En 1613 , à Paris , mariage de sainte Louise de Marillac avec Antoine Le Gras, secrétaire des commendements de la Reine1. La cérémonie eut lieu dans l’église Saint-Gervais dont la future collaboratrice de saint Vincent était la paroissienne depuis qu’elle habitait chez son oncle, Michel de Marillac. Après le mariage, le jeune ménage alla s’installer sur le territoire de la paroisse Saint-Merry2.
En 1630, depuis l’année précédente, Mademoiselle visite les « Charités » des alentours de Paris. Veuve, elle est devenue libre de son temps. En ce 5 février, elle se rend à Saint-Cloud : « A la communion, il me sembla que Notre-Seigneur me donnait pensée de le recevoir comme l’Époux de mon âme et même que c’était une manière d’épousailles.. Te me sentis unie à Dieu en cette considération qui me fut extraordinaire et eus la pensce de quitter tout pour suivre mon Époux, de le regarder dorénavant comme tel, et supporter les difficultés que je rencontrerais comme les recevant par la communauté de ses biens ».
Pologne . Les premières Soeurs sont arrivées du temps de saint Vincent. Elles ont essaimé et le 31 mars 1712 une circulaire du Supérieur Général, M. Bonnet, annonce l’érection d’une Province à Varsovie. On les trouve à Lwow en 1783 et à Cracovie en 1859. En 1845 la Province de Chelmno est érigée.
En 1684 , à Paris , le Parlement enregistre les lettres par lesquelles Louis XIV confirme l’établissement des Prêtres de la Mission au séminaire de Chartres, conformément à la volonté de l’évêque du lieu, Ferdinand de Neufville. Parmi les supérieurs qui dirigeront cette maison jusqu’à la Révolution, deux futurs supérieurs généraux se succèderont : Nicolas Pierron en 1694, et Jean Bonnet en 16973.
En 1909 , à Paris , mort de M. Amédée Allou. Il était né dans le diocèse d’Amiens, le 23 août 1833. Ses aptitudes le prédestinaient aux grands séminaires. Evreux, Sens, Carcassonne en ont bénéficié. En cette dernière ville, il occupait le poste de supérieur, lorsqu’en 1887, il fut nommé assistant du Supérieur général. Dans cette charge de conseiller qu’il occupa pendant vingt ans, il fut un modèle de conscience professionnelle. Pour être à même de mieux accomplir sa fonction, il consacrait chaque jour, une partie de son temps à étudier méthodiquement les circulaires des Supérieurs généraux et la législation de la petite Compagnie. Cette science vincentienne se joignait, chez lui, à une prudence surnaturelle certes, mais que sa crainte des risques rendait un tantinet picarde. M. Allou a été un homme d’une culture profonde et étendue : aucun domaine ne lui était étranger : quand, par exemple, sur le terrain de l’actualité, s’inslallèrent les questions sociales, il lut et annota deux fois le savant ouvrage de Liberatore, Principes d’économie politique. L’étude de la Compagnie qu’il pratiqua avec tant d’assiduité, amena M. Allou à composer un Précis de l’histoire de la Congrégation de la Mission . Cet ouvrage s’arrête au début du généralat de M. Boré. Le mauvais état de sa vue empêcha l’auteur de recourir aux sources manuscrites : il se contenta de la documentation sûre, mais forcément incomplète, des circulaires des Supérieurs généraux. Tel qu’il est, le travail de M. Allou constitue un beau témoignage que l’on a eu raison de publier dans les Annales, en 1925, en guise de monument commémoratif du tricentenaire de la petite Compagnie4.
En 1944 , à Paris , la journée est marquée par quatre alertes aériennes. M. Robert, vicaire général, enregistre le fait dans sa circulaire du 1er janvier 1945, et ajoute « C’est ennuyeux quand on est dehors, car il faut obligatoirement s’enfermer dans l’abri le plus proche où l’on n’est guère plus à l’abri que dans la rue »5.