1729. De Rome, le Pape Benoît XIII adresse à M. Bonnet, à l’occasion de la béatification de Vincent de Paul, un bref dans lequel Sa Sainteté souhaite que la petite Compagnie, que son supérieur gouverne avec une si louable prudence, brûle des charitables ardeurs de son fondateur (1).
1736. Les administrateurs de l’Hôtel-Dieu de Montargis ont donné procuration à l’un d’eux pour signer, à Paris, le contrat d’établissement de quatre Sœurs. Mère Julienne Jouvin et les Sœurs officières refuseront, avant la ratification du contrat, la demande du Duc d’Orléans qui veut donner son avis pour le changement des Sœurs. Les Sœurs ne quitteront Paris que le 2 octobre. (C)
1753. À Palerme, débarquent les missionnaires qui, sous la direction de M. Gavi, sont chargés de fonder une maison de missions à Girgenti, en Sicile. Es sont chaleureusement accueillis par une quarantaine de prêtres groupés en société sous le titre d’Union de Saint Vincent de Paul (2).
1832. À Glénat, en un modeste moulin du Cantal, naissance d’Antoine Fiat (3).
1942. À la Maison-Mère, ont lieu les obsèques de M. Alexandre Colliette, décédé le 27 août. Il n’eut pas grand chemin à parcourir quand sa jeunesse voulut entrer à Saint-Lazare, puisqu’il naquit en 1873., rue de Sèvres. Après avoir enseigné à Montpellier, puis à Troyes, il fut en 1,901, à La Rochelle, de cette équipe de maîtres dont l’évêque, Mgr Le Camus, exigeait des cours bien préparés et même tapés à la machine. La fermeture des séminaires amena M. Colliette à la Maison-Mère, comme professeur de sciences. Très au courant des découvertes modernes, il se lança même dans la médecine, ce qui lui permit, quand il devint économe à Paris, de «soigner» de toutes les manières la santé de ses confrères. Heureuses les maisons dont l’économe se double d’un Esculape !…
1925. M. Colliette devint supérieur du séminaire académique de Lille : il y fut l’honneur de la Petite Compagnie. Paris, en 1929, le voit revenir comme visiteur de France et comme assistant de la Maison-Mère : son dévouement, dans cette dernière fonction, ne se laissa rebuter par aucun détail d’ordre temporel ou d’ordre spirituel. Mais un désaccord d’idées avec le T.H.P. Verdier lui valut d’être exilé à Évreux comme supérieur. Il eut alors la douleur de voir les bombardements détruire en partie son séminaire ; il en fut atteint d’un coup dont il ne se remit jamais parfaitement. Durant ses dernières années de vie à Paris, à ses fonctions de visiteur et de catéchiste des «Petites Sœurs», il dut ajouter celles de membre du Conseil de Vigilance de l’archevêché. Dans une lettre, le cardinal Suhard a dit de quelle utilité M. Colliette fut alors pour Je diocèse de Paris et pour l’Église de France. Il fallut la paralysie dont il éprouva les premières atteintes en mars 1942, pour arrêter ce prêtre qui jamais ne dévia de la route de travail que le devoir lui traçait et qu’il suivit avec un admirable esprit méthodique, route, aussi, que bordaient et imprégnaient la régularité persévérante et la solide piété (4).
- 1) Circulaires, t. 1, pp. 656-657.
- 2) Notices, IV, p. 696 ; Circulaires, t. 1, pp. 574-576.
- 3) Annales, t. 94, p. 522 ; t. 114-115, p. 4.
- 4) Annales, t. 106-107, pp. 304-307.