25 juillet 1625.
Supplie humblement Vincent de Paul, principal du collège des Bons-Enfants1, proche la porte Saint-Victor2 disant que les bâtiments dudit collège sont grandement ruinés par leur ancienneté ; et pour éviter la chute entière d’iceux il est nécessaire d’y remédier promptement à la chapelle et bâtiment dudit collège, où il y a quantité de grandes réparations à faire3 ; ce considéré, mondit sieur, il vous plaise, afin d’être plus certiore4 des réparations nécessaires audit collège, ordonner qu’il sera vu et visité par deux maîtres jurés maçons, ou tels autres qu’il vous plaira nommer, lesquels en feront leur rapport pour ce faire et ordonner ce que de raison ; et ferez justice5.
Suscription : A Monsieur le prévôt de Paris6 ou Monsieur le lieutenant civil conservateur des privilèges de l’Université.
- Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, avait cédé à saint Vincent de Paul, le 1er mars 1624, le principalat du collège des Bons-Enfants, afin qu’il eût un local pour loger les prêtres désireux de se joindre à lui en vue de donner des missions dans les campagnes. Ce collège, un des plus anciens de l’Université, était presque abandonné ; ses murs tombaient en ruines. Le saint attendit la mort de Madame de Gondi pour venir l’habiter. Il eut, au début, deux auxiliaires : Antoine Portail, qui lui restera fidèle jusqu’à la mort, et un autre prêtre, dont on ignore le nom, mais qui n’est certainement pas Adrien Gambart, comme on l’a supposé à tort, car Adrien Gambart fut ordonné prêtre en 1633. (Voir sa notice en tête du Missionnaire paroissial, éd. Migne, 1866, dans la Collection intégrale et universelle des Orateurs chrétiens, Paris, 1844-1892, 100 vol. in-4°, t. 89.) Quand les missionnaires allaient aux champs, ce qui arrivait souvent, les clefs étaient confiées à un voisin.
- Il y avait un autre collège des Bons-Enfants dans le quartier du Louvre.
- Le rapport des experts, daté du 27 juillet, nous donne une idée de l’état des bâtiments. «On y voit que le corps de logis en aile, à gauche en entrant, le plus considérable de tous, était inhabité pour sa trop grande caducité et qu’il fut jugé nécessaire de l’abattre pour le reconstruire de fond en comble ; que les autres avaient tous besoin de réparations considérables, non seulement relativement aux couvertures, lambris, cloisons, portes et croisées, dont la plupart ne valaient rien, mais aussi par rapport aux gros murs, aux fosses d’aisance, aux planchers et aux escaliers.» (Réflexions sur les différents comptes du collège des Bons-Enfants en réponse aux observations du sieur Reboul, archiviste du collège Louis-le-Grand sur le même objet, Arch. Nat. H5 3288.)
- Plus certiore, plus assuré.
- Vincent de Paul reçut l’autorisation de faire les réparations jugées urgentes par les experts et d’emprunter pour cela, au besoin en hypothéquant les biens du collège. Il se contenta, faute de ressources, des travaux absolument indispensables ; le reste fut remis à plus tard. (Réflexions sur les différents comptes du collège des Bons-Enfants.)
- Nicolas de Bailleul, seigneur de Vattetot-sur-Mer et de Soisy-sur-Mer, prévôt des marchands de 1622 à 1628, puis président à mortier, surintendant des finances et ministre d’État, mort le 20 août 1652 dans sa soixante-sixième année.