La Congrégation de la Mission en Portugal (II-A)

Francisco Javier Fernández ChentoHistoire de la Congrégation de la MissionLeave a Comment

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aaaCHAPITRE III

LES ÉTABLISSEMENTS JUSQU’A LA SUPPRESSION DES ORDRES RELIGIEUX EN Portugal EN 1834

1. Travaux des missionnaires de Lisbonne.

Les prêtres de la Mission établis à Rilhafolles parcou­rurent le patriarcat de Lisbonne, annonçant aux peuples la parole de Dieu avec grand fruit. Ensuite, à la demande des évêques, quelques missionnaires passèrent à l’évêché de Miranda, d’autres évangélisèrent les diocèses de Coïmbre et de Leiria ; d’autres l’archevêché primatial de Braga. En 1757, deux missionnaires accompagnèrent l’évêque de Fun­chal, qui les avait demandés; et, soit dans Pile de Madère, soit dans celle de Porto Santo, ils passèrent plusieurs années dans les travaux des missions, des retraites et autres, oeuvres de piété. Le sérénissime infant don Pedro, plus tard roi de Portugal, envoya les prêtres de la Congrégation donner des missions dans son grand prieuré de Crato; ce qu’il renouvela ensuite, chaque année, pour le plus grand bien de ses sujets. Enfin l’archevêque d’Evora, en 1777, envoya les missionnaires de la Congrégation dans son archidiocèse où ils firent, par ordre de Sa Grandeur, des missions dans l’église cathédrale d’Evora, et partout on rencontra une ferveur incroyable qui produisit les plus grands fruits, grâce à la bénédiction de Dieu.

2. Etablissement de Sainte-Croix, à Guimaraens.

La Congrégation de la Mission ouvrit une deuxième maison, celle de Crut ou Sainte-Croix dans la province de Entre Douro e Minho, à une lieue à l’est de la ville de Guimaraes, et à 4 lieues de Braga.

GUIMARAENS ou GUIMARAES est une ville du district de Braga (entre Douro et Minho, Portugal septentrional), à 55 kilo­mètres au nord-est de Porto, dans une jolie vallée. Gui­maraes, qu’on appelle quelquefois le « Berceau du Portu­gal », a une population de 8 000 à 9 000 habitants. C’était auprès de cette ville qu’était la maison da Crut des prêtres de la Congrégation de la Mission.

De Cunha (Vie de saint Vincent) décrit ainsi cet établis­sement. « Cette maison est placée sur le flanc de la mon­tagne de Santa Catharina, elle est entourée de huit paroisses si voisines que deux seulement sont à la distance d’une demi-lieue. Le site est élevé ; très salubre par ses eaux et par la pureté de J’air, et très beau du côté de l’est et du nord-est, d’où la vue s’étend jusqu’à plusieurs lieues, lais­sant voir les bois sur le penchant des montagnes, la ver­dure des champs, les rivières et les grandes plaines culti­vées. A un quart de lieue de là, se réunissent trois ruisseaux pour former le délicieux Vizella qui, commençant là, va embellissant ses rives, huit lieues durant, et enfin, grossi par beaucoup d’autres ruisseaux, se jette dans l’Océan près de Villa do Conde. Cette maison, n’ayant pas d’habitations contiguës, est une solitude tout appropriée à la vie spiri­tuelle, et en même temps très agréable par la variété de toutes espèces de fleurs qu’on y rencontre, par les fruits et légumes qu’on y trouve, par le chant des oiseaux et par tout ce qui peut servir de récréation dans la nature. Quels furent le commencement et le développement de cette mai­son ? Le voici :

