Ce mardi (vers 1638).
Monsieur,
Voilà une lettre. Je crois qu’il est nécessaire de pourvoir promptement à cette pauvre fille, qui a tellement gagné le cœur des habitants que le bruit court que, si on l’ôte, que l’on ne recevra pas d’autre fille. Elle se conseille à tous dès y a longtemps et particulièrement des vieils garçons nommés Messieurs de la Noue, de qui elle retire commodités, et fait bonne chère, reçoit bouteille de vin et pâtés. Je vous supplie très humblement et pour l’amour de Dieu de songer aux inconvénients de cette mauvaise affaire, dont je pense être cause. Je vous supplie de prier notre bon Dieu qu’il me pardonne. Monsieur, votre très humble et très obligée fille et servante.