1643. À Paris, Louis XIII ayant demandé à Monsieur Vincent d’envoyer quelques-uns de ses Prêtres en Barbarie pour y soulager les chrétiens réduits en esclavage par les corsaires turcs, la duchesse d’Aiguillon veut participer à cette bonne œuvre, et elle signe un contrat par lequel elle établit une maison de Missionnaires à Marseille qui devient, en quelque sorte, la base de départ pour l’opération de la Charité en Afrique du Nord (1).
1654. À Paris, Monsieur Vincent écrit et, signe de sa main les lignes par lesquelles il accepte la donation que fait à sa Congrégation Messire Michel Thépault de Rumelin, chanoine de Tréguier. Cette donation, c’est tout simplement le terrain sur lequel, en l’espace de cinq ans, va se construire le séminaire de Tréguier. Grâce à cette générosité et à la bienveillance de l’évêque, Balthazar Grangier, qui avait fréquenté les conférences des mardis, le séminaire de Tréguier est l’un des premiers de France qui fut confié aux Prêtres de la Mission. Sur les six séminaires donnés à la petite Compagnie, du vivant de Monsieur Vincent, la Bretagne, avec celui de Tréguier et, au diocèse de Saint-Malo, celui de Saint-Méen où nos confrères étaient arrivés en 1645, en possédait deux… En ce temps-là, le bon vent soufflait de l’Ouest !… (2)
1835. À Barcelone, dans la nuit, la maison des confrères est assaillie et pillée. L’événement entre dans l’ensemble des troubles qui suivirent la mort de Ferdinand VII et qui amenèrent la suppression légale de la Compagnie en Espagne. Quand, après leur exil en France, ils pourront, en 1852, rejoindre Barcelone, les confrères s’abriteront en deux résidences successives, en attendant que soit achevée, en 1884, la maison de la «Calle Provenza», l’actuel domicile du visiteur (3). Sœur Mathurine Guérin annonçe l’ouverture d’un second Séminaire à Eu, en Normandie.
1953. À Panningen, en Hollande, commencent les fêtes qui marquent le premier cinquantenaire du séminaire Saint-Joseph. Avec les confrères de la maison et de la Province, toute la population, le clergé du Doyenné, trois évêques lazaristes vont glorifier le Seigneur pour ce demi-siècle de grâces. Toutes les faveurs divines vis-à-vis du séminaire de Panningen se synthétisent dans les trois cent soixante-dix-huit prêtres qui, pendant ces cinquante ans écoulés, y ont été ordonnés et dont quatre sont devenus évêques. Par tous ces missionnaires, avec le nom du Christ, celui de Panningen a été porté dans les cinq parties du monde. Le souvenir durable de ces fêtes jubilaires qui se clôtureront le 29 juillet sous la présidence de Mgr Chen, évêque de Cheng-ting-fu, c’est la toiture en belles tuiles vernies dont la charité des gens des alentours a permis de coiffer le bâtiment central (4).
1960. Le diocèse de Cuttack, aux Indes, où se dévouent Lazaristes et Filles de la Charité reçoit comme patron, saint Vincent de Paul.
- 1) Coste, II, pp. 551-552 ; Notices, III, p. 57.
- 2) Annales, t. 63, p. 194 ; Coste, II, pp. 444-447 et p. 134.
- 3) Annales, t. 117. p. 498.
- 4) Annales, t. 118, pp. 392-409.