilités de choix car, parmi les Ordres soucieux d’apostolat, tous n’étaient pas prêts à se soumettre à sa tutelle. Les Jésuites, notamment, qui étaient alors les principaux missionnaires en France, n’entendaient pas relever de son autorité.
La Congrégation aurait-elle dès ses origines préféré confier les missions à des séculiers, comme le pense Monseigneur de Vaumas ? Ses réactions face aux demandes formulées par Vincent de Paul puis Christophe Authier montrent qu’elle n’entendait mi pas recourir aux séculiers sans beaucoup de prudence. Il n’est pas tant question ici des nombreux reports de décision pour plus, ample information — pratique à peu près ordinaire de sa part — que de l’examen attentif qu’elle faisait du statut exact des candidats aux missions.
Dans son attitude à l’égard des séculiers, le premier principe du dicastère des missions semble bien avoir été de ne rien faire qui puisse nuire à la réforme du clergé séculier promue par le concile de Trente. En particulier, le contrôle de l’Ordinarie sur les clercs de son diocèse ne devait subir aucune entrave. L’exemption de la juridiction épiscopale que sollicitait Vincent de Paul pour ses compagnons en 1628 semblait «notablement préjudiciable» aux évêques selon Ingoli ». D’ailleurs, l’année précédente Rome avait déjà exprimé le souhait que ces prêtes se choisissent pour protecteur l’archevêque de Paris, ce qui revenait à dire qu’elle ne voulait pas qu’ils échappent à son autorité. C’est dans le même esprit qu’en 1640, lorsqu’elle découvre que parmi les compagnons d’Authier figurent des curés, la Congrégation rejette la requête présentée: ces prêtres, selon elle, doivent s’attacher exclusivement au soin de leurs paroisses. Il estdonc clair que le dicastère des missions fut d’abord soucieux, pour un pays comme la France, de ne pas entraver «la réforme pastorale»: les évêques devaient être obéis et les curés demeurer fidèlement à leur poste. Ce principe fut observé au moins jusqu’en 1640, la Congrégation de Propaganda Fide s’orientant plus délibérément vers le recours aux séculiers pour misions.
La Congrégation entendit aussi que les missionnaires séculiers qu’elle désignerait soient parfaitement soumis à son autorité. Ce fut son deuxième principe. Attribution des territoires, choix des préfets, nomination des missionnaires relevaient pour elle de sa propre compétence, c’est-à-dire qu’elle entendait établir le sur missions de l’intérieur la même tutelle que sur les missions de lointaines. Sur le plan de l’attribution des territoires, elle n’assigna à chaque groupe de missionnaires qu’un domaine restreint, délimité aussi soigneusement que possible, en prenant soin d’éviter que deux groupes aient une même région dans le ressort qui leur était attribué. Christophe Authier fut ainsi nommé missionnaire dans des diocèses déterminés en 1641 et Jean Eudes reçut la préfecture des missions de Normandie. Chaque fois que ce dernier voulut que ses facultates soient étendues à d’autres régions, il se heurta à un refus catégorique. De plus, avant d’accorder un territoire, la Congrégation de Propaganda Fide se faisait ordinairement préciser s’il y avait bien des hérétiques dans cette région.
Jamais, semble-t-il, Rome n’accorda à des missionnaires le droit d’exercer leur activité dans l’ensemble de la France. Ingoli avait bien suggéré, dans son rapport de 1628, de permettre à Vincent de Paul de prêcher des missions et d’utiliser ses facultates dans tout le royaume; mais le texte de la décision de la Congrégation ne reprit pas cette proposition. De la même manière, contrairement à ce qui est écrit ici ou là, Christophe Authier n’obtint pas en 1647 la préfecture des missions en France.
Ordinairement, le dicastère des missions demandait que lui soit envoyée la liste des missionnaires proposés pour leur donner son approbation. Surtout, Rome entendait se réserver la nomination du préfet de la mission, qui en avait la responsabilité, recevait les facultates et devait envoyer régulièrement des informations sur ses activités. Même si la pratique fut toujours d’accorder la préfecture au directeur de la compagnie qui s’adressait à la Congrégation de Propaganda Fide, celle-ci rappela à l’occasion qu’il n’y avait aucune automaticité en cela. En février 1640, examinant la supplique de Vincent de Paul, elle souligna qu’elle avait coutume de ne pas accorder les facultates à des supérieurs d’ordres ou de congrégations, mais à des personnes qu’elle choisissait après s’être informée sur leurs «mœurs, science et prudence». Ce postulat ne pouvait en fait s’appliquer intégralement. La Congrégation dut, après de longues tractations avec les Capucins, céder aux exigences de cet Ordre: provincialat et préfecture des missions allèrent désormais de pair. Pourles compagnies de séculiers, dans l’optique du dicastère, le supérieur était d’abord un directeur de missionnaires et le cumul semblait aller de soi.
