En 1592, Vincent va au collège à Dax, il est un bon élève, il devient même répétiteur des enfants de Monsieur de Comet. Le 20 décembre1596, il reçoit la tonsure et les ordres mineurs et, la même année il va étudier la théologie à Toulouse. Il devient bachelier en théologie en 1604 et obtient une bourse pour enseigner.
Le 23 septembre 1600 à dix neuf ans, il reçoit le sacerdoce des mains de Monseigneur François de Bourdeilles, évêque de Périgueux, dans sa résidence de la campagne de Château l’Évêque. Entre 1605 et 1608, nous me savons pas grand- chose sur Vincent, probablement parce qu’il fut prisonnier en Barbarie. En septembre ou octobre 1608, il arrive à Paris où il aurait été chargé d’une mission secrète par le roi Henri IV, roi de Navarre. L’année suivante en 1609, alors qu’il venait d’arriver à Paris, il louait une chambre avec une autre personne. Il est accusé de vol, suite à une indisposition qui le contraignit à rester couché. Cette même année, il commence à fréquenter Pierre de Bérulle. Pour lui, s’ouvre alors un chemin de conversion intérieure.
En 1610, il est nommé, «Aumônier», de la reine Margot, cette même année à lieu l’assassinat du roi Henri IV. Le 2 mai 1612, il est nommé curé de Clichy où il va résider pendant seize mois. Et là commence quelque chose de nouveau pour lui, le contact avec les petites gens. Et, en septembre 1613, il arrive sur les terres des De Gondi en Picardie. Entre 1610 et 1614, il traverse une période difficile. Après ce temps difficile pour lui, sous l’impulsion de Madame de Gondi, il prêche, fait le catéchisme sur ses terres et surtout, conduit les gens à la confession générale. Le 25 janvier 1617, est le jour où tout commence pour Vincent.
Le 25 janvier 1617, est le jour où tout commence pour Vincent. Ce jour à lieu dans le village de Ganne, la confession générale d’un paysan est le déclencheur de ce qui suivra. Suite à cela il donnera le premier sermon en l’église de Folleville, où il exhorte les gens à la confession générale. Cette année là, par deux fois Vincent rencontre les pauvres et décide de consacrer sa vie à leur service. C’est pour lui une année déterminante.
Il fonde la première Charité à Châtillon le 23 août de cette année 1617. La Charité se compose de Dames aisées, le but des Charités est de secourir les malades sans ressources.
En 1618, ont lieux les premières missions sur les terres des De Gondi et en novembre de cette même année il rencontre François de Sales qui va être une rencontre importante pour lui dans le futur. Et, en 1619 il est nommé « Aumônier Général des Galères », là, il portera secours aux esclaves et aux galériens. Il est, en 1622 supérieur de du Monastère de la Visitation Sainte Marie à Paris fondé par François de Sales. Peu de temps après la mort de François de Sales, il devient supérieur de ce monastère. Pour la dernière fois en 1623, Vincent effectue un dernier voyage sur sa terre natale. Le 17 avril 1625, naît la Congrégation de la Mission. Grâce au soutien financier de Madame de Gondi, Vincent établit une mission auprès des paysans des domaines de Madame De Gondi, ceci c’est fait le 25 avril 1625. Une congrégation de prêtres exerçant leur apostolat en milieu rural est établie à Paris (en 1625), au collège des Bons enfants, dont Vincent est le supérieur.
C’est en fait le moment de la fondation de la Congrégation de la Mission et la période où Vincent rencontre Louise de Marillac. La congrégation prendra le nom de « Lazaristes » lorsqu’elle s’installera dans l’ancien prieuré de Saint Lazare à Paris en 1632. La première retraite aux ordinands est prêchée à Beauvais (dans l’Oise) en 1628. Dès lors, Vincent travaillera efficacement à la formation des prêtres dans l’Église.
L’année 1633, est marquée par le début des « conférences du mardi », où se retrouve l’élite du clergé parisien de l’époque. C’est en cette même année que la bulle « Salvatoris nostri », approuve la Congrégation de la Mission.
Le 29 novembre de cette année 1633 l’œuvre des Filles de la Charité voit le jour. Cette œuvre est fondée avec Louise de Marillac (1591- + 1660), la fondation se poursuit en 1634. Cette institution est à l’origine de l’hôpital des « Enfants trouvés » de Paris. L’œuvre des Enfants trouvés est de 1638, elle est donc postérieure à cette date, à ce moment là, elle se concrétise.
Pour Vincent, une épreuve supplémentaire vient noircir le tableau en 1639, la guerre en Lorraine. Elle est provoquée par le roi Louis XIII qui envahit le duché de Lorraine. Vincent organise les secours nécessaires pour la population des campagnes et des villes. Pour les missionnaires le travail ne manque pas, villages pillés, églises pillées, brûlées, etc… Vincent est informé de la situation, des dégâts de cette guerre, par l’intermédiaire de Pierre Fourrier. (Qui est, pour les lorrains le Vincent de Paul de la Lorraine !)
En 1640, Vincent se rend auprès du cardinal de Richelieu en faveur de la paix dans le royaume, mais rien à faire. Durant l’année 1643, Vincent est nommé au Conseil de Conscience ou Conseil de Régence pour gérer les affaires du royaume avec d’autres personnalités. En cette même année il assiste Louis XIII à son lit de mort. L’année 1646, est une année de réussite pour Vincent parce que les premiers missionnaires arrivent à Alger. En 1648, des Lazaristes sont envoyés à Madagascar. La même année et pour la deuxième fois Vincent va voir le Cardinal Mazarin pour demander la paix dans le royaume, mais rien à faire. Une nouvelle fois en faveur de la guerre qui sévit en Picardie Vincent organise les secours nécessaires pour les gens des campagnes et des villes. (Champagne, Île de France sont dévastés par la guerre).
En 1655, les vœux de la Congrégation de la Mission sont approuvés par un bref : « Ex commissa nobis. » C’est l’année où les Filles de la Charité sont reconnues par le Cardinal de Retz. En 1657, Vincent assiste Monsieur Olier dans les derniers moments de sa vie. L’approbation royale des Filles de la Charité est officielle en novembre de cette même année 1657 et l’approbation papale date du 7 juin 1668 (Clément IX). En 1659, Vincent arrive à la fin de sa vie, il ne peut abandonner Saint Lazare qui est sa maison et aussi parce qu’il est malade. Ainsi la vie de Vincent de Paul s’achève avec beaucoup de réussites. Avant lui des figures importantes sont décédées : Monsieur Portail, Louise de Marillac et l’abbé de Chandenier. Le corps épuisé, mais le cœur et l’esprit toujours vifs et inventifs, « l’amour est inventif jusqu’à l’infini » disait- il. Il s’est éteint paisiblement près du feu le 27 septembre 1660, avec cette impression d’avoir si peu fait. Et pourtant… Encore aujourd’hui son œuvre se poursuit dans le monde avec les Lazaristes, les Filles de la Charité ainsi que les membres de la famille vincentienne.