1629. Saint Vincent écrit à sainte Louise : “Je prie Dieu que vous et moi ayons toujours un même vouloir et non vouloir avec Lui et en Lui puisque c’est un paradis anticipé”. (R)
1673. À Saint-Lazare, la troisième Assemblée générale choisit Edme Jolly comme successeur de saint Vincent et de M. Alméras et lui donne pour assistants M. Berthe et M. Fournier. Le nouveau Supérieur pénéral, qui a cinquante-deux ans, a été très apprécié par Monsieur Vincent : il a été assez heureux dans ses démarches pour obtenir de Rome l’approbation de nos vœux. Envoyé par le Fondateur comme visiteur en Italie. M. Jolly a ouvert deux séminaires internes, l’un à Rome et l’autre à Gênes. Monsieur Vincent, raconte-t-on, avait un jour confié à la duchesse d’Aiguillon qu’Edme Jolly, qui n’était pourtant alors qu’un jeune clerc, serait son successeur. L’histoire du généralat de M. Jolly montre, une fois de plus, que notre bienheureux Père s’y connaissait en hommes1.
1705. À Paris, M. Watel étant Supérieur général, le procés de l’Ordinaire pour la Cause de Monsieur Vincent s’ouvre, en présence du cardinal de Noailles, archevêque de Paris. M. de Cès, prêtre de la Mission, est le postulateur, et M. François Viçant, vicaire général de Paris, préside le tribunal. En dix- huit mois, un dossier de quatre mille pages va être constitué et sera remis au pape Clément XI, par M. Couty, le 27 mai 17082.
1783. À Versailles, Louis XVI signe l’ordonnance qui régle les conditions d’existence de la Congrégation de la Mission en Orient. Les douze articles qui composent cet acte royal accordent aux Lazaristes les mêmes droits et privilèges que ceux dont jouissaient les Jésuites avant leur suppression ; les Prêtres de la Mission sont placés sous la protection spéciale de l’ambassadeur de Sa Majesté près la Porte Ottomane. Les établissements dont nos confrères doivent se charger avant tous autres, sont précisés : Constantinople, Alep, Salonique, Naxie et Santorin ; et, dès qu’ils le pourront, ils devront s’installer à Smyrne. «Ils apporteront spécialement, dit encore l’Ordonnance, leurs soins à l’instruction des jeunes chrétiens et à la formation des ecclésiastiques.» Taudis que Louis XVI signe cette Ordonnance, nos confrères sont déjà arrivés à Constantinople depuis le 19 juillet de la même année. C’est qu’avant l’acte du roi de France, il y a eu le décret de la Propagande qui, en date du 22 novembre 1782, nous confiait la succession de la Compagnie de Jésus au Levant. Le chef de notre première équipe missionnaire sous le ciel oriental est M. Viguier qui est revêtu des pouvoirs de préfet apostolique et de visiteur. Dès 1785, il se fixera à Constantinople. Seize confrères, placés sous ses ordres, commenceront à rayonner en Turquie et en Syrie, en attendant que, la tourmente révolutionnaire passée, ils puissent rentrer en possession de la maison Saint-Benoît et y ouvrir un collège3.
1832. Naissance à Paris de Sœur Lenu, martyrisée à Tien-Tsin le 21 juin 1870 avec neuf autres Filles de la Charité. (R)
1921. Avec une trentaine d’orphelins et d’orphelines, nos Sœurs quittent Tabriz (Iran) menacé d’occupation pour se mettre à l’abri à Téhéran. M. Franssen, Supérieur des Lazaristes les guide à travers monts et vallées couverts de neige (- 18° et – 20°) quarante-cinq journées de voyages. (R)
1946. Arrivée sur le sol mexicain de quatre Filles de la Charité pour le service des Incurables de Tepexan. Il y avait plus de quatre-vingts ans qu’elles avaient dû quitter le pays, chassées par la Révolution. Plus de deux cents d’entre elles, expatriées, avaient essaimé en Amérique Latine et dans les Missions (1875). (R)