1737. À Rome, en la basilique du Latran, le Pape Clément XII proclame que Vincent de Paul est inscrit au catalogue des saints. Avec notre bienheureux Père, sont canonisés Jean-François Régis, Julienne de Falconieri et Catherine de Gênes. La cérémonie commença par une procession qui s’ébranla à six heures du matin, se déroula autour du palais du Latran et dura trois heures, tant elle était nombreuse. Vingt-sept cardinaux étaient présents, et, dit M. Couty, «il y avait un nombre infini de patriarches, d’archevêques, évêques et autres prélats». M. Rostagni, supérieur de Monte-Citorio, et M. Perotti, supérieur de Pérouse, offrirent au Souverain Pontife les présents rituels. La bulle de canonisation que Clément XII signa ce même jour, constitue un fort beau panégyrique de notre bienheureux Père (1).
1881. À Paris, en la chapelle de la Maison-Mère, commence la neuvaine préparatoire à la grande journée du 25 juin qui sera marquée par la consécration de la double famille au Cœur de Jésus. Une coïncidence à remarquer : six ans auparavant, en ce même jour, à Montmartre, le cardinal Guibert posait la première pierre de la basilique du Vœu National (2).
1921. À la Maison-Mère, Mgr Roland-Gosselin, auxiliaire de l’archevêque de Paris, ouvre le procès informatif pour la cause de Jean Le Vacher, vicaire apostolique et consul en Barbarie (3).
1943. À Paris, mort de M. Guillaume Meuffels. Né dans le catholique Limbourg hollandais, le 30 juin 1871, il s’achemina vers les saints Vœux sans difficulté aucune, si l’on met à part ses accidents de santé qui l’obligèrent à quelques retours à Wernhout, et qui lui valurent d’être ordonné prêtre à Bréda, le 4 août 1895. Pendant vingt ans, il resta à Wernhout comme professeur de quatrième, comme économe, et bientôt comme premier curé du lieu. Il fut, là, ce qu’il devait être toute sa vie : l’homme du travail, certes, mais surtout l’homme de la bonté. En 1916, en pleine guerre mondiale, il fonde le rectorat de Susteren ; il réussit à construire une belle église romane, une résidence spacieuse, des écoles pour la jeunesse, une maison pour les œuvres sociales. En 1930, M. Guillaume Meuffels est chargé par l’épiscopat de son pays de l’aumônerie dés Hollandais à Paris, et il est tellement à la hauteur de sa tâche que le gouvernement de la reine Wilhelmine le fait chevalier de l’ordre d’Orange-Nassau. La belle vie sacerdotale de M. Guillaume Meuffels ne peut mieux se résumer que dans ces mots qu’il répétait : «Il faut être bon, bon pour les bons, meilleur encore pour les mauvais. Car le monde est malade, et la première chose qui donne confiance à un malade, est la bonté» (4).
- 1) Circulaires, t. I, pp. 461-463.
- 2) Annales, t. 46, p. 445.
- 3) Annales, t. 86, p. 495.
- 4) Annales, t. 110-111, pp. 140-147.