En 1697, à Rome , treize prêtres se prosternent aux pieds du Pape Innocent XII pour recevoir sa bénédiction. Ils vont partir pour la Chine. Parmi eux se trouve notre confrère, Louis Appiani. Il a trente-quatre ans. La façon dont il s’est acquitté de sa charge de directeur spirituel auprès des élèves du Collège de la Propagande, a été très remarquée. Aussi, tandis que les autres prêtres venus en ce jour recevoir, avec lui, les encouragements du Souverain Pontife, sont destinés aux dix vicariats apostoliques que compte alors la Chine, y compris le Tonkin, M. Appiani s’est vu confier la mission spéciale d’établir dans le Céleste Empire un séminaire pour y former un clergé indigène. Comme compagnon de voyage, Louis Appiani prend un jeune prêtre de vingt-trois ans, Jean Mullener qui, en cours de route, demandera à être admis dans la petite Compagnie, et sera un jour revêtu du caractère épiscopal… Après un voyage de près de trois ans, par la Syrie et les Indes, Louis Appiani et Jean Mullener aborderont à Canton le 14 octobre 1699. Ils sont ainsi les premiers fils de saint Vincent à avoir posé le pied sur le sol chinois1.
En 1840, à Paris , commence la série d’apparitions de la très Sainte Vierge, rue du Bac, à Soeur Justine Bisqueyburu. Ces manifestations se termineront, le 8 septembre, par le geste de Marie montrant à la Soeur le Scapulaire Vert. Pie IX en a encouragé la distribution2.
En 1844, à Alexandrie , arrivent six Filles de la Charité. M. Antoine Poussou, qui les a pilotées, les installe à l’Hôpital européen et prépare l’ouverture d’une maison de missions3. En la circonstance, M. Poussou fait preuve d’un admirable dévouement. Il a cinquante ans. Il a déjà donné quinze ans de sa vie à la Syrie. Revenu en France, voici trois ans, il y a rempli les fonctions de vicaire général de la double famille. Il est présentement Assistant général. Puisque le supérieur général le lui demande, il accepte les péripéties d’un pénible voyage et les difficultés de la fondation4.
En 1918, à Liège , M. Alphonse-Nicolas Vandamme meurt à l’âge de soixante et onze an. Entre autres placements, il fut directeur des Soeurs à Ans, supérieur à Liège, et, le 28 mars 1911, visiteur de Belgique-Hollande. A ce titre, il eut, pendant le premier conflit mondial, à subir de pénibles vexations de la part des Allemands. M. Vandamme a publié un remarquable ouvrage intitulé le Corps de saint Vincent de Paul ; c’est l’histoire, bien documentée des précieuses reliques de notre bienheureux Père jusqu’en 19135.