1699. Monsieur François de Lamoignon, seigneur de Basville, vient régulariser la situation des deux Sœurs établies sur ses terres et qui, depuis le 12 octobre 1689, assistent les malades de Saint Cheron et des hameaux environnants. Le contrat est signé devant notaire par lui-même et Mère Julienne La Boue et les Sœurs officières. (C)
1787. À Paris, le Parlement enregistre les lettres royales par lesquelles Louis XVI confirme l’ordonnance de l’évêque de Soissons, Mgr Henri de Bourdeilles, qui confie son grand séminaire aux Prêtres de la Mission. En réalité, les premiers Lazaristes étaient installés à Soissons depuis 1772, après un an de tractations entre Mgr de Bourdeilles et le supérieur général, M. Jacquier. Le premier supérieur de Soissons fut M. François-Florentin Brunet qui, de 1800 à 1806, devait remplir les fonctions de vicaire général de la petite Compagnie. Il demeura trois ans à Soissons et sut gagner l’estime de ceux qui, dans l’entourage de, l’évêque, s’étaient d’abord montrés hostiles à notre venue. La Révolution mettra un terme brutal aux douze premières années de présence vincentienne à Soissons. Les confrères reprendront la direction de ce séminaire en 1816,mais pour deux ans seulement, puis à partir de 1858 et jusqu’en 1886, date où, devant les idées de l’évêque, le Père Fiat crut de son devoir de rappeler nos seize confrères établis à Soissons : les uns formant équipe de missions, les autres chargés du grand et du petit séminaire. De ce dernier le supérieur était M. François Lobry que la Turquie va recevoir (1).
1828. À Madrid, notre confrère, M. Fortunato Feu, supérieur de Barcelone et visiteur d’Espagne, ouvre la maison de la «Calle del Barquillo», qui devient désormais la résidence du visiteur. Elle est le huitième établissement de la Mission sur la sol espagnol. Au mois d’août, l’un des plus illustres Lazaristes d’Espagne, M. Joseph Borja, viendra à la «Calle del Barquillo» diriger le séminaire interne, qui demeurera en ce lieu jusqu’à la révolution de 1834 (2).
1954. À Rome, dans la basilique Saint-Pierre, se clôture le Congrès international des Enfants de Marie. Il a débuté le 13 juillet. Le T.H. Père a eu à cœur d’assister à trois grandes assemblées de langues différentes : à Sainte-Marie-des-Anges, où l’on a parlé français ; à l’«Aula magna» de l’Antonianum où l’on a usé de l’italien ; au séminaire du Latran où l’espagnol fut employé. D’illustres personnalités du monde ecclésiastique ont honoré ces réunions de leur présence. Aujourd’hui, après la messe célébrée par le cardinal Micara, vicaire du Saint-Père, Pie XII est descendu dans la basilique vaticane. Après que les ovations qui l’accueillent se sont calmées et que le Très Honoré Père lui a eu présenté ses hommages, le Souverain Pontife, pendant vingt minutes, s’adresse en français aux milliers de congressistes. Ses paroles font, entre autres choses, ressortir l’actuelle nécessité, dans l’Église et dans le monde, de l’Association des Enfants de Marie (3),
- 1) Notices, IV, p. 625 ; Circulaires, t. II, p. 268 ; Annales, t. 103, pp. 42-50 ; t. 101, pp 941-950,
- 2) Annales, t. 117, p. 497 ; t. 40, p. 64 ; t. 59, pp. 148 sq : t. 77, p. 41.
- 3) Annales. t. 119-120, pp. 146-153.