Ephémérides: 6 février

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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En 1668 , M. François Dupuich arrive à Varsovie . M. Alméras l’y a envoyé pour visiter la maison des confrères. Établis en la capitale polonaise en 1651, sur la demande de la reine Louise-Marie de Gonzague, les Prêtres de la Mission souffraient à ce moment, des misères consécutives à la défaite du roi Casimir par les Suédois. M. Dupuich, homme d’une simplicité remarquable, resta deux ans et demi à Varsovie1.

En 1641, Monsieur Vincent comprend que la petite Compagnie augmentant, une maison est bien nécessaire et il cherche : « Il est vrai, écrit-il à sainte Louise, que le besoin que nous avons des filles bien faites me tient à coeur ! Pour le logement en cette paroisse, il faut, à quelque prix que ce soit, en avoir le louage, en attendant l’occasion d’en acheter une, qui ne se présente pas tous les jours comme il faut. Je vous vois toujours un peu dans les sentiments humains dès que vous me voyez malade, pensant que tout est perdu, faute d’une maison. O femme de peu de Foi et d’acquiescement à la conduite et à l’exemple de Jésus-Christ ! Ce Sauveur du monde, pour l’état de toute l’Église, se rapporte à Son Père pour les règles et les accommodements ; et pour une poignée de filles que Sa Providence s’est notoirement suscitée et congrégée, vous pensez qu’Il vous manquera ! Allons. Mademoiselle. humiliez-vous très bas devant Dieu, en l’amour duquel je suis, votre serviteur. VINCENT DE PAUL ».

En 1920 , Frère Henri Armengaud meurt à Dax où il a passé sans discontinuer ses trente-cinq ans de vie religieuse. Modestement effacé dans un accomplissement méticuleux du devoir quotidien, il fut un vrai Frère de la Mission. Frère Armengaud était né à Puginier, au diocèse de Carcassonne, le 31 mars 1858, et avait été reçu à Dax dans la petite Compagnie, le 13 avril 18852.

En 1948 , après de longs mois de souffrances dues à un cancer, M. Clovis Pruvot meurt à l’hôpital des Filles de la Charité de Ningpo. Sa vie est marquée au coin du plus complet détachement. Ancien élève du collège de Montdidier, il avait préféré la petite Compagnie à la Société des Missions Etrangères, pour n’avoir pas à vivre dans la solitude… et, pendant des années, il vécut seul dans le Kiangsi, au temps où les voyages de village en village étaient encore des expéditions héroïques et périlleuses. Sa répugnance devant les honneurs n’est pas comprise et il doit se réfugier à Dax. Mais il aime la Chine ; il y retourne. A Ningpo, il fait du bon travail. La guerre de 1914 éclate ; il revient en France servir comme brancardier au milieu de soldats qui, écrit-il lui-même, lui rappellent les païens de Chine3. La guerre finie, il retourne définitivement à sa Mission. En plus des souffrances qui la causèrent, la mort eut, pour M. Pruvot, des raffinements d’ordre spirituel : c’est un prêtre séculier qui l’assista et non un Lazariste pendant sa dernière demi-heuve de vie. Il fut enseveli dans une soutane usée et sans ornements sacerdotaux, tant la misère était grande en la pauvre Chine. Ses funérailles, présidées par Mgr l’évêque de Ningpo, furent belles…. mais quelques jours après, on s’aperçut que le vin qui avait servi pour la messe, ne remplissait pas les conditions voulues. Détail matériel qui ajoute au poignant détachement de cette vie de soixante-douze ans !

En 1952, mort à Fortaleza (Brésil) de M. Vaessen (Lazariste) surnommé « l’ami des Pauvres ». Pour eux, il fit construire une dizaine de maisonnettes et se donnait sans compter à leur service. Deux heures avant sa mort, une pauvre femme lui ayant fait dire que si elle ne trouve pas 50 cruzeiros. elle allait se voir privée de sa machine à coudre, il lui donne cet argent et meurt content.

  1. Annales , t. 63, p. 142 ; t. 43, P. 49.
  2. Secrétariat Maison-Mère.
  3. Annales , t. 80, p. 646.

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