Ephémérides: 30 novembre

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

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Author: Jean Gothier, C.M. · Source: Encyclopédie Vincentiennne.
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1651. Arrivée en Pologn des premiers missionnaireses, Lambert aux Couteaux, Guillaume Desdames, de deux clercs Nicolas Guillot et Casimir Zelazewski et d’un frère Jacques Posny.. (R)

1692. Le Roi Louis XIV signe les Lettres patentes autorisant les Filles de la Charité à construire un mur de clôture pour leur Maison Mère à six pieds de distance de leur maison. (C)

1926. À Paris, en deux heures, une angine de poitrine met un terme aux soixante et une années de vie religieuse du frère Alexandre Bataille… Dès l’âge de seize ans, ce fils du Nord s’était tourné avec clarté et fermeté vers la petite Compagnie… Si la guerre de 1870 n’était pas venue le mobiliser, il n’eût jamais quitté la Maison-Mère. Il y avait prononcé les Vœux, en présence du Père Etienne, le 19 mars 1867 et, après avoir été employé à la propreté, à la pharmacie et à la sacristie, il fut, en 1905, chargé de la porte et le resta jusqu’au dernier soir de sa vie… Cet office — le bon Frère le comprit bien — est l’avant-poste de la Maison-Mère, non pas parce que, localement parlant, il est le plus près de la rue, mais parce qu’il met celui qui en est chargé en contact avec le monde civil et le monde ecclésiastique, c’est-à-dire avec une variété de personnages qui va du prince de l’Église jusqu’au chômeur, en passant par le député et même… l’illuminé. Or, à tous, le Frère portier doit, de la manière la plus appropriée, donner la meilleure impression possible de l’impressionnante Maison Mère… Ce n’est pas son nom aux résonances belliqueuses qui fit confier cet avant-poste au Frère Bataille, mais sa discrétion et son amabilité qui ne défaillirent jamais. Estimé de tous, ce bon Frère eut cependant une catégorie d’ennemis contre laquelle il batailla sans merci : les araignées et la poussière. Et aussi l’indifférence et l’ignorance religieuses : ces états d’âme, il les combattait surtout chez les pauvres qui, deux fois par semaine, s’assemblaient pour la distribution des bons de pain ; près de la grille d’entrée, Frère Bataille les haranguait avec des mots édifiants, et, emporté par son ardeur, il oubliait parfois que la chaleur de son verbe ne pouvait pas contrebalancer l’effet du froid qui, l’hiver, faisait courir des frissons dans son auditoire… Mais si le Christ a alors tremblé de froid en la personne de ses pauvres, comme il a été réchauffé par la charité effective avec laquelle, pendant vingt et un ans, en chacun des êtres humains qui franchirent le seuil de la Maison Mère, il a été reçu par ce modèle de Frère de la Mission ! Puisse le Frère Bataille accueillir, à la porte du ciel, tous les fils de saint Vincent ! (1).

1924. Sacre de Mgr Gnidovec, évêque Lazariste de Skoplje (Macédoine). Son diocèse avait été jusqu’en 1912 sous la domination des Turcs, puis ravagé par la guerre. Intronisé le 8 décembre à Prizren, cet Evêque n’a cessé de visiter les siens au milieu de fatigues énormes et de terribles contradictions car les catholiques étaient dispersés parmi les orthodoxes, les mahométans et les Lamaranes : ceux-ci sont des Slaves extérieurement mahométans (à cause des occupants) mais ayant gardé leurs prières catholiques. Monseigneur aurait voulu leur retour à la foi ancestrale. Sa pauvreté, sa mortification, son amour de l’Eucharistie restent un exemple. (R)

1928. À Paris, en la chapelle de la Maison-Mère, le cardinal Dubois, assisté de Mgr de Guébriant, supérieur général des Missions étrangères, et de Mgr Le Hunsec, supérieur général des Pères du Saint-Esprit, sacre Mgr Antoine Sévat que le Saint-Siège donne comme coadjuteur à Mgr Crouzet, vicaire apostolique de Fort-Dauphin. Le nouvel élu, qui a cinquante ans, a déjà travaillé vingt ans à Madagascar (2).

1) Annales, t. 92, pp. 55-59.
2) Bulletin des Missions des Lazaristes, année 1929, pp. 3-11.

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