Ephémérides : 29 avril

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1656. Au Conseil de la Compagnie, Monsieur Vincent dit : « Il est juste qu’on renvoie les Filles de la Charité si elles se laissent aller dans le désordre… car il vaudrait mieux qu’il y en eût peu, voire point du tout que de les voir faire tout au contraire de ce que leur vocation demande d’elles. Mademoiselle Le Gras ne prétend pas voir, quand elle sera au ciel, de mauvaises filles qui ne fassent que manger le bien des Pauvres et donner mauvais exemple à ceux qui les voient.” (R)

1785. À Pékin , arrivent enfin, après une escale de huit mois à Canton, M. Raux, M. Ghislain et le Frère Paris, qui s’étaient embarqués à Brest le 20 mars de l’année précédente. L’Empereur les reçoit avec bienveillance. Les Jésuites, dont la suppression de la Compagnie a rendu nécessaire leur relève par les Lazaristes, accueillent très amicalement nos confrères et écrivent même à M. Jacquier, qu’ils regardent la Congrégation de la Mission «comme une seconde mère qui pourrait les consoler de la perte de la première, s’il était quelque chose au monde qui pût les en consoler» (1).

1830. À Paris , à cinq heures de l’après-midi, le roi Charles X vient faire son pèlerinage à saint Vincent. Sa Majesté est accompagnée de Mme la Dauphine et de la duchesse de Berry. Mgr de Quélen est venu se joindre aux Prêtres de la Mission pour recevoir le roi, auquel il adresse quelques mots de félicitations. Charles X répond : «Monseigneur l’Archevêque, en venant vénérer les reliques d’un saint prêtre, si cher à l’humanité, j’ai surtout le désir d’obtenir par son intercession le bonheur de mes peuples.» Après avoir vénéré les reliques, le roi, avec les altesses royales, prend place dans le sanctuaire pour y recevoir la bénédiction du Saint-Sacrement. Puis, tandis que le clergé le reconduit à sa voiture, le roi qui s’entretient avec le supérieur général, lui dit en le quittant : «Prier pour le bonheur de mon peuple, c’est prier pour le mien» (2).

1871. La Commune veut prendre possession de la Maison Eugène Napoléon à Paris : 250 orphelines de la Fondation se réfugient à Saint-Maur-les-Fossés. Une centaine restent avec les « citoyennes » destinées à remplacer les Soeurs… Quand celles-ci reviennent, le 6 juin, elles trouvent ces pauvres enfants malades et atteintes de gale et de teigne ! A Reuilly, les Soeurs, enfermées dans la lingerie de la Maison, craignent le pire. L’une d’elles, courageusement, va à la chapelle chercher la Sainte Réserve, et le saint ciboire déposé sur une petite table, entre deux bougies, reçoit les adorations des prisonnières. Mais au-dessous d’elles, les communards font grand tapage : ils ont vidé toutes les bouteilles de vin destinées aux blessés de l’ambulance… Ivres, les voilà qui montent vers la lingerie. Les Soeurs les entendent qui s’excitent l’un l’autre pour entrer. Le chef cependant leur crie : « Ne craignez pas ; on passera sur mon corps avant d’arriver jusqu’à vous » et de fait, il s’étend en travers de de la porte ivre-mort comme ses compagnons. Les Soeurs décident alors de consommer les Saintes Espèces, et chacune se communie, se demandant si ce n’est pas en viatique ! Puis ouvrant la porte avec précaution, elles s’échappent, passant au milieu de leurs gardiens gisant endormis. Ne pouvant plus durer ainsi, le lendemain, elles obtenaient la permission de partir. Au sortir de l’Hospice, à six heures du soir, visite du sac de chacune, dont les communards éparpillent le pauvre trousseau en se moquant. Pendant le trajet du faubourg Saint-Antoine, elles entendaient, à la Barrière du Trône, les mères engager leurs enfants à les insulter. Soeur Catherine avec une compagne se rendit d’abord à Saint-Denis où une de ses anciennes compagnes était Soeur Servante, puis de là à Ballainvilliers où ma Soeur Mettavent, son ancienne compagne, également, l’accueillit.(R)

1900. À Pékin, dans la cathédrale du Pé-tang, Mgr Favier confère la consécration épiscopale à son coadjuteur, Mgr Jarlin. Les troubles inaugurés par les «Boxeurs» dès l’année précédente, ont empêché les missionnaires de l’intérieur de participer à la cérémonie. Par contre, le corps diplomatique est présent, et la cathédrale est pleine de chrétiens (3).

1903. À Rome , Léon XIII confirme les privilèges des Enfants de Marie. L’Association, voulue par la Vierge de la Médaille Miraculeuse, va, quelques mois plus tard, recevoir de magnifiques encouragements, lors du Congrès Marial qui se tiendra dans la Ville Eternelle du 29 novembre au 4 décembre, à l’occasion du cinquantenaire de la définition de l’Immaculée Conception de Marie (4)

1916. À Rome, le Père Villette est reçu en audience par Benoît XV. Les compagnons du supérieur général : M. Verdier, M. Fontaine, M. Ricciardelli et M. Fayollat sont ensuite introduits près du Pape qui, tout en déballant lui-même les cadeaux offerts par la Très Honorée Mère, s’entretient fort aimablement avec les uns et les autres (5).

1) Coste : La Congrégation de la Mission de Saint-Lazare, Paris, Lecoffre et Gabalda, 1927, pp. 206-207.
2) Vandamme: Le corps de saint Vincent de Paul, pp. 127-128.
3) H. Garnier : Stanislas Jarlin , p. 74.
4) Annales , t. 70, p. 207 et pp. 15-36.
5) Annales , t. 81. pp. 678-181.

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