1657.Sainte Louise écrit à Sœur Cécile Agnès à Angers : «Si l’humilité, la simplicité, la charité qui donne le support est bien établie entre vous, votre petite Compagnie sera composée d’autant de saintes que vous serez de personnes». (R)
1849. Arrivée à Rio de Janeiro des douze premières Filles de la Charité. Elles y resteront jusqu’au 11 mars et partiront de là pour Mariana : voyage à cheval de vingt-trois jours. (R)
1877. À Paris, le T.H.P. Boré nomme M. Antoine Fiat, visiteur de la province de France. Le nouveau Visiteur a quarante-cinq ans. Les maisons qui lui sont confiées, sont groupées sous le titre officiel de «Province de l’Ile-de-France». Outre la Maison-Mère, ce sont, en France, Sainte-Rosalie et Rennes, puis, à l’Ile Maurice, «Les Bamboux» et «Les Pailles», enfin, à Madrid, l’église Saint-Louis des Français1.
1933. À Fort-Dauphin, Mgr Jacques Crouzet, premier vicaire apostolique de Madagascar-Sud, meurt à l’âge de quatre-vingt-quatre ans et dans la quarante-sixième année de son épiscopat. De cet évêque à la barbe chenue, la légende s’emparerait volontiers pour le camper en héros de chanson de geste. Elle y serait encouragée par le fait que, dans sa longue vie, ont pris place des noms illustres : Abd-el-Kader, dont Jacques Crouzet éleva les petits-fils en son collège de Damas ; Galliéni, Lyautey, le conquérant et l’organisateur de Madagascar… Mais, en fait, la seule épopée qui s’inscrit en la vie de Mgr Crouzet est celle de la croix servie dans la simplicité. Il avait placé le signe rédempteur sur son blason épiscopal avec ces simples mots : « Spes unica ». Après s’être montré remarquable éducateur à Damas – ce qui lui valut d’être nommé officier d’académie – il fut donné comme quatrième vicaire apostolique à l’Abyssinie ; sa calme franchise ne plut pas ; il rentra en France en 1894. Mais bientôt lui fut offert, comme une apostolique compensation, le sud de Madagascar ; à lui d’aller prendre, après deux siècles, la relève des Nacquart et des Bourdaise. A son appel, d’anciens compagnons d’Abyssinie se joignent à lui : le Père Castan, les Frères Gazeaux et Renaudin. Dans l’immense territoire aux rudes tribus qui devient son fief épiscopal, Mgr Crouzet trouve en tout et pour tout soixante-dix-huit catholiques. Ils seront vingt-cinq mille, trente-six ans plus tard. Il est vrai que ce Charlemagne mitré sut se choisir un Roland, – Mgr Lasne, son coadjuteur, trop tôt enlevé par la mort aux combats pour le Christ. Laissant au jeune l’ardente conquête, lui, le patriarche, au corps sec et ferme comme les sarments de son Languedoc natal, il se cantonna dans les modestes besognes : l’accueil toujours affable pour tous en son palais de bois, le catéchisme aux grandes filles de Fort-Dauphin, et parfois même le remplacement de l’organiste en sa cathédrale de planches. Monsieur Vincent a dû accueillir avec une dilection particulière l’âme de Jacques Crouzet, pour deux raisons : il a réinstallé la Mission sur le sol malgache, et, il y a travaillé sans bruit, ni fanfares2.
1938. À Shanghai, nos Sœurs desservent cinq camps de réfugiés (l’un d’eux en compte 4 600). (R)