Le révérend José Simoes, prêtre de grande vertu et science, originaire de la paroisse dos Gemios, près de la ville de Guimaraes, alla à Rome où il passa quelques an­nées; à son retour à Lisbonne, on le pourvut de la paroisse Senhora do Carmo au Brésil, aujourd’hui ville et siège épiscopal de Marianna. C’est de là qu’il fit acheter la quinta (ou maison de campagne) da Cruz, voisine des terres de sa famille. Ensuite, s’étant retiré en Portugal, il habita dans sa quinta où il éleva une église dédiée à N.-S. de Bomfin (ou de la Bonne Mort); là, il confessait, prêchait, enseignait la grammaire, faisait l’école aux enfants ; tout pour l’amour de Dieu et gratuitement, n’ayant en sa compagnie que plu­sieurs ecclésiastiques, ses neveux, qui l’aidaient dans ces oeuvres de charité. Se souvenant de la Congrégation de la Mission qu’il avait beaucoup connue à Rome et sachant les grands fruits qu’elle produisait à Lisbonne, il forma le désir de s’agréger à cette congrégation et de fonder là une de ses maisons. Il fit part de sa pensée à l’archevêque qui, regardant cette affaire comme voulue de Dieu, lui donna son approbation et promit son appui, décidant que cette maison serait celle que le roi Jean V lui avait recommandé d’établir dans son archevêché. Cela réglé, on appela tout de suite des missionnaires de Lisbonne; ils vinrent trois en octobre 1751, firent la première mission dans cette église et ensuite en beaucoup d’autres endroits, avec beau­coup de succès et au grand contentement des populations. Le fondateur, ayant l’attestation signée par Son Altesse elle-même, alla à Lisbonne demander la permission royale, qui lui fut accordée, par alvara (ou décret royal) du 3o janvier 1756, pour douze prêtres.

Presque aussitôt après moururent le très zélé archevêque et bientôt le fondateur. Aussi, faute des revenus nécessaires pour l’entretien d’un plus grand nombre, ne resta-t-il dans cette maison que cinq prêtres et deux frères coadjuteurs. Cependant ce petit nombre de missionnaires donne continuellement des missions; très souvent, ils vont à Braga donner la retraite aux ordinands; à la maison ils se dévouent sans cesse à entendre les confessions, à aller confesser les malades qui les demandent, à diriger la retraite deti ecclé­siastiques et des séculiers qui s’y rendent à cet effet, etc.

Leur zèle ne peut se borner à cette province, aussi vont-ils, missionner dans la province de Traz-os-Montes, dans les diocèses de Lamego et de Porto. Là aussi, ils ont une école gratuite pour enfants. — Ainsi parle da Cunha ; il ajoute :

Dieu a fait et fait encore un bien immense dans cet archidiocèse, par l’entremise de ces hommes apostoliques, et bien qu’il fût nécessaire de donner à la fois beaucoup de missions pour parcourir lest 250 paroisses et plus qu’il contient, ces missionnaires font tout ce qu’ils peuvent pour sa réforme. En effet, pour les ecclésiastiques, ils ont beau­coup poussé à l’établissement des très utiles conférences spirituelles et des cas de conscience, qui se tiennent une fois par semaine dans les diverses paroisses. Eux-mêmes, par les retraites aux ordinands, les ont instruits des rites, des cérémonies sacrées, de la modestie dans les habits et des règles de la vie spirituelle, si bien que l’ensemble du clergé -de cet archidiocèse est supérieur à celui des autres évêchés. En outre, dans les saints exercices que vont suivre très fréquemment, à la maison de la mission, beaucoup de curés et d’autres prêtres, les missionnaires ont grandement con­tribué à leur donner ce zèle et cette diligence qu’on remar­que en eux pour le salut des âmes qui leur sont confiées.

Quant à l’état religieux, c’est un sujet de grande édifica­tion de, voir l’observance des règles et la ferveur qui règnent dans les couvents des religieuses à Braga et à Guimaraes, depuis que, sur la demande des religieuses, les missionnaires leur ont donné plusieurs fois les saints exercices. Il en est de même pour les refuges. Avec respect et avec douceur ils les exhortent, les dirigent, et ainsi enflamment ces âmes d’un désir efficace de se consacrer entièrement à la vertu et à la perfection.

Quant aux séculiers, comme, dans les missions, on les exhorte à faire une confession générale pour réparer la vie passée et commencer une nouvelle vie, comme on les ins­truit de la manière de faire oraison, de réciter le rosaire ou chapelet de la sainte Vierge, d’entendre la messe et de fré­quenter les sacrements, on ne peut que louer Dieu en voyant la ferveur et la dévotion de ces peuples ; et s’ils ont des curés ou confesseurs zélés, ils persévèrent dans la manière de vivre qu’ils ont apprise. — DA CUNHA, 1779.

