Ephémérides: 13 janvier

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1628. Sainte Louise écrit à saint Vincent : « …Dieu est bien bon de me souffrir… Offrez ma volonté à la miséricorde divine, car je veux, moyennant sa sainte grâce, me convertir… » (R)

1925. À Lille, M. Louis Dillies. à l’âge de soixante-trois ans, est rapidement emporté par une grippe qui a facilement raison de son organisme épuisé… Fidèle disciple du Maître, il a été lui-même un « maître ». Professeur au petit séminaire de Saint-Pons, dans l’Hérault, à partir de 1889. Il se révèle véritablement éducateur. Sûr et classique en son goût, il donne un sérieux épanouissement aux belles-lettres. Plus épris encore des âmes que des intelligences, — et en avance sur le mouvement eucharistique que déclenchera saint Pie X, — il développe chez ses élèves la piété liturgique et la communion fréquente. L’Eucharistie demeurera toujours, même quand il sera directeur au séminaire académique de Lille, son grand moyen de formation. En l’année 1902, M. Dillies arrivait à Wernhout, avec son génie d’éducateur, ses conceptions liantes et larges, son aptitude exceptionnelle à penser et à résoudre les problèmes du milieu, M. Dillies, pendant dix-sept ans, est un supérieur hors ligne. Sans parler des solides vocations qui éclosent sous son règne, un fait en dit long sur le profond rayonnement de ce maître : n’a-t-il pas réussi à faire goûter à son peuple d’enfants les grandes œuvres des littératures antiques et modernes, et cela, au réfectoire, grâce à une équipe de lecteurs choisis avec soin ?… Après la guerre, M. Dillies est nommé visiteur d’Aquitaine, et Bordeaux devient sa résidence. Mais les privations qu’il a eues à subir ont ruiné sa santé, et il doit résigner ses fonctions. C’est alors, en 1920, qu’il est donné comme directeur au séminaire académique de Lille, à l’École normale supérieure sacerdotale». comme il dit lui-même. Quand on songe qu’il n’a consacré à cet apostolat de choix que les cinq dernières années de sa vie, on reste étonné de l’ascendant extraordinaire qu’il a pris en si peu de temps sur ce milieu difficile d’étudiants ecclésiastiques. Ce prêtre, au corps chétif, support usé d’une vie qui n’est pourtant qu’à sa cinquante-huitième année, ce visage émacié qu’encadrent des cheveux blancs, laisse d’abord croire aux séminaristes qu’on leur a envoyé… un «bon vieillard». Mais leur deuxième impression est tout autre, quand ils entendent M. Dillies donner la première instruction de leur retraite annuelle. «La fin dernière de l’homme, Messieurs, c’est l’amour !» Et d’un seul coup — ses apparences transformées par sa flamme intérieure, — il projette son auditoire sur les cimes sacerdotales. C’est elles qu’il continuera de faire entrevoir à ses dirigés. En bref, parce que lui-même y avait hissé son âme et l’y maintenait à coups de sacrifices, M. Dillies, toute sa vie, sut faire voir les sommets et les rendre attirants.1

  1. Annales, t. 90 pp. 375-380 ; t. 91, pp. 113-122, 402-415, 417-418, 686-700 ; t. 101, pp. 876-886.

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