En 1619 , à Paris , Louis XIII, ayant appris les services corporels et spirituels rendus dans la capitale, aux galériens par l’aumônier des Gondi, crée, pour Monsieur Vincent, à la demande du comte de Joigny la charge d’aumônier réal des galères (1).

En 1652, Sainte Louise écrit à une Soeur : « Je vous recommande nos Soeurs de Pologne qui sont dans l’emploi du Service des Pauvres en une ville où il y a beaucoup de peste », c’était à Varsovie. (R)

En 1676 , à Paris , la Chambre royale enregistre les Lettres Patentes par lesquelles Louis XlV, en octobre 1675, confirmait l’union de la maison et du prieuré de Saint-Lazare à la Congrégation de la Mission (2).

En 1877 , à Popayan , en Colombie, se termine, pour nos confrères, une année de luttes sournoises et de procédés d’intimidation, sous le gouvernement persécuteur du président Conte. Nos confrères qui, six ans auparavant avaient sans difficulté commencé à diriger grand et petit séminaires, tenaient bon sous la persécution : le 7 février, chacun avait fait toutes ses classes. Mais, dans la nuit suivante, vers les deux heures du matin, une quarantaine de soldats envahissent les locaux et arrêtent les confrères, malgré les dignes protestations du supérieur, M. Foing. Ils sont conduits en prison ; ils en seront tirés le 11 février pour être expulsés (3).

En 1926 , à Dax , M. Jean-Baptiste Debruyne achève sa longue vie de quatre-vingt-huit ans, dont soixante-deux de vie religieuse. Sur sa carte de visite, s’il en avait eu, il aurait pu, au fil de ses placements, graver de beaux titres : professeur à Saint-Flour, directeur au collège Saint-Charles de la Réunion, secrétaire particulier de M. Boré, directeur du collège Saint-Benoît à Constantinople, supérieur du collège de la Propagande à Smyrne, directeur pendant quinze ans au séminaire d’Evreux, supérieur du séminaire international de Rome. Toute cette litanie est belle, mais le titre d’honneur de M. Debruyne, c’est d’avoir, partout où il a travaillé, gravé dans le coeur des témoins de sa vie, le mot : Prêtre. Il l’a été pleinement, pour les fidèles, mais surtout pour les aspirants au sacerdoce, que sa tenue et sa parole édifiaient si intensément. Il l’a été aussi, et fraternellement, pour les Filles de la Charité de Lille où il fut placé en 1907, et pour celles de Rome qui le réclamèrent en 1911, et dont il garda la responsabilité pendant onze ans (4).

En 1944 , à Sainte-Croix de Varsovie , à cinq heures du matin, la Gestapo prend possession de la maison de nos confrères. Tous les prêtres, tous les frères, et même le personnel civil, sont arrêtés. Six prêtres et un frère seront relâchés quelque temps après ; mais huit missionnaires, dont le supérieur, M. Rzymelka, et quatre coadjuteurs, vont connaître l’enfer d’un camp de concentration. Cinq d’entre eux y ont péri (5).

En 1945, MM. Gonzalez et Gomez avec le Frère Martinez sont tués au Séminaire de Mandaloyong (Philippines). (R)

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1) Coste , I, p.139 sq
2) Actes du Gouvernement Français , p. 37.
3) Annales t. 42, pp. 428 sq.
4) Annales , t. 91, pp. 399 sq.
5) Annales , t. 108-109, pp. 70 sq.