1760. À Paris, mort de Sœur Bonnejoie, Supérieure de la Compagnie en 1742 et 1754. Sous le généralat de MM. Couty et Le Bras, et comme Directeurs MM. de Mongodin, Poiret, Jacquier et Jaubert.
1910. À Dax, où il s’est retiré depuis 1904, Mgr Jacques Hector Thomas, archevêque d’Andrinople et ancien délégué apostolique en Perse, meurt, à l’âge de soixante-dix-sept ans. Les étapes de sa vie dont les vingt-six dernières années ont été douloureusement marquées par des épreuves de santé, ont déjà été rappelées le 22 juillet, jour anniversaire de son sacre. Mais comment ne pas évoquer aujourd’hui l’affectueuse bonté de ce prélat que les étudiants de Notre-Dame du Pouy aimaient et vénéraient comme un “grand-père”. Moralement – il l’avouait lui-même – Mgr Thomas sentait son cœur s’épanouir au contact de cette jeunesse : c’est qu’il contemplait en elle la fructification et la floraison de la semence qu’il avait vu jeter en terre. En effet, né à Dax, le Il septembre 1833, Jacques Thomas fut l’un des heureux témoins de l’installation des Prêtres de la Mission à Notre-Dame-du-Pouy, le 21 novembre 1845, et l’un de leurs premiers servants de messe… D’autre part, pour cet évêque que la maladie avait forcé de démissionner trois ans après son sacre, l’attachement de son cœur a tout ce qui était de son terroir natal, en se spiritualisant, était un adoucissement à sa souffrance morale ; il fut d’abord le pontife attitré des grandes solennités en la chapelle du Pouy ; la pieuse majesté avec laquelle il officiait était tout à la fois un hommage au bon Dieu et aux clercs de la Mission dont il était persuadé d’aider ainsi l’ascension de l’âme. Ensuite et surtout, Mgr Thomas a eu la joie d’accomplir souvent en la chapelle du Pouy ce qui est une raison d’être de l’épiscopat en même temps que sa gloire : de 1888 à 1910, il a fait trente-sept ordinations, générales ou particulières, et a ainsi conféré la prêtrise à soixante-quinze diacres. L’un d’entre eux, évêque de Joinville, au Brésil – Mgr Pio Freitas – donna à son tour au sacerdoce qu’il reçut de Mgr Thomas, de nouveaux et féconds prolongements. L’archevêque d’Andrinople eut aussi une grande joie pastorale : le 20 octobre 1888, dans la chapelle de la Maison-Mère, à Paris, il donnait la consécration épiscopale à Mgr Jacques Crouzet… Sur la tombe où repose la dépouille de Mgr Jacques Thomas, au versant de la colline du Pouy, à l’ombre de la croix centrale du cimetière, une pensée peut fleurir : celle de la richesse spirituelle, le sacerdoce dont la mort n’arrête pas la transmission1.
1934. À Paris, en la chapelle de la Maison-Mère commence le triduum qui va marquer la béatification de Pierre-René Rogue. Les officiants en seront le cardinal Verdier, le T.H.P. Souvay et Mgr Le Hunsec, supérieur général des Pères du Saint-Esprit, et les panégyriques seront prononcés par M. Joseph Sackebant, M. Dulau et M. Tardieu2.