1640. Mgr d’Elbène, évêque d’Agen, unit à la Congrégation de la Mission, la chapelle de Notre-Dame de la Rose, située sur les terres de la duchesse d’Aiguillon, dans l’actuel Lot-et-Garonne. Le contrat demande cinq prêtres : deux pour assurer le service de la chapelle redevenue depuis 1624 un lieu de pèlerinage fréquenté, et trois autres confrères pour prêcher des missions dans le diocèse et le duché d’Aiguillon. L’évêque comptait aussi sur eux pour les retraites aux ordinands (1).
1644. À Paris, Louis XIV approuve la donation, faite à Monsieur Vincent par Louis XIII, d’une somme de 64.000 livres pour les missions, dont 24.000 pour Sedan (2).
1881. À Montmartre, dans la chapelle provisoire, bâtie près du chantier d’où commence à surgir la basilique, le Très Honoré Père Fiat célèbre la messe en présence des étudiants et des séminaristes de la Mission, puis il remet au supérieur des chapelains une offrande au nom de toute la Congrégation. Cette messe et ce don sont le prélude à la consécration solennelle qui va, dans quelques jours, être faite, des deux familles de saint Vincent au Cœur sacré de Jésus (3).
1891. À Paris, dans la chapelle de la Maison-Mère, le cardinal Richard, assisté de Mgr Thomas, Lazariste, et de Mgr Duboin, Spiritain, confère la consécration épiscopale à notre confrère, Mgr Hilarion Montéty, archevêque de Béryte et délégué apostolique en Perse. Mgr Montéty, par la suite, donnera l’onction sacerdotale à de nombreux Prêtres de la Mission. C’est lui aussi qui, à Viviers, le 9 juin 1901, ordonnera Charles de Foucauld (4).
1900. À Pékin, une bande de trente ou quarante Bo xers met le feu à l’église Saint-Joseph-du-Tong-tang. Le curé. M. Jules Garrigues, au milieu de la fumée et des crépitements, consomme les saintes espèces, puis il tombe : brûlé par les flammes ou achevé par les Boxers ? Nul ne le saura jamais. Or, il y a exactement trente ans que, jour pour jour, il recevait dans la Chapelle de la Maison-Mère, le pouvoir de dire la messe. C’est la paroisse de Saint-Sernin-de-Gourgoy, dans le diocèse d’Albi, où il naquit le 23 juin 1840, qui a donné à la petite Compagnie M. Garrigues, ce prêtre que, très vite, à Pékin, l’on n’appela plus que «le saint de la ville». Mgr Favier, son évêque, au cours d’une audience dira au Souverain Pontife : «Quant à M. Garrigues, l’héroïcité de ses vertus suffirait à le canoniser, S’il n’était pas martyr» (5).
- 1) Coste II, p. 78 ; Marboutin : Sainte-Livrade, pp. 27, 35.
- 2) Coste II, p. 123. –
- 3) Annales, t. 46, p. 445,
- 4) Annales,t. 103, p. 156.
- 5) Annales, t. 67, pp. 500-515, et Van den Brandt : Les Lazaristes en Chine, p. 78