Ephémérides: 26 novembre

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1691. Par Brevet, le Roi Louis XIV fait don au Consistoire de Corbigny de plusieurs rentes pour l’établissement de deux Sœurs pour les pauvres malades des terres de l’abbaye bénédictine. (C)

1852. À Madrid, la reine Isabelle II, signe l’ordonnance par laquelle la Congrégation de la Mission est mise en possession de deux anciens couvents aux Antilles, — l’un, à La Havane, l’autre à Santiago de Cuba, avec obligation de prendre en mains la formation du clergé et de prêcher les missions dans les campagnes… Les actuels confrères antillais, en 1952, se sont souvenus de cette date et ont alors célébré le centenaire de l’établissement de la petite Compagnie aux Antilles. Mais ils ont bien souligné, à cette occasion, que les premiers Prêtres de la Mission sont, en réalité, arrivés aux Antilles en 1847, avec les premières Filles de la Charité dont ils assumèrent la direction… Les cérémonies de 1952 ont permis de rendre un légitime hommage à Jérôme Viladas qui, de 1863 à 1883, année de sa mort, fut le premier supérieur de la maison de La Merci à Cuba. L’une des journées des fêtes jubilaires a été marquée par l’inauguration de sa statue, finement sculptée dans la pierre. Et à ce propos, il est loisible de remarquer, en passant, que, décidément, les Lazaristes statufiés sont en plus grand nombre qu’on ne le penserait de prime abord… Le coup d’œil sur le passé, — élément indispensable de la célébration d’un centenaire — a montré que toutes les œuvres de la Mission ont été implantées dans les Antilles. Malgré les parenthèses de troubles que les dix années de la guerre d’Indépendance et les premières années du XXe siècle ont placées dans l’histoire missionnaire des Antilles, c’est — pour ne parler que de 1’œuvre principale — plus de mille deux cents missions que nos confrères ont prêchées en ce premier siècle… Depuis 1896, les Antilles constituent une province dont le premier visiteur fut M. Félix Garcia… Nommé en 1889 supérieur de La Havane et directeur des Filles de la Charité, M. Félix Garcia a eu l’occasion de montrer ses capacités au milieu des difficultés que l’évêque suscitait à la Compagnie. Quand il en reçut la charge, la jeune province des Antilles comptait cinq maisons. L’année même de sa nomination, M. Félix Garcia donna sa démission. Ses successeurs ont enrichi l’héritage reçu de lui. En 1955, une école apostolique a même été ouverte à Matanzas, en cette ville de cinquante mille habitants où les Lazaristes ont dirigé le plus grand collège, actuellement confié aux Frères Maristes. Comme, sur ce sol où la chaleur fait mûrir le tabac et la canne à sucre plus facilement que les vocations sacerdotales, les évêques ne disposent que d’un clergé peu nombreux, nos confrères sont appelés de tous côtés et doivent même prendre en charge des paroisses qui sont de véritables terres de mission. Forts de leur passé et de leur présent, ils voient poindre, dans le ciel antillais, un bel avenir pour la petite Compagnie (1).

1854. Arrivée des Sœurs à Damas (Syrie) : elles y ont encore aujourd’hui : un hôpital et une importante Maison de Charité. (R)

1936. Sœur Hérédia qui vécut les durs jours de la guerre civile d’Espagne écrit , “Si je meurs, mon éternité est commencée dès ici-bas puisque je ne veux vivre que de Dieu, en Dieu et dans ma reconnaissance pour le miracle de ces quatre mois. Rien ne m’est plus rien en dehors de Dieu”. Une Sœur d’ambulance relate : “Nous sommes vingt-deux dans l’ambulance la plus proche du front. On nous amène beaucoup de blessés et nous sommes débordées de jour et de nuit, mais si heureuses de pouvoir nous dévouer. Je profite de la nuit, entre deux opérations pour vous tracer ce petit mot”. (R)

1952. Sœur Gérard reçoit la Croix de la Bienfaisance espagnole. A l’hôpital Saint-Louis des Français à Madrid, elle a sauve milliers de vie par son courage et son calme durant la guerre civile, refusant de livrer ceux et celles qui, près d’elle, bénéficiaient du droit d’asile. La Maison Provinciale de Martinez Campos ayant été transformée en ambulance au rez-de-chaussée les malades et au dernier étage de la Maison 200 Sœurs se tenaient cachées, n’ayant pu fuir. Le médecin-directeur réussit à s’exiler. On vint le chercher prés de Sœur Gérard qui sut affronter les miliciens. Grâce à elle, tous les médecins furent sauvés. (R)

1) Annales, t. 117, pp. 494-496 : t. 71, pp. 85-86 ; t. 89, pp. 528-531

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