 

3. Etablissement de Miranda ; Leiria.

MIRANDA (Continum Lusitanorum) est une ville de Portu­gal (Tras os Montes), sur le Duero, à 56 kilomètres au sud- est de Bragance. Elle a 9 000 habitants. C’était un évêché qui a été réuni à celui de Bragance.

En 1739, l’évêque de Miranda, D. Diogo Marquès Mon­rato, avait demandé au supérieur de la Congrégation à Lisbonne quelques prêtres pour la direction de son sémi­naire. Jusqu’à sa mort (1749), il fit les plus vives instances en ce sens, mais son désir ne fut pas réalisé, faute de per­sonnel disponible. Son successeur, D. Fr. Jean da Cruz da Sagrada Familia, des Carmes déchaussés, plus heureux que D. Diogo, eut la consolation d’obtenir trois mission­naires et de les installer dans son séminaire le 12 août 1752. (Voy. aussi Annales de la Mission, t. XLIX, p. 37).

LEIRIA, ville de l’ancienne province d’Estramadure (Por­tugal central), est un chef-lieu de district et de concelho, à 116 kilomètres au nord de Lisbonne, sur un affluent et près du Liz, petit fleuve côtier dans un pays charmant. Il y a 3 zoo habitants.

Le 9 septembre 1756, l’évêque de Leiria, D. Joao da Cunha donnait à la Congrégation la propriété du

Paraizo », pour fonder, conjointement avec un autre legs d’un prêtre de ce diocèse, les missions, les retraites des ordinands et le séminaire épiscopal. C’est tout ce que nous savons sur ce projet repris plus tard (18,6). Circ.. II, 326.

 

4. Divers travaux de missions. Propositions d’établissements dans les colonies.

Le 29 juillet 1757, D. Gaspar Affonso Brandao, évêque de Funchal, s’embarquait à Lisbonne, avec deux prêtres de la Mission, et six jours après arrivait à Madère. Les missionnaires, dix ans durant, tirent un bien extraordi­naire dans cette île. Le supérieur les rappela à Lisbonne, parce qu’il eut besoin de leurs services au continent.

En 1762, ou environ, on eut l’idée d’établir un sémi­naire à Goa (possession portugaise). Et à la même époque l’évêque d’Angra, D. Antonio Caetano da Rocha, qui avait vécu dans la maison de la Congrégation de Lisbonne et y avait été sacré évêque demandait aussi des missionnaires pour fonder à Angra, Sao Miguel et Fayal, villes de l’ar­chipel des Açores, lequel appartient au Portugal, des sémi­naires semblables à ceux qui existaient en France. Malheureusement, ces demandes n’eurent d’autre résul­tat que de montrer la confiance que les évêques avaient dans les enfants de Saint Vincent de Paul en Portugal. Cependant on put organiser à Lisbonne un séminaire externe.

5. Etablissements à Evora.

En 1779, les prêtres de la Mission furent appelés à Evora pour y donner des missions et y établir un sémi­naire.

EVORA (Ebura) est une ville, aujourd’hui de treize à quatorze mille habitants dans la province d’Alemtejo. C’est un chef-lieu de district à to5 kilomètres E.-S.-E. de Lis­bonne, et le siège d’un archevêché. En 1779, les prêtres de la Mission y prirent la direction d’un collège ou séminaire et l’établissement dura jusqu’à la Révolution de 1834 (Amt., t. XLIX, p. 55).

Ajoutons ici qu’en 1874 on parla d’ouvrir dans cette ville une maison de retraite pour les ecclésiastiques (Annales, t. XL, p. 36). Ce projet n’eut pas de suite.

