Louise de Marillac, Lettre 0043: à ma Sœur Barbe

Francisco Javier Fernández ChentoÉcrits de Louise de MarillacLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Louise de Marillac .
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Fille de la Charité, servante des Pauvres Malades, de la Paroisse Saint-Paul1 (à Paris)

(vers 1636).

Ma Très Chère Sœur2,

Je suis bien en soin de la maladie de notre chère Sœur que je salue de tout mon cœur, aux pieds de Jésus-Christ, souvent la conviant, par son saint amour, de ne se point ennuyer, d’expérimenter en elle-même, les besoins que nos maîtres, les pauvres malades, ont d’assistance, de cordialité et douceur. C’est en cet état auquel elle peut montrer sa fidélité à aimer la très sainte volonté de Dieu. Et vous, ma chère Sœur, je ne doute point que vous n’en ayez un grand soin. Mais je vous prie ma Sœur appelez un médecin au plus tôt, et ayez aussi soin des malades de la paroisse.

Vous savez combien il importe en ce quartier-là de ne donner sujet à personne de parler. Visitez-les, je vous prie, car encore que nos autres Sœurs aient beaucoup de soin et charité, il sera plus séant que vous vous y occupiez particulièrement. J’espère que notre bon Dieu bénira vos soins je le prie vous donner assez de force et de courage pour surmonter les petites difficultés que vous aurez, et suis en son très saint amour, Votre très humble Sœur et servante.

P.S.—Si vous avez besoin encore d’une autre Sœur, mandez-le-moi, je vous prie.

  1. Servant les pauvres de la paroisse Saint-Paul dès 1632-1633, les Filles de la Charité ont dû y habiter lorsque la Maison Mère a été transférée au village de La Chapelle.
  2. Barbe Angiboust (1605-1658) de la paroisse Saint-Pierre de Serville près de Chartres. Elle rejoint les toutes premières Filles de la Charité dès le 1er juillet 1634 Louise découvre très vite les richesses de sa personnalité et l’envoie comme « pierre de fondation» en de nombreux établissements. 1636: paroisse Saint-Paul, puis Saint-Sulpice à Paris, 1637: Saint-Jacques de la Boucherie, 1638: Saint-Germain-en-Laye, puis Richelieu, 1642: les Galériens, 1645: probablement Serqueux, 1646: Fontainebleau, 1649: Saint-Denis, 1652: Brienne 1653: Châlons, 1654: Bernay, 1657: Chateaudun. Barbe Angiboust est aussi choisie pour les visites: visites des Enfants Trouvés placés en nourrice (1644, 1648) visites des communautés de Filles de la Charité: à Liancourt en 1649, à Sainte-Marie-du-Mont en 1657, à Varize en 1658. Dès le 25 mars 1642, Barbe s’engage totalement au service des Pauvres en prononçant des vœux perpétuels. Elle meurt le 27 décembre 1658.

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