Ephémérides: 9 novembre

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1748. Le procureur des administrateurs de l’Hôtel Dieu de Sully-la-Chapelle signe avec Mère Madeleine Lemaître le contrat pour l’envoi d’une quatrième Sœur qui aura la charge d’instruire les petites filles pauvres de Sully. (C)

1817. À Paris, après bien des démarches entreprises par nos vicaires généraux, MM. Brunet, Hanon et Verbert, et après bien des vicissitudes imputables en grande partie à la négligence ou aux embarras des administrations impériale et royale, la petite Compagnie retrouve une Maison-Mère. En échange de l’ancien Saint-Lazare, dont la Révolution nous a frustrés, le Gouvernement de Louis XVIII nous donne, avec une somme de quatre-vingt-dix mille francs, soit environ dix millions d’aujourd’hui, l’hôtel du duc de Lorges, situé au n° 95 de la rue de Sèvres. Cet immeuble appartenait alors à l’hospice des Incurables, l’actuel Hôpital Laënnec. En ce jour donc, le vicaire général, M. Verbert qui avait son domicile rue du Cherche-Midi, et les missionnaires qui étaient dispersés dans Paris, soit aux Incurables, soit au presbytère de Sainte-Marguerite, prennent possession de la nouvelle Maison-Mère et s’installent, comme ils peuvent, dans ce local étroit et mal distribué où ils ne trouvent même pas un lieu décent pour conserver le Saint-Sacrement. L’hôtel de Lorges comprenait alors : l° un corps de logis à deux étages, situé entre cour et jardin. c’est là que les appartements du supérieur général ont été aménagés ; 2° un bâtiment donnant sur la rue de Sèvres, tel qu’il existe aujourd’hui », et relié à droite et à gauche au principal corps de logis par deux bâtiments servant de remise, d’écurie et de grenier à foin : ce sont là les ancêtres des deux ailes qui bordent actuellement la cour d’honneur. Enfin, une aile très petite et à un seul étage était située là où se trouve maintenant le réfectoire. Le jardin beaucoup moins étendu qu’aujourd’hui, était borné, à droite en entrant, par un chantier qui fut acquis plus tard pour y construire l’aile qui fait face au réfectoire… Quand, en 1820, il entra dans l’ex-hôtel de Lorges, le séminariste Jean-Baptiste Etienne, se crut dans l’étable de Bethléem. Cette première impression, jointe aux besoins de la Compagnie en pleine croissance, n’est pas sans expliquer la persévérante ardeur avec laquelle, supérieur général, il a voulu et réalisé les accroissements et les améliorations des bâtiments de la rue de Sèvres. La grande allure, — au moins extérieure — de la Maison-Mère est l’image du règne de Jean-Baptiste Etienne. Toutes ses pierres invitent à la gratitude à son égard, mais aussi envers tous nos devanciers qui, par leur fortune personnelle ou par leurs économies péniblement amassées, ont permis l’édification d’une maison digne du Dieu qui l’habite et du corps de saint Vincent qui y repose, digne aussi d’une Administration générale et d’une petite Compagnie grande par son passé et même par son présent (1).

1853. Naissance à Pont-à-Mousson de Sœur Marie Maurice qui entrera à la Communauté en janvier 1874 à 21 ans ; sera placée à l’Économat où elle prononcera les Vœux, puis sera envoyée comme Secrétaire à Turin en 1884 et deviendra Supérieure Générale en 1912. Rappelée par le bon Dieu après 56 ans de vie religieuse, cette longue vie ne l’avait, ni lassée ni blasée et jusqu’au soir de son existence, sa bonté lui conquit tous les cœurs y compris celui du Pape qu’elle servit avec si grand esprit de Foi à Sainte-Marthe où elle s’éteignit. (R)

2003. À St-Pierre de Rome, Béatification de Sœur Rosalie Rendu, Fille de la Charité. Jeanne Rendu, plus tard Sœur Rosalie, naquit au village de Confort (Ain) en France, le 9 septembre 1786. Elle n’avait que seize ans lorsqu’elle se donna à Dieu et aux pauvres et entra chez les Filles de la Charité. Durant toute sa longue vie, on peut voir refléter en elle les vertus de saint Vincent de Paul. La charité la poussa non seulement à secourir sans se lasser toutes les misères, mais encore à accomplir des gestes vraiment héroïques. On retrouve son nom et son action au début de toutes les œuvres charitables écloses dans la première moitié du XIXe siècle. Elle aida Fréderic OZANAM et ses compagnons à s’engager auprès des exclus de son temps. Elle mourut, littéralement usée par ses 54 années passées au service des pauvres, le 7 février 1856. Sa tombe, au cimetière Montparnasse à Paris, est toujours visitée et fleurie. Dans le quartier Mouftard qu’elle a aimé et secouru, une avenue porte son nom : « Avenue Sœur Rosalie ».

 

1) Annales, t. 72, pp. 138-157 ; t. 82, pp. 954-982.

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