1617. À Lyon, Thomas de Meschatin La Faye, vicaire général de l’archevêque, nomme Monsieur Vincent curé de Saint-André de Châtillon (1).
1656. Marie Marthe Trumeau et Elisabeth Brocard se rendent à Saint-Lazare pour recevoir de Monsieur Vincent les instructions pour leur nouvelle mission. Elles vont, à la demande de la Reine Anne d’Autriche, assister les pauvres soldats blessés au siège de La Fère. La guerre se poursuit entre la France et l’Espagne. “(Vous allez) pour réparer en quelque manière ce que les hommes ont voulu détruire, voulant ôter la vie à ces bonnes gens. Vous allez aider à conserver celle que Dieu leur a laissée, faisant votre possible pour les remettre en santé, ou pour les aider à se disposer à bien mourir. O quel bonheur, mes chères sœurs, d’être employées à un pareil et si saint exercice, semblable à celui du Fils de Dieu sur terre ! ” (C)
1651. À Bordeaux, l’archevêque, Henry de Béthune, confie à la Congrégation de la Mission le pèlerinage de Notre-Dame de Montuzet. Ce sanctuaire, alors très célèbre dans la région, aurait été bâti par Charlemagne, disent les uns, par Charles Martel, affirment les autres. Pour le moment, il dépendait de la paroisse Saint-Pierre de Blassac. Le curé ne pouvant suffire aux besoins spirituels du pèlerinage a demandé à son archevêque de le débarrasser de ce surcroît de travail. Jusqu’en 1730, Notre-Dame de de Montuzet dépendra du supérieur de Bordeaux. A partir de cette date, le pèlerinage aura son supérieur à lui (2).
1683. Martyre de Jean Le Vacher à Alger, sur son refus d’apostasier.
1711. Mère Marie Le Roy et les officières régularisent par contrat l’établissement de la quatrième et cinquième Sœur envoyées à l’Hôpital de Notre-Dame de Bon-Secours de Metz. (C)
1719. À Chartres, l’évêque, Mgr de Mérinville, par un règlement en douze articles que M. Bonnet acceptera le 3 août suivant, confie la conduite du Petit séminaire de Chartres aux Prêtres de la Mission qui ont déjà depuis quarante ans la direction de son Grand séminaire. L’évêque avait décidé que l’un des prêtres devrait faire «tous les jours des répétitions de rhétorique et de philosophie sur les leçons que les séminaristes recevraient au collège de la ville». Jusqu’à la Révolution, les confrères se dévoueront à cette œuvre dont les bâtiments prendront de plus en plus d’ampleur à l’ombre grandiose de la cathédrale de Chartres (3).
1747. À Miniac-Morvan, dans l’ancien diocèse de Dol, en Bretagne, naissance de Thérèse-Madeleine Fantou. Avec trois autres Filles de la Charité, elle aura l’honneur, dans la ville de Cambrai, de donner sa vie pour cette foi chrétienne dont le baptême, reçu le jour même de sa naissance, lui confère la grâce (4).
1774. Une lettre du Ministre de la guerre à la Supérieure Générale annonce que l’emploi de Parmentier comme apothicaire major sera supprimé. Le Conseil d’Etat casse le décret du 18 juillet 1772, et redonne l’entière responsabilité de l’apothicairerie aux Sœurs. Mais le Roi accorde à Parmentier un logement aux Invalides et une bonne rente. Parmentier continue ses expériences sur la pomme de terre dans le jardin médicinal des Invalides, ce qui, au dires des Sœurs, supprime la culture des plantes nécessaires pour préparer les remèdes. Le conflit persiste. Les mauvaises récoltes des années 1773 et 1774 de l’année ont rendu la vie difficile et entraîné une augmentation des prix. Parmentier pense que la pomme de terre pourrait réduire et améliorer la situation. En 1785, Louis XVI donnera à Parmentier un grand terrain dans la plaine de Neuilly pour cultiver la pomme de terre à plus grande échelle et lutter contre la famine. (C)
1931. À Paris, l’Assemblée générale ordinaire qui a été convoquée par le T.H.P. Verdier et qui est au travail depuis le 26 au soir, procède au remplacement des deux Assistants décédés, M. Planson et M. Veneziani. Les nouveaux élus sont M. Robert et M. Fugazza. L’un et l’autre se doutaient-ils qu’ils entamaient ce jour-là une longue période de dévouement au service de l’Administration générale de la petite Compagnie ? (5)
1933. À Paris, la 30e Assemblée qui a inauguré ses travaux le 26 juillet, procède à l’élection du successeur du Père Verdier. Selon l’attente générale, les suffrages se rassemblent sur M. Charles-Léon Souvay qui, depuis un an, était substitut de l’Assistant américain (6).
1949. Les missionnaires de Loos vont solliciter du Cardinal Liénart, Évêque de Lille, l’autorisation de faire un essai de mission sous un chapirau qu’ils montent eux-mêmes et où ils prêchent la “bonne nouvelle”. C’est le début des “forains du bon Dieu”, spécialisés dans l’apostolat populaire des banlieues des grandes villes.
- 1) S.V., XIII, pp. 41-43.
- 2) Notices, IV, pp. 64-65.
- 3) Notices, IV, pp. 196-197 Renard : Le Séminaire Saint-Charles de Chartres, Chartres, 1908.
- 4) Misermont : Les Filles de la Charité d’Arras, p. 9.
- 5) Annales. t. 96, p. 729.
- 6) Annales, t. 98, p. 731.