Le soin apporté par la Congrégation de Propaganda Fide à conserver pleine autorité sur les missions dans les régions protestantes avait pour corollaire une certaine vision de l’organisation que devaient se donner les prêtres séculiers s’employant dans cet apostolat. D’une manière générale, la Congrégation montra une préférence pour les simples associations de prêtres sans structures très définies. Lors du rejet de la demande d’approbation de la compagnie de Vincent de Paul en 1628, il fut fait état de la « nature des missions» qui exigeait des structures souples permettant de muter les personnes ou de changer de lieu d’apostolat. Ecartée comme tendant à instituer une nouvelle religion », la requête de Vincent de Paul le fut aussi pour elle l’établissement d’un monopole sur les missions, qui dissuaderait les autres groupements de présenter des candidats. En Clair, le dicastère des missions souhaitait pouvoir choisir parmi ‘tes les demandes qui lui seraient adressées et pourvoir ainsi son gré les divers territoires.
Changea-t-il de politique sur ce point après l’obtention par congrégation de la Mission de sa bulle d’érection? Le refus d’approuver la congrégation de Christophe Authier en 1640 pour- II le suggérer, puisqu’un des motifs avancés est l’existence en France d’un groupement analogue, celui des Lazaristes. En fait, le dicastère, préoccupé de trouver des missionnaires, entend surtout montrer qu’il ne s’intéresse pas à la question de l’érection nouvelles congrégations. L’année suivante d’ailleurs, il accorda satisfaction à Authier qui, cette fois, désirait seulement être autorisé à organiser des missions. Il y a donc nettement maintien d’une volonté de faire appel à plusieurs groupements de séculiers. L’approbation des missions de Jean Eudes en Normandie en fournit un autre exemple, quelques années plus tard.
Les deux principes qui guidèrent la politique de la Congrégation de Propaganda Fide à l’égard des missionnaires séculiers procédaient en fait d’une source commune, son analyse de l’activité missionnaire des Réguliers. Pour nombre de membres de la Congrégation, et en particulier pour le secrétaire Ingoli, les religieux pensent davantage à l’intérêt de leur Ordre qu’à celui de l’Eglise et tentent en permanence d’échapper à toute forme d’autorité hiérarchique. Aussi n’est-il pas étonnant que la Propagation de la Foi soit a priori hostile à l’érection de congrégations structurées. L’objection principale à la requête de Vincent de Paul en 1628 est qu’elle tend à l’érection d’une nouvelle « religion ». Si, durant les premières décennies de son existence, la Congrégation veille si scrupuleusement à ne pas porter atteinte au bon ordre du clergé séculier, c’est parce que c’est de lui qu’elle attend le véritable renouveau de l’Eglise. Si elle distribue méthodiquement les territoires, c’est qu’ici ou là, en pays de mission, les querelles entre Ordres nuisent à l’évangélisation. Si elle insiste tant sur le nécessaire respect de son autorité auprès des néophytes de la mission que sont les séculiers, c’est qu’elle a quelque peine à la faire admettre aux bataillons de vétérans, constitués des Réguliers qui se prévalent de leurs privilèges traditionnels. Pour toutes les décisions de la Congrégation concernant les missionnaires séculiers en France, on peut ainsi retrouver la volonté d’éviter les abus qu’elle décèle dans la conduite des Réguliers en quelque partie du monde. La Propagation de la Foi espérait donc parvenir dans les missions confiées à des séculiers à l’organisation méthodique, respectueuse de la hiérarchie et conforme à ses conceptions qu’elle avait tant de difficultés à introduire dans celles des Réguliers.
Surtout théorique initialement, cette préférence du dicastère pour les séculiers alla en s’affirmant dans la pratique au cours des années 1640. Cette évolution tient d’abord à la multiplication des offres émanant des séculiers: cette décennie est celle où se manifestent à Rome Christophe Authier puis Jean Eudes. La Congrégation peut donc tenter de faire progresser ses conceptions sur le terrain. L’ardeur missionnaire des séculiers permet aussi à Rome d’envisager de leur confier des missions lointaines qui, jusque-là, étaient à peu près exclusivement restées entre les mains des Réguliers. L’échec de la Congrégation sur la question de la préfecture des missions des Capucins — ses principaux missionnaires —, au début de l’année 1647, contribua aussi à ce qu’elle fasse davantage appel aux séculiers: la confirmation de la congrégation des Prêtres du Très-Saint-Sacrement en septembre de cette année se trouve dans ce contexte, àun moment où la participation des Lazaristes aux missions étrangères reste en-deçà de l’attente romaine.
