1704. Mère Marie Guérin envoie une lettre aux Filles de la Charité dans laquelle elle dit son affliction et sa joie de la mort bienheureuse, en Pologne, de cinq Sœurs (trois d’origine françaises et deux polonaises), victimes de leur dévouement auprès des malades atteints de la peste. (C)
1735. À Paris, 1735, décès de Monsieur Bonnet à l’âge de 71 ans. Au cours de son généralat d’une durée de 24 ans, il a écrit ou fait écrire de nombreux textes réglementant la Compagnie des Filles de la Charité. Il a aussi beaucoup insisté sur la vie spirituelle, le sérieux de l’engagement pris lors de l’émission des vœux.(C)
1747. Le curé de Marly-la-Ville, en son nom et celui des Administrateurs de l’hôpital, signe avec Mère Marie Anne Bonnejoye le contrat d’établissement de deux Sœurs dans l’hôpital. Elle feront une seule communauté avec les deux Sœurs déjà au service de la paroisse (cf. 29 décembre 1692). (C)
1792. Martyre de Louis-Joseph François et Jean-Henri Gruyer cm. À Paris, les tueurs professionnels qui se sont fait la main en massacrant hier des centaines de détenus dans les prisons de la capitale et en assassinant deux cents prêtres aux Carmes, entrent, à 9 heures 30 du matin an séminaire Saint-Firmin. Ils y font soixante-douze martyrs que Pie XI a béatifiés le 17 octobre 1926. Nos deux confrères, Louis-Joseph François et Jean-Henri Gruyer, sont de cette phalange. A trente ans, Louis-Joseph François avait la direction du Séminaire de Troyes. Cinq airs après, il était Secrétaire général de la Compagnie et il fut à cette époque l’un des prédicateurs les plus célèbres de Paris. En 1788, il est Supérieur de Saint-Firmin, l’ancien Collège des Bons-Enfants. La Révolution fait de M. François un défenseur de l’Église : ses Écrits sont certainement la meilleure «apologie» catholique qui parut alors, aussi bien par leur teneur théologique que par leur forme littéraire. A partir du milieu d’août 1792, Louis-Joseph François fait une fervente communauté de son séminaire que la haine transformait en une prison pour prêtres. Dès l’arrivée des tueurs, en cette sanglante matinée du 3 septembre, Louis-Joseph François est allé trouver les membres du Comité révolutionnaire qui siège dans l’une des salles du séminaire. Tandis que, pour faire son devoir de supérieur, il parlemente, des bourreaux envahissent la salle, saisissent brutalement Louis François et le précipitent par une fenêtre ; dans la cour ou dans la rue, il est achevé par des femmes, armées de massues qui servaient à battre le plâtre… Jean-Henri Gruyer, d’abord prêtre à Dôle, sa ville natale, est entré dans la Congrégation à l’âge de trente-sept ans. Il fut missionnaire à Angers, puis Vicaire à Versailles, à Notre-Dame et ensuite à Saint-Louis. Il était à Saint-Firmin depuis le 8 août. Son martyre se confond avec celui des autres victimes dont Saint-Firmin, après avoir été le berceau de la petite Compagnie, s’honore d’avoir été le lieu du glorieux calvaire (1).
1956. Pour la première fois, avec l’Église universelle, la famille de saint Vincent célèbre la fête de saint Pie X, mort le 20 août 1914. L’un des premiers actes de saint Pie X fut d’accorder une nouvelle fête sous le titre du patronage de saint Vincent. C’est sous son pontificat que furent signés les décrets d’introduction des causes des Sœurs d’Arras, de Catherine Labouré et de l’héroïcité des vertus de Louise de Marillac. Certaines réformes de ce saint Pape nous ont intéressés, comme par exemple, son décret sur la confession des religieux et des religieuses, et surtout ce magnifique acte d’apostolat qui, furent ses décrets sur la Communion fréquente et quotidienne (2).
- 1) Annales, t. 91. pp. 802-84.
- 2) Annales. t. 79, pp. 502-504.