Jean-Gabriel Perboyre, Lettre 036. A son Frère Antoine, à Catus

Francisco Javier Fernández ChentoÉcrits de Jean-Gabriel PerboyreLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean-Gabriel Perboyre · La source : Lettre 36. — Maison-Mère, original 28..
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Mon très cher frère,

Il vous tardera d’apprendre comment notre sœur se sera tirée de son long voyage. Je viens vous annoncer qu’elle s’en est tirée à merveille. Elle est arrivée à Paris samedi huit juin. Pendant toute la route M. l’abbé Montagne a été plein d’attentions pour elle et elle est arrivée en bonne santé. Elle se plaît beaucoup dans son nouveau séjour et avec son nouveau costume. Elle vous embrasse tous et vous dit bien des choses. Jacques en fait autant ; il a reçu les objets que notre mère lui avait envoyés et il l’en remercie. Antoinette lui a remis l’extrait de baptême et celui de naissance. Il se porte bien ainsi que moi. Je fus fort content de votre lettre du 8 avril, qui était bien faite. Ecrivez-moi au moins deux ou trois fois par an. Je suis loin de vous engager à partir si vous venez à tomber au sort et que vous ne soyez pas réformé. Puisque vous regardez l’intérêt, je puis vous dire que vous perdriez plus à partir qu’à acheter un homme. Car, en partant, il vous faudra bien prendre quelque argent, il vous faudra faire faire avec beaucoup de dépenses ce que vous auriez mieux fait vous-même. Enfin vous courrez risque de perdre la vie du corps et celle de l’âme.

J’embrasse Papa, Maman et toute la famille.

Nos respects à tous nos parents, à M. le Curé, M. le Maire, et croyez-moi

Votre tout affectionné frère,

J.G. Perboyre.

Paris, le 10 juin 1833.

J’oubliais de vous dire qu’Apollonie va bien. Elle écrira au premier jour à ses parents. En attendant elle leur dit bien des choses.

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