1650. Sainte Louise écrit dans ses Méditations : “La Sainte Trinité m’a aimée de toute éternité et m’a créée pour sa gloire. Je ne pouvais être ni subsister hors de Dieu puisqu’il est mon principe. Il veut aussi et doit être ma fin, ayant fait toutes les créutures pour me servir de moyens pour y parvenir comme sont les fleuves qui conduisent les eaux de la mer. Après avoir reconnu mon indignité et ma misère, j’ai vu que, par seule bonté et amour, Il veut être ma force dans les affaires les plus pénibles entreprises pour son service, avec sentiment de grande consolation dans la vue de ma pauvreté.” (R)
1761. À Hecourt, un haro est interjeté contre Sœur Scholastique de Mouchy, dans la paroisse depuis 20 ans, mais d’humeur si impossible qu’aucune sœur ne peut demeurer avec elle. Elle est accusée de vol par le Curé, le syndic et les habitants de la paroisse. Elle est immédiatement emprisonnée à Gisors. (C) Le “haro”, formule juridique utilisée en Normandie, permet d’arrêter immédiatement le coupable et de le conduire devant le juge.
1919. À Paris, en présence du légat de Benoît XV et de tout l’épiscopat français, le cardinal Amette consacre l’église du Vœu National au Sacré-Cœur, sur la colline de Montmartre. À cette cérémonie qui fait date dans l’histoire religieuse de la France, la Maison-Mère a été associée, non seulement parce que, en plus du cardinal Vico, légat du Souverain Pontife, elle a héberge seize évêques de France, mais aussi parce qu’elle a prêté la voix de ses jeunes gens pour les chants liturgiques. Et la presse de l’époque s’est extasiée sur la vaillance des clercs de la Mission dont les cordes vocales n’ont trahi aucune fatigue au cours de la cérémonie qui, commencée à 7 h. 30 du matin, ne s’est terminée qu’à une heure de l’après-midi… Pour la petite Compagnie toute entière, la consécration de l’église de Montmartre, érigée en basilique mineure, ce même jour, doit rester comme une date très douce, puisque, dans ce sanctuaire devenu un des hauts lieux de la Chrétienté, sur ce Mont des Martyrs où notre bienheureux Père vint prier, une, chapelle a été dédiée à saint Vincent de Paul. Et c’est un de ses fils, Mgr Reynaud, vicaire apostolique du Tché-kiang qui en consacre l’autel, au moment même où le cardinal Amette et dix-huit autres évêques font de même pour le maître-autel et les autels latéraux. Tandis que, assisté des visiteurs de Pologne et de Barcelone, Mgr Reynaud accomplit les rites sacrés, le T.H.P. Verdier, par sa présence, rappelle la dévotion du T.H.P. Fiat pour le Sacré-Cœur, et aussi les inlassables démarches que le Père Villette, alors procureur général, entreprit pour que le manque d’argent ne vînt pas arrêter l’édification de cet autel dédié à saint Vincent de Paul (1).
1941. À Rome, Pie XII érige en vicariat apostolique la préfecture de Surabaja, où nos confrères hollandais se dévouent depuis 1923. Tout en se souciant de leurs compatriotes établis sur cette portion de l’île de Java, ils ont entamé, sous l’impulsion de Mgr de Backere, premier préfet apostolique, la conquête évangélique des Javanais eux-mêmes, sans se laisser arrêter par le fait que cette population est sous l’influence de l’Islam. Mgr Verhoeks, le premier vicaire apostolique, a continué ce labeur que, malheureusement, l’invasion japonaise de 1942 et les quatre ans de lutte du pays pour son indépendance, ont contrecarré.Entraînés par leur confrère et évêque, Mgr Klooster, et le cœur plein d’espoir, les Lazaristes qui, depuis 1958, constituaient une province, jetterent la graine évangélique dans ce vaste champ dont la superficie — vingt-six mille quatre vent soixante et un kilomètres carrés — compait onze millions d’habitants, dont vingt mille catholiques (2).