Ephémérides : 18 août

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

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Author: Jean Gothier, C.M. · Source: Encyclopédie Vincentiennne.
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1637. À Paris, un contrat est passé entre Monsieur Vincent et la duchesse d’Aiguillon ; il stipule que quatre missionnaires auront leur résidence à Aiguillon — actuellement commune de l’arrondissement d’Agen — et prêcheront la mission chaque année à l’occasion des fêtes de Pâques, Pentecôte, Toussaint et Noël dans le duché (1).

1649. Sainte Louise écrit aux Sœurs de Nantes qui souffrent de contradictions : “Monsieur Vincent loue bien leur générosité et fidélité à Dieu en leur vocation. Oh ! que cela est juste, mes chères Sœurs, de ne pas se laisser aller à tous vents”. Elle leur recommande de bien traiter les malades : “Faites des consommés pour les griefs qui en ont besoin, puisque MM. Ies Pères le souhaitent, et prenez peine de faire des petits ragoûts et assaisonnements pour les valétudinaires… Il faut quelquefois très peu de chose pour contenter les plus difficiles”. (R)

1656. Dans l’Île Sainte-Marie, sur la côte est de Madagascar, mort de Claude Dufour. Il a quarante-huit ans. Auvergnat d’origine, il entra, déjà prêtre, à Saint-Lazare, le 4 niai 1644. Saint Vincent lui confia la direction de la maison de Saintes ; il y fut aux prises non seulement avec les difficultés qui sont le lot commun de toute œuvre, mais avec ce que Monsieur Vincent lui fit considérer comme une véritable tentation : le désir de quitter la petite Compagnie pour entrer chez les Chartreux. Claude Dufour, ayant exprimé le désir d’aller se dévouer près des forçats de Marseille ou de Toulon, Monsieur Vincent lui offrit mieux : Madagascar. L’âme chaudement apostolique de Claude Dufour exulta. Après s’être embarqué à La Rochelle, le 29 octobre 1655, sur le vaisseau «La Maréchale» où, pendant le voyage, il prêcha la mission à tout l’équipage qui le considéra bientôt comme un saint, il entra dans la rade de Fort-Dauphin, neuf mois après, le 13 juin 1656. Bourdaise l’accueillit comme «un ange du ciel» ; ce sont ses propres termes. Huit jours après, Claude Dufour partit rejoindre son compagnon de traversée, Nicolas Prévost, qui était resté à l’île Sainte-Marie. M. Dufour y installa une sorte d’hôpital pour les nombreux malades ; là aussi, il continua à s’imposer de rudes austérités, comme il l’avait toujours fait. Sous le climat débilitant de Sainte-Marie, elles devaient avoir raison de ses forces physiques. Il mourut trois mois après son débarquement à Madagascar, tandis qu’il avait entrepris d’aller planter, en souvenir des douze apôtres, une croix dans chacun des douze villages de Sainte-Marie. Il en avait planté onze ; la douzième s’éleva sur sa tombe (2).

1710. La communauté des vingt Sœurs de l’hôpital Saint-André de Bordeaux va recevoir quatre nouvelles Sœurs. Le contrat est signé en ce jour. (C)

1792. À Paris, la petite Compagnie est englobée dans le décret par lequel l’Assemblée législative supprime les Ordres religieux. Dans les jours suivants, une commission du Gouvernement vient à Saint-Lazare enlever titres, registres et papiers des archives qui, trois ans auparavant, ont échappé au pillage. Et les missionnaires reçoivent l’ordre de vider les lieux. C’est à ce moment que le supérieur général, M. Cayla de la Garde, entreprend son voyage en Allemagne et en Italie, pour se réfugier finalement à Rome (3). Les Filles de la Charité ne sont pas nommées dans l’énumération des Congrégations et corporations : “Dans les hôpitaux et maisons de charité, les mêmes personnes continueront comme ci-dessus le service des Pauvres et le soin des malades à titre individuel, sous la surveillance des corps municipaux et administratifs… celles qui discontinueront leur service… n’obtiendront que la moitié du traitement qui leur aurait été alloué”… Dans très peu de temps, cependant la Communauté elle-même sera officiellement dissoute, et les Sœurs dispersées. (R)

1) Coste II, pp. 76-77 ;
2) Notices, III, pp. 14-23 : Coste, II, pp. 270-275.
3) Petites Annales. 1903. p. 29.

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