1662. Dans la trentaine de maisons que comportent alors les dix provinces de la Compagnie des Filles de la Charité, on lit, pour la première fois, à la fin de l’oraison, «l’acte par lequel la Congrégation de Mission prend la Sainte Vierge comme protectrice» (1).
1717. Au cours du Conseil de ce jour, présidée par Monsieur Bonnet, Sœur Catherine Naudin (53 ans et 23 de vocation) est choisie pour remplacer comme dépensière Sœur Anne Godefroy qui, peu après son arrivée à la maison Mère, a été atteinte d’une attaque d’apoplexie. (C)
1779. À Evora, au Portugal, les Prêtres de la Mission s’établissent au grand séminaire. C’est pour remplacer les Jésuites qu’ils y ont été appelés par le cardinal-archevêque, Jean-Cosme da Cunha ; la reine, dona Maria, s’est engagée à fournir les fonds nécessaires à leur subsistance (2).
1809. À Angers, naissance de Monsieur Eugène Boré (3).
1835. À Paris, ouverture de la XVIIIe Assemblée générale. En cette année, une Assemblée sexennale devait avoir lieu. Le supérieur général, M. Salhorgne, qui, près de ses quatre vingts ans, se voit accablé d’infirmités et entouré d’assistants courbés eux-mêmes sous le poids de l’âge, transforme cette Assemblée sexennale en Assemblée générale. Vingt-neuf membres sont présents ; les visiteurs et les députés de Pologne et du Portugal n’y participent pas. Dès la première session qui se tient en ce jour, M. Salhorgne donne sa démission et se retire aussitôt pour laisser à la discussion pleine liberté (4). Alors, M. Richenet, deuxième assistant, croit devoir prendre la parole ; il dit toute sa vénération pour le supérieur général et fait remarquer que ses infirmités physiques n’ont nullement altéré les facultés intellectuelles de M. Salhorgne. S’il vient d’offrir sa démission, c’est parce qu’il ne se sent pas suffisamment aidé par un Conseil dont les membres sont trop âgés. Que l’Assemblée accepte donc plutôt la démission des assistants et conserve M. Salhorgne à la tête de la Compagnie. Malgré ces considérations, l’Assemblée juge de son devoir d’accepter la démission du supérieur général. Une députation de quatre membres s’en va aussitôt faire part de cette décision à M. Salhorgne. Le vénérable vieillard l’accueille avec joie et, du coup, revient dans la salle de réunion proclamer sa reconnaissance à l’Assemblée (5).
1900. À Pékin, dans la soirée, tandis que les troupes alliées pénètrent dans la ville, M. Pascal-Raphaël d’Addosio, en se rendant du Nan-tang au Pé-tang, est massacré dans la rue par des soldats chinois. On ne retrouvera même pas son corps. M. d’Addosio était né dans les environs de Naples, le 19 décembre 1835 ; mais c’est à Paris qu’il fit son séminaire, ses études et reçut la prêtrise le 2 juin 1860. M. d’Addosio a travaillé dans le vicariat de Pékin, mis à part les trois ans qu’il donna au Tché-li sud-ouest (6).
- 1) Circulaires, t. I, pp. 56-57.
- 2) Notices, IV. pp. 630-631.
- 3) Eugène Boré. Paris, Josse, 1879, p. 1.
- 4) Rosset : Vie de M. Étienne, pp. 88-S9 ; (Circulaires. t. II, p. 463.
- 5) t. 90, pp. 104-108..
- 6) Annales, t. 66. pp. 114 et 121.