Ephémérides : 16 mars

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

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Author: Jean Gothier, C.M. · Source: Encyclopédie Vincentiennne.
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1654. À Tréguier , en Bretagne, le théologal du diocèse, Messire Michel Thépault de Rumelin, donne à saint Vincent un domaine et des rentes qui doivent servir à la construction d’un séminaire «dont les Prêtres de la Mission auront la conduite». Saint Vincent acceptera et Tréguier aura l’honneur d’avoir l’un des premiers séminaires confiés aux Lazaristes (1).

1659. Entretien de saint Vincent sur l’emploi de la journée. On peut y relever entre autres choses, sa recommandation de demander la bénédiction de Dieu avant de sortir de la Maison en disant un Ave Maria : « C’est un moyen qui vous est donné pour continuer la familiarité que vous avez eue le matin avec Notre-Seigneur en l’Oraison… Pour ce que vous allez faire soit agréable à Dieu, il faut vous proposer d’adorer Notre-Seigneur dans les personnes avec lesquelles vous avez à traiter ». (Lui-même a fait confidence qu’il agissait ainsi) et il propose à nos Premières Soeurs de faire cette prière : « Ah ! Seigneur, je m’en vais servir les Pauvres, je vous prie de me faire la grâce de le faire dans l’esprit que vous voulez que je le fasse et comme vous l’avez fait ».

1896. Trois Filles de la Charité arrivent à Tunis. Elles y retrouvent le souvenir de la Charité des premiers missionnaires envoyés par saint Vincent : Julien Guérin et Jean Le Vacher. Guérin ayant demandé au Dey de faire venir avec lui un autre prêtre obtint cette réponse : « deux ou trois si tu veux, car je sais que tu ne fais de mal à personne et qu’au contraire, tu fais du bien à tous ». Jean Le Vacher prit la peste au bagne et demanda à être transporté a l’hôpital des esclaves : « afin, dit-il, d’avoir le bonheur de mourir avec eux ». Bientôt les trois missionnaires sont frappés en même temps. Le Vacher guérit, mais Guérin mourut : « je puis assurer, témoigna son compagnon, qu’il semblait n’avoir reçu la vie que pour secourir les esclaves et tous ne l’appelaient que l’homme de Dieu ».

1940. À Nanchang , ont lieu les obsèques de M. Eloi Domergue, décédé le 14 mars. Dans sa circulaire du 18 avril 1941, M. Robert, vicaire général, a fait de ce défunt un beau portrait inspiré par la plus profonde amitié fraternelle. M. Domergue, y est-il dit, «fut un des hommes qu’on peut appeler l’idéal du missionnaire. Il avait fait ses études à Prime-Combe. Remarquable par la solidité plutôt que par le brillant de son travail, il fut toujours le boeuf qui traîne sa charrue sans jamais se lasser. Piété forte, charité effective, petite pointe d’originalité dans le bon sens du mot, obéissance aveugle pour les vénérés supérieurs, MM. Vernière et Rouvelet, qui dirigeaient alors la maison de Notre-Dame du Pouy, telles furent ses caractéristiques. On avait surnommé Frère Domergue, Dom Ergo, à cause de son amour du syllogisme. Peu après son sacerdoce, il fut envoyé en Chine, où il a vécu quarante-deux ans, laissant des exemples admirables. Vrai missionnaire, qui mène de front sa sanctification et celle des autres, vrai père des pauvres, il a fait un bien immense en cette mission de Kioukiang et de Nanchang, terre des martyrs. » M. Domergue était de taille à occuper les postes les plus élevés ; malheureusement il fut affligé d’une surdité qui, d’ailleurs, ne troubla en rien sa bonne humeur. L’un des plus beaux exemples qu’il donna, ce fut lorsqu’il abandonna sa charge de supérieur, «avec humilité, simplement, comme on quitte un vêtement» (2).

1952. À Farafangana où viennent à peine de s’achever les fêtes du cinquantenaire de la léproserie, M. André Liffraud meurt, emporté par la terrible fièvre bilieuse. Il a trente-cinq ans ! Né, dans la région de Castres, et reçu au Séminaire en 1935, il n’a été ordonné qu’en 1948 : car il a vécu en Allemagne cinq ans de captivité qui ont débilité sa santé. Placé à Vohipeno en 1949, sa facilité à s’exprimer en malgache et sa belle âme y avaient fait naître les plus grands espoirs. Son seul défaut était «un sentiment exagéré de son insuffisance ; une peur aiguë de n’être pas à la hauteur de sa tâche». Et pourtant, dès ses premiers contacts avec eux, les Malgaches le vénéraient comme un saint ! M. Liffraud est le dixième missionnaire dont la dépouille repose au cimetière de Farafangana, au pied de la Croix du Bon Pasteur (3).

1) Annales , t. 63. pp. 179-201.
2) Annales , t. 105, pp. 261-262.
3) Bulletin des Missions Lazaristes , 1952, pp. 73-75 ; 103-104 ; 134-136.

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