La confiance accordée aux compagnies de séculiers français l’explique aussi par le rôle personnel de certains membres du dicastère. Il est certain par exemple que Francesco Ingoli, le premier secrétaire, dont on a souvent souligné l’hostilité aux Réguliers, était fort bien disposé à l’égard de Vincent de Paul et de ses compagnons. Nous l’avons vu, il fit aussi plusieurs propositions de missions étrangères à Christophe Authier. D’autres personnages s’employèrent encore à favoriser le développement de l’activité missionnaire des séculiers. Ainsi, le cardinal Sforza, alors vice-légat, avait insisté auprès de Christophe Authier pour qu’il accepte la direction des collèges d’Avignon en 1644; devenu membre du dicastère, il joua un rôle actif dans l’approbation de l’institut d’Authier en 1647, puis intervint à nouveau en sa laveur lors de la vacance de l’évêché de Bethléem. Ce même cardinal soutint encore les démarches de Jean Eudes en faveur de ses missions de Normandie en 1648.
Mais plus la Congrégation de Propaganda Fide s’engageait ans le recours aux missionnaires séculiers, plus elle avait tendance à insister sur son second principe au détriment du premier, c’est-à-dire à considérer ces clercs comme missionnaires soumis à Rome plus que comme prêtres soumis à un évêque. A la limite, la dépendance de l’Ordinaire pouvait alors apparaître comme une entrave à la disponibilité qu’attendait la Propagation de la Foi de ses missionnaires. Ainsi, la Propagation de la Foi considère comme excessive la soumission aux Ordinaires que prévoient les statuts de sa congrégation envoyés par Authier en 1643. Le soin des missions étrangères retient alors toute l’attention du dicastère. De plus en plus, il conçoit les m’ions en France comme une pépinière de vocations. C’est dans cette perspective que les règles de fonctionnement liées au principe de soumission à l’autorité romaine sont maintenues vigilance.
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L’histoire des compagnies de prêtres missionnaires en relation avec la Congrégation de Propaganda Fide subit aussi des inflexions liées aux réponses du dicastère à leurs demandes. Tous s’adressèrent à Rome pour obtenir des facultates et la confirmation apostolique de leur institut. Le dicastère, nous l’avons vu, concéda les facultates assez facilement mais s’opposa ordinairement à l’érection de nouvelles congrégations. Aussi assiste-t-on en retour à des tentatives d’union entre ces groupements. Dans les années qui suivent le rejet d’une requête par Rome, l’institut concerné cherche à s’affilier à un de ceux qui ont eu la chance d’être approuvés. Christophe Authier avait déjà tenté de faire agréger son groupement à la congrégation de la Mission en 163476. Les pourparlers reprirent activement de 1642 à 1644, c’est-à-dire alors que Rome venait d’accorder à Authier le droit d’organiser des missions et de refuser l’approbation de son institut. Vincent de Paul ne montra aucune hâte à s’associer à ces « Messieurs de Provence », estimant notamment que les conditions posées par Authier à l’union n’étaient pas acceptables; le fondateur des Lazaristes pensait qu’avec le temps Authier viendrait de toute manière à l’union, poussé par ses compagnons « . A partir de 1644, la question est moins souvent évoquée dans la correspondance de Monsieur Vincent; l’obtention d’un bref en 1644 par les prêtres du Très-Saint-Sacrement diminue en effet alors l’intérêt de cette association. Christophe Authier fut ensuite sollicité à son tour en 1651 par Jean Eudes qui se trouvait dans une situation analogue à celle d’Authier en 1642 « . Même si aucun de ces projets n’aboutit, il est indéniable que l’attitude de la Congrégation de Propaganda Fide contribua à les faire germer et, par-là, à susciter des relations entre ces instituts. On peut ainsi noter l’association des compagnons de Vincent de Paul et de ceux de Christophe Authier pour la mission des galériens à Marseille en 1643
Dans un cas au moins, celui de la congrégation du Très- Saint-Sacrement, l’influence du dicastère se fit sentir dans les structures que se donna une compagnie de prêtres. On sait en effet que c’est la Propagation de la Foi qui examina les statuts de cet institut en 1647. Chacun des cardinaux eut l’occasion de noter ses remarques sur un exemplaire de ces statuts 79 et il n’est donc pas étonnant que quelques idées-force du dicastère se retrouvent dans leur version définitive. Ces statuts, qui donnent à l’institut vocation à organiser des missions auprès des infidèles et des hérétiques « suivant les ordres du Pape et de la Propagation de la Foi», prévoient une forme originale de direction, caractérisée par sa décentralisation. En effet, il ne devait pas y avoir de supérieur général, mais seulement un directeur à la tête de chaque province, sans possibilité pour chacun d’eux de s’ingérer dans les affaires de la province voisine. Comme le souligne Nadal, il y avait donc « autant de congrégations que de directions, bien que ce soit toujours le même institut, la même règle, la même forme de vie» Cette forte décentralisation, source de bien des difficultés après la mort du fonda leur, doit sans doute beaucoup aux conceptions de la Propagation de la Foi sur la nature des missions et la nécessaire souplesse des structures. D’autre part, le dicastère apporta des modifications aux articles relatifs à la soumission aux Ordinaires: celle-ci fut finalement limitée à « ce qui touche aux charges paroissiales », l’article prévoyant un droit d’intervention des évêques contre les membres enfreignant les règlements étant purement I simplement supprimé. Il est donc clair que le dicastère des missions voulait mettre le nouvel institut à son service.
