Ephémérides: 11 juin

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1633. À Saint-Lazare, Monsieur Vincent a un entretien particulier avec chacun des jeunes ecclésiastiques qui, après leur ordination à Notre-Dame, viennent le remercier de l’hospitalité que notre bienheureux Père leur a offerte dans sa maison pendant leur retraite préparatoire. En guise de remerciement, plusieurs d’entre eux demandent à Monsieur Vincent de les employer à une œuvre de son choix. Parmi ces jeunes prêtres, il en était deux qui se signalaient par leur ferveur : Jean-Baptiste Olier et Balthazar Brandon. Or, depuis quelque temps, Vincent méditait sur une idée que lui avait suggérée un vertueux ecclésiastique : ne pourrait-on pas réunir périodiquement quelques prêtres séculiers zélés qui converseraient ensemble sur les vertus de leur état et les fonctions de leur ministère ? C’est de ce projet que Monsieur Vincent s’ouvre aujourd’hui à chacun de ses interlocuteurs. Tous applaudissent à l’idée. Et de ce jour date la création de la « Conférence des Mardis » (1).

1652. Sainte Louise encourage nos Sœurs qui sont à Brienne : “Au nom de Dieu, mes très chères Sœurs, ne vous ennuyez pas de vos peines ni de vous voir sans consolation que de Dieu. Oh ! si nous savions les secrets de Dieu quand Il nous met en cet état, nous verrions que ce devrait être le temps de nos plus grandes consolations. Eh bien ! vous voyez quantité de misères que vous ne pouvez secourir. Dieu les voit aussi et ne veut pas leur donner plus grande suffisance. Portez avec eux leurs peines, faites votre possible pour leur donner quelque peu d’aide, et demeurez en paix. Peut-être que vous avez votre part de la nécessité, c’est là votre consolation, car si vous aviez abondance vos cœurs auraient peine d’en user et voir tant souffrir nos Seigneurs et nos Maîtres. Et puis, Dieu châtie son peuple pour nos péchés, n’est-il pas raisonnable que nous souffrions avec les autres. Qui sommes-nous pour nous croire devoir être exemptés des maux publics ?… (Ici) il y a des paroisses auxquelles il y a cinq mille pauvres à qui l’on donne du potage. Sur notre paroisse, on en donne à deux mille, sans les malades…(R)

1654. Saint Vincent met en garde contre le mécontentement : “Il y a des âmes qui ne sont jamais contentes. Elles donnent leur avis, elles demandent conseil ; elles raconteront à celui-ci leurs peines, à un autre, elles demanderont ce qu’il faut faire pour en être délivrées, à un autre, elles diront l’humeur de leurs Sœurs et la patience dont elles ont besoin pour la supporter. Pourquoi pensez-vous qu’elles font tout cela ? Pour trouver des esprits qui les flattent dans leurs opinions…”(R)

1911. À Kiou-kiang, en Chine, a lieu le sacre de Mgr Louis Fatiguet, évêque titulaire d’Aspendus, et vicaire apostolique du Kiang-si septentrional. Il a quarante-six ans. Il y a onze ans, il arrivait en Chine avec une équipe de huit autres jeunes, dont deux l’ont précédé récemment dans l’épiscopat : Mgr Faveau et Mgr Geurts. C’est dans l’imposante église gothique de Kiou-Kiang, à la construction de laquelle il a collaboré, comme procureur, que Mgr Fatiguet reçoit la plénitude du sacerdoce. L’évêque consécrateur, Mgr Jarlin, vicaire apostolique de Pékin, est assisté de Mgr Faveau et d’un évêque franciscain, Mgr Gennaro, qui remplace Mgr Geurts, empêché. Sont présents deux autres évêques lazaristes, Mgr Vic et Mgr Ciceri, les deux visiteurs de Chine : MM. Desrumaux et Guilloux, ainsi qu’une trentaine de confrères. L’église est bondée de chrétiens. Beaucoup d’entre eux sont les anciens fidèles de Mgr Fatiguet, qui, en apprenant sa nomination épiscopale, se sont écrié : « Nous ne voulons pas nous séparer de notre père ! » Et ils ont entouré le départ de Mgr Fatiguet d’une manifestation si grandiose que les païens ont dit : « Il faut vraiment que ce soit un grand homme ! » (2).

1918. À Paris, la Maison-Mère continue à se vider. Les anciens et les jeunes ont déjà pris le chemin de Dax. Aujourd’hui, ce sont les archives qui sont évacuées vers les Landes. Et les secrétaires restent interloqués devant les armoires vides. Tout cela, à cause des grosses Berthas qui bombardent de plus en plus fréquemment la capitale (3).

1) Coste. I, p. 307.
2) Annales, t. 76, pp. 500-504.
3) Annales, t. 83, p. 920.

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