Ephémérides: 28 novembre

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

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Author: Jean Gothier, C.M. · Source: Encyclopédie Vincentiennne.
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1647. Sainte Louise écrit à Sœur Turgis à Chars : “Dieu soit béni de la bonne intelligence et sainte paix qui est entre vous : c’est ainsi qu’il faut vivre pour être chrétienne et à plus forte raison Fille de la Charité. Vous ne nous mandez point le nombre de vos écolières et si vous assistez les malades hors de l’hôpital et combien vous en avez.” (R)

1750. Le Procureur des Administrateurs de l’hôpital de Villeneuve-sur-Lot signe avec Mère Madeleine Lemaître et les Officières le contrat pour l’établissement d’une quatrième Sœur dans cet hôpital. (C)

1934. Commence en Colombie une retraite de 54 Soeurs Servantes. Deux mois plus tard, la Visitatrice emmène en hydravion militaire des Sœurs pour la fondation de trois hôpitaux militaires. L’un d’entre eux est sur un bateau à trois ponts. Nos Soeurs ont leur cabine, réfectoire, chapelle, dortoir à l’étage supérieur et soignent avec grand dévouement leurs 30 malades. (R)

1952. Au Berceau-de-Saint-Vincent-de-Paul, Mgr Mathieu, évêque d’Aire et de Dax, préside les obsèques de ‘M. Théobald Lalanne… Avant que le coma n’eût enténébré ses trois dernières journées terrestres, quelqu’un lui ayant demandé s’il avait beaucoup aimé le Berceau : “Oh ! ça oui, alors !”, répondit en souriant M. Lalanne. Ce fut là le suprême cri du cœur de ce grand serviteur du Berceau qui, après dix ans donnés au Chili et au Pérou, et cinq ans de guerre, voua les trente-trois autres années de sa vie sacerdotale à cette maison où il avait fait lui-même ses études secondaires… Le Berceau ! “il l’a aimé dans ses confrères d’abord : homme de communauté, M. Lalanne a été l’artisan de la bonne humeur si nécessaire dans la vie monotone des enseignants. Les farces dont il fut l’auteur, resteront légendaires et historiques. Au reste, bon joueur, M. Lalanne acceptait d’être lui-même joué à son tour… Il a aimé le Berceau dans ces centaines d’élèves qu’il a vu s’y transformer. Parce qu’il eut toujours une idée très haute et très juste de son rôle d’éducateur. M. Lalanne a su, comme préfet de discipline, former des consciences, et, comme professeur, éveiller les intelligences. On pourrait lui appliquer ce qu’il a dit de M. Desnoyers, — l’une des nombreuses créations de sa plume en son inoubliable Théophraste à Lilliput : “Henri n’est plus un cancre. Qu’est-il arrivé ? Il a été soumis à la maïeutique de M. Desnoyers. Il va désormais en classe comme à une fête… Et ses parents ont conclu : “Le professeur a les élèves qu’il mérite. Il n’y a ni bons ni mauvais élèves : ils deviennent ce qu’on les fait. L’élève peut exiger un bon professeur. Le maître n’a pas le droit à d’excellents élèves.” M. Lalanne a été un maître dont les talents n’ont eu d’égale que la modestie, une modestie presque farouche par moments. Ses années de noble service, ses mois de souffrance qui en ont été le rude parachèvement moral, lui ont, certes, mérité le vrai repos. Et si, par hasard, malgré sa gerbe de loyaux services, quelques peccadilles de l’humaine faiblesse se fussent trouvées en son âme pour la retenir en l’antichambre du Paradis, tous les saints de Gascogne — et saint Vincent le premier — tous les élus de cette Gascogne dont il a tant aimé le verbe musical et la subtilité d’âme, auraient, sans aucun doute, intercédé pour Théobald Lalanne, philologue de grand mérite, père d’un Théophraste que La Bruyère pourrait envier, serviteur inlassablement intelligent de l’adolescence, prêtre qui sut garder et communiquer l’éternelle jeunesse du sacerdoce (1).

1) Annales, t. 117, pp. 305-313 ; La Vie Fraternelle nov.-déc. 1952, p.31 ; Bulletin de l’Amicale des Anciens du Berceau, 1953, pp. 3-7 ; 1952, pp. 3-5.

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