Dans sa lettre circulaire du Cr janvier 178o, le supérieur général, M. Jacquier, s’exprimait ainsi : « Par les nouvelles de Portugal, nous apprenons que nos confrères continuent à recevoir de la part de la cour et des évêques des marques de confiance et de protection. Par ordre de la reine, ils ont envoyé deux sujets à Goa, ville considérable d’Asie, pour commencer les exercices du séminaire, qui sera érigé pour le diocèse en cette ville archiépiscopale. Mgr l’archevêque d’Evora leur a donné la maison qu’occupaient les Jésuites pour travailler à la formation des jeunes ecclésiastiques, et la reine a promis de fournir les fonds nécessaires pour leur subsistance. Voilà des preuves sensibles de la sainte union qui règne parmi eux et de la sagesse de leur con­duite. » (Circ., t. II, p. 129.)

Des notes manuscrites que nous avons sous les yeux (Arch. de la Mission; Portugal, p. 62) donnent sur la fondation d’Evora ces renseignements :

« Le clergé, la noblesse et le peuple de le ville d’Evora représentèrent à Sa Majesté Dona Maria Ire, d’heureuse mémoire pour le royaume de Portugal et plus spéciale­ment pour notre Congrégation, le grand besoin qu’on remarquait dans tout cet archevêché, de sujets, qui, outre la vocation de servir l’Église dans l’administration des sacrements, eussent aussi l’esprit qui doit animer les ecclé­siastiques dans les fonctions de leur ministère et dans leurs moeurs; ce vide provenait du manque d’un sémi­naire ou maison de formation, où tous les aspirants à la cléricature pussent trouver les doctrines solides et les maximes de piété, ainsi que le bon exemple, qu’ils devaient plus tard faire pénétrer dans les esprits des peuple, confiés à leur soin. Ce vide serait comblé, ajoutait-on, si la même auguste reine daignait faire venir des prêtres es de la Congrégation de la Mission de Saint-Vincent-de-Paul dans cette ville d’Evora ; leur donnant une maison propre à l’exercice de cette fin si salutaire, ainsi qu’aux autres oeuvres de leur Institut, ce à quoi se prêtait admirablement le collège placé sous le vocable de la Purification.

A la suite de cette requête, Sa Majesté daigna, par la lettre de donation du 3o juin 1779, faire à notre congré­gation une donation pure, ferme, perpétuelle et irrévoca­ble de tout l’édifice appartenant au collège de la Purifica­tion, avec la permission d’v avoir douze prêtres de la Mission, capables de satisfaire aux susdites intentions ; et aussi pour prêcher la parole divine aux peuples, selon les règles de leur louable et pieux Institut.

Cela étant réglé, le supérieur et les autres prêtres de la Mission Lie Lisbonne demandèrent et obtinrent, par provision du 16 août 1779, de Son Eminence l’Exil. cardi­nal don Jean de Cunha, archevêque d’Evora, la permis­sion d’établir dans son archevêché une maison où ils eus­sent la liberté de pratiquer les oeuvres de leur Institut pour le profit spirituel de son archevèché.

Cette même année, le 25 août, les prêtres de la Mis­sion prirent solennellement possession du susdit collège. En outre, par provision du 10 septembre 1783, Son Altesse dona Maria Ire leur permit d’acquérir des pen­sions annuelles sur ses revenus jusqu’à 6 000 cruzados (17 640 francs) de rente annuelle; concession qui futaccrue par une autre provision du 28 juillet 1785, où on leur accordait d’acquérir ces mêmes 6 000 cruzados annuels en biens-fonds, si la charité des fidèles leur en voulait bien faire donation.

Une fois en possession du magnifique collège de la Purification, qui avait été construit par ordre de Son Em. le cardinal Don Henri pour le séminaire de son arche­vêché, et qui devint après collège des Nobles, ayant été à la fin aux Jésuites, qui l’eurent jusqu’à leur expulsion de Portugal, nos Missionnaires se mirent sans délai à l’oeuvre, pour accomplir les exercices et les ministères pro­pres à la Congrégation. Ils s’y appliquèrent, et à la mai­son, et en ville et dans les missions ; ils le firent avec non moins d’ardeur que ceux de nos maisons de Lisbonne et de la Croix (Guimaraes). En outre, comme la reine Dona Maria Fe, dans sa provision du to septembre 1783, leur avait recommandé l’érection d’un séminaire pour l’instruc­tion du clergé et des aspirants à la vie ecclésiastique, ils s’y appliquèrent de même, admettant de suite un bon nombre d’élèves, qui (comme à la maison de Lisbonne) s’adonnaient aux humanités, aux sciences et à l’étude de l’Écriture sainte».

