Ephémérides: 13 mai

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

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Author: Jean Gothier, C.M. · Source: Encyclopédie Vincentiennne.
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En 1622, de Soissons, l’évêque, Charles de Macqueville, sur la demande de Mme de Gondi, autorise la fondation des Confréries de la Charité dans les villages de la baronnie de Montmirail, approuve le règlement de ces associations, délègue Vincent de Paul pour procéder à leur établissement, et, de son propre mouvement, accorde des indulgences à ceux et celles qui entreront dans les Confréries de la Charité (1).

Pensée de saint Vincent : “L’Angélus est une prière qui se fait pour remercier Dieu de ce qu’Il est venu au monde s’incarner pour nous sauver”. (R)

En l648, à Tunis, mort de Julien Guérin. Il fut le premier Prêtre de la Mission que Monsieur Vincent envoya en Barbarie. Né dans le diocèse de Bayeux en 1605, il avait, avant d’entrer dans la Petite Compagnie à l’âge de trente-cinq ans, mené fort chrétiennement la vie militaire, évitant les excès et les défauts si habituels à l’époque chez les gens de guerre. Dès 1641, après quelques mois de séjour à Saint-Lazare, Julien Guérin est chargé d’aller secourir les misères matérielles et spirituelles de la pauvre Lorraine. Il s’y dévoue si totalement que sa santé est compromise. Monsieur Vincent l’envoie se reposer à Richelieu, puis le donne à la maison de Saintes où il fait preuve d’une admirable charité à l’égard des prisonniers. Mais c’était l’époque où le rêve des plus ardents fils de Monsieur Vincent était d’aller se dévouer en Barbarie. Les traités passés entre le roi de France et le « Grand Seigneur des Barbaresques » autorisait l’envoi de consuls dans les ports de l’Afrique du Nord, et chaque consul pouvait se faire accompagner d’un chapelain. Le beau passé de Julien Guérin le désignait d’avance au choix de Monsieur Vincent. Accompagné du Frère Francillon, Julien Guérin débarque à Tunis le 22 novembre 1645. Après quelques mois d’un ministère clandestin, son évangélique bonté a touché le coeur des Turcs ; alors, ouvertement, il console, il prêche, il administre les sacrements, il convertit, et non seulement des chrétiens et des schismatiques, mais encore des mahométans et même le fils du bey de Tunis ; il rachète des esclaves ; et, soutenus par lui, des jeunes gens et des femmes meurent, martyrs de la chasteté. Et lui, en bien des circonstances, il passe à côté de la mort glorieuse qu’il attendait : sa mort sera une mort obscure : il est victime de la peste qui ravageait alors chrétiens et Turcs. Il a la joie d’être assisté par Jean Le Vacher qui vient d’arriver en novembre 1647. Si le futur martyr d’Alger est là, c’est parce que lui, Julien Guérin, a su par sa charité, conquérir la bienveillance du bey de Tunis. Quelques mois auparavant, se voyant surchargé de besogne, Julien Guérin, avait demandé au bey l’autorisation d’appeler un autre prêtre à son secours : « Deux ou trois, si tu veux, lui répondait le Turc, je les protégerai comme toi dans toutes les occasions et je ne vous refuserai jamais rien, car je sais que tu ne fais de mal à personne, et qu’au contraire tu fais du bien à tout le monde. » Ainsi Julien Guérin ouvrait la voie à Jean le Vacher. La charité engendre la charité (2).

En 1941, élection de Notre Mère Decq. Les Sœurs réunies à la chapelle pour cet important événement doivent au milieu de la séance, se transporter à l’ouvroir Saint-Joseph car l’alerte vient de sonner. On est en pleine guerre. (R)

En 1944, à l’Hospice de Fidenza (Italie), mort de Sœur Frazzi, victime de bombardement. (R)

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(1) S.V. XIII, p. 519.
(2) Notices III, pp. 57-82.

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