Les liens entretenus avec la Congrégation de Propaganda Fide contribuèrent enfin à développer dans les compagnies de prêtres missionnaires l’intérêt pour les missions lointaines. Ce ne fut sans doute pas la seule raison de cet intérêt à une époque ou mission de l’intérieur et mission lointaine étaient étroitement associées. Mais en un temps où de nombreux clercs prenaient Conscience de l’ignorance religieuse des campagnes et pensaient que les premières Indes à évangéliser étaient celles de l’intérieur, le dicastère des missions joua un peu un rôle de contrepoids, rappelant en permanence les besoins des missions lointaines.
Divers textes de Vincent de Paul, en particulier dans les «Entretiens spirituels aux missionnaires», montrent combien le fondateur des Lazaristes insistait sur l’unité profonde des diverses sortes de mission: «Notre vocation est d’aller — déclarait-il le 30 mai 1659 — non en une paroisse, ni seulement en un évêché, mais par toute la terre»’. En véritables missionnaires, les Lazaristes devaient «être prêts et disposés à aller et venir où il plaira à Dieu, soit aux Indes ou ailleurs». Il est difficile de préciser si Vincent de Paul insista dès les origines sur la dimension universelle de la vocation des membres de sa congrégation. D’après sa correspondance, il apparaît toutefois évident que l’appel que lui lança Ingoli en 1640 le conduisit à affirmer clairement que le champ d’apostolat de ses compagnons n’avait pas de bornes. Dans la réponse qu’il adresse à Lebreton le leur juin, il écrit: « j’ai offert à Dieu cette petite compagnie à sa divine Majesté pour aller là où Sa Sainteté ordonnera » « . Ses contacts avec le dicastère des missions amenèrent aussi Christophe Authier à s’intéresser à l’apostolat plus lointain au cours de ces mêmes années 1640-1643.
Pendant une quarantaine d’années, la Congrégation de Propaganda Fide s’efforça de modeler l’organisation des missions en France selon ses conceptions et contribua à développer l’intérêt pour des horizons plus lointains. En aucun cas, son attitude à l’égard des compagnies de prêtres ne saurait se réduire à une série de décisions sans cohérence, prises au gré des pressions des compagnies rivales. Après 1660, toutefois, les données changèrent profondément et la politique menée jusque-là par le dicastère des missions se modifia. Davantage présents dans leurs diocèses, les évêques contrôlèrent plus étroitement les initiatives apostoliques qui s’y déroulaient et prirent de plus en plus la direction des entreprises pastorales. Les missionnaires de l’intérieurse trouvaient par là même en relations moins étroites avecRome,qui ne l’acceptait pas toujours aisément. Le rappel del’obligation d’envoyer des relationes que le dicastère adresse à Jean Eudes le montre parfaitement. Par ailleurs la création du séminaire des Missions Etrangères permet alors d’avoir la pépinière de vocations que Rome cherchait jusque-là dans les compagnies de prêtres. S’ouvre donc une période où mission de l’intérieur et mission lointaine sont moins étroitement associées.
Cela explique que les archives de la Congrégation de Propaganda Fide ne contiennent dès lors plus guère de documents ayant trait à la France; pour la période précédente, elles apporte aucontraire un témoignage irremplaçable sur l’enthousiasme missionnaire des compagnies de prêtres.
Bernard Dompnier
Vincent de Paul, 1981