 

6. Etablissement à Goa.

Le ter janvier 1780, M. Jacquier, supérieur général, écri­vait comme nous l’avons vu : «Nos confrères de Portugal continuent à recevoir de la part de la cour et des évêques des marques de confiance et de protection». Il ajoutait : « Par ordre de la reine, ils ont envoyé deux sujets à Goa pour commencer les exercices du séminaire qui sera érigé en cette ville archiépiscopale».

Goa, dans l’Inde, est une possession portugaise. C’est une île située dans la mer d’Oman, à l’embouchure de la Mandova qui la sépare de la terre ferme. Elle a 4o kilo­mètres de tour. Une ville nouvelle a remplacé l’ancienne ville de Goa qui était située, dans la même île, à 9 kilomè­tres de la ville actuelle.

Et M. Jacquier, le 1er janvier 1781, ajoutait : Nous apprenons de Goa, ville d’Asie, que nos deux confrères, partis de Lisbonne, le 22 du mois de mars de l’année dernière, après une traversée longue et difficile, y sont heureusement arrivés ; qu’ils y ont été reçus avec un accueil distingué, et qu’ils ont pris possession du séminaire. La reine de Portugal ne se borne pas à cet établissement, elle a fait demander plusieurs missionnaires pour la même

ville. La maison de Lisbonne n’étant pas en état de les fournir, M. Fenaja, visiteur de la province romaine, vient de l’aider et de suppléer à son impuissance, en faisant par­tir huit prêtres et deux frères dont il m’a envoyé la liste. L’auguste princesse propose plusieurs autres bonnes oeu­vres, mais il .n’est pas possible à présent de répondre à toutes les vues de sa piété et à l’étendue de la confiance dont elle nous honore. » (Circ., t. Il, p. 146.)

Dans le supplément à la vie de saint Vincent en portu­gais (1889), on lit sur l’établissement de Goa : « En 1779, d’après l’ordre d’une lettre royale, on dut envoyer deux prêtres de la Mission, pour fonder un séminaire à Goa. C’étaient MM. Machado et Santos ; ils s’embarquèrent le 3 octobre avec l’évêque de Cochin, Don Fr. Manoel de Santa Catharina, qui allait gouverner l’archidiocèse de Goa. Dans les années suivantes, de nouveaux départs de missionnaires eurent lieu pour cette importante mission. En 1781, les missionnaires n’étaient pas moins de qua­torze, employés à la direction des séminaires de Goa, Cho­rao et Rachol».

Entre les bonnes oeuvres proposées par la reine et dont il est question, il faut sans doute entendre ce qui est indi­qué à l’année 1783 en ces termes : « S. M. la reine de Por­tugal veut encore nous donner à Goa deux collèges ; on est occupé à les réparer. » (Circ., t. Il, p. 1 56.)

Par le texte que nous avons cité et par des indications analogues, on voit que les maisons de Portugal étaient impuissantes à fourni r le personnel nécessaire. La France venait d’accepter les établissements de Chine et du Levant, vacants depuis la suppression des Jésuites : c’est par l’Ita­lie et par l’Espagne que le personnel du Portugal était complété dans les colonies portugaises. (Circ.,t. II, p. 156.) En 1785, M. Jacquier écrivait: et Les lettres que nous avons reçues de Goa nous apprennent que nos confrères ont trois établissements dans cette ville d’Asie, où ils exercent avec zèle toutes les fonctions de la Congrégation. Ils y enseignent la philosophie et la théologie dans les séminai­res qu’ils dirigent ; ils donnent des conférences aux ecclé­siastiques de la ville, et ils font des missions dans les villa­ges que renferme l’île, dans laquelle la ville de Goa a été bâtie».

Anales de la Congrégation de la Mission (1906)

 

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