1778. Dans un modeste village du Piémont, à Demonte, naissance de Félix dé Andréis. La noblesse du nom de sa famille ne doit pas faire illusion : ses parents ne vivent pas dans l’opulence, mais ils sont riches d’une foi chrétienne profonde (1).
1891. À Cheng-ting-fu, notre confrère, Mgr Sarthou, vicaire apostolique de Pékin, sacre un autre fils de saint Vincent, Mgr Jules Bruguière, évêque de Cinna et vicaire apostolique du Tché-ly occidental. Le nouvel évêque, né dans l’Aveyron, a quarante ans1.
1908. À Paris, M. Léon Brétaudeau meurt à l’âge de quarante-quatre ans. Au diocèse d’Angers, il a donné non seulement les neuf premières années de son sacerdoce, mais aussi deux ouvrages : d’abord, l’histoire de Notre-Dame du Ronceray, la chère Madone des Angevins ; et, en guise d’adieu, il laissa à ses compatriotes de Saint-Florent-le-Vieil, paroisse où il naquit le 11 avril 1864, un élégant opuscule dans lequel il raconte la vie de saint Florent et l’histoire du monastère et de la cité que protège ce saint ; M. Brétaudeau signa la dédicace de son ouvrage, vingt-deux jours avant son admission en la Compagnie… Après Saint-Florent, l’ermite de l’Anjou, M. Brétaudeau, par son premier placement, peut aller honorer sur place l’ermite des Ardennes, saint Walfroy. Le lieu de pèlerinage, grâce à la vie que lui avait infusée M. Flagel, attirait alors tout le diocèse de Reims, et l’équipe des missionnaires qui y était attachée, ne comptait pas moins de huit confrères. C’est sur la montagne de Saint-Walfroy – dont il a raconté l’histoire dans un manuel à l’usage des pèlerins que M. Brétaudeau fit les saints Vœux… En 1899, il revient à la Maison-Mère et il est donné au secrétariat. Riche acquisition ! car M. Brétaudeau apporte à son travail une ardeur toute bénédictine qui naquit peut-être au contact de Saint-Florent et se développa dans le rayonnement de saint Walfroy. Les successeurs de M. Brétaudeau au secrétariat bénéficient des travaux qu’il accomplit avec un soin méticuleux… et de sa belle calligraphie, si appréciable à une époque où la machine à écrire commençait tout juste à faire une timide apparition. Les détails de son office n’empêchèrent pas M. Brétaudeau de composer divers ouvrages et en particulier la vie de Pierre-René Rogue, angevin d’origine comme lui, au moins par ses parents ; le livre de M. Brétaudeau est un beau travail : il mit, à le composer, avec sa piété fraternelle, toute la passion qui l’animait pour les recherches historiques… M. Brétaudeau acheva sa courte vie dans une douloureuse épreuve de santé ; son existence est un tissu de travail ardent lamé d’or par sa solide piété.2