1706. À Paris, l’archevêque, le cardinal de Noailles, consacre solennellement l’église de l’Hôtel des Invalides, dont nos confrères assurent le service depuis le 11, juin 1675 (1).
1711. Ce jour Paris, Monseigneur Louis de Boissieux, évêque de Saint-Brieuc, Mère Le Roy, Supérieure générale et les trois conseillères, Sœurs Chauvin, Pachau et Lécorché, Monsieur Jean Bonnet, Supérieur Général des Prêtres de la Mission, signent un contrat qui prévoit l’envoi de trois Sœurs pour le service des malades de la paroisse Saint-Michel à Saint-Brieuc. Plusieurs personnes nobles de la ville ont constitué des rentes pour ce service. (C)
1760. À Paris, signature d’un contrat par Mère Madeleine Lemaître, et ses officières, Sœur Angélique Hesnard, Sœur Anne Boisserie et Sœur Marie d’Albigné et par Monsieur Duteil, prêtre, ayant reçu procuration des Administrateurs de l’hôpital de Calais. Les quatre Sœurs partent dès le lendemain. (C)
1840. À Rome, la Propagande érige la Mongolie en un vicariat apostolique, qui est confié à la Congrégation de la Mission, et le pape Grégoire XVI charge le Supérieur général, M. Nozo, de désigner un confrère qui, revêtu du caractère épiscopal, administrera cette nouvelle portion de l’Église. Le choix du successeur de saint Vincent se portera sur M. Joseph Mouly, qui a trente-trois ans, et travaille dans la région depuis sept ans (2).
1910. À Paris, dans la chapelle de la Maison-Mère, le cardinal Amette, assisté de Mgr Montéty, ancien délégué apostolique en Perse, et de Mgr Cantel, évêque d’Oran, sacre notre confrère, Mgr Jacques Sontag, élu archevêque d’Ispahan, et délégué apostolique en Perse (3). Quand il entra au séminaire interne, le 24 septembre 1887, il était bien le fils de son Alsace natale : né à Dinsheim, au diocèse de Strasbourg, le 7 juin 1869, ses premières années ont été assombries par les tristes souvenirs de la guerre et par la douloureuse annexion de sa province à l’empire allemand. «De là sans doute, en partie, lui venait cette réserve qui n’était pas exempte d’une sorte de mélancolie, ce recueillement du regard et de tout l’être qui nimbait d’une amabilité et d’une douceur souveraines une nature plutôt rude et sans apprêt, ardente jusqu’à la violence, personnelle jusqu’à l’obstination, mais que la grâce et le vouloir entêté d’y répondre allaient apaiser et transformer» (4). Cette domination de la nature est peut-être ce qu’il y a de plus émouvant dans cette vie de quarante-neuf ans, si riche pourtant en travaux apostoliques et si glorieusement couronnée par son suprême sacrifice. En Perse, avant de représenter le Saint-Siège, Jacques Sontag fit la classe et le catéchisme, puis dirigea le collège de Téhéran. Mais dans toutes ses fonctions, il se fit remarquer par une charité douce et effective aussi bien envers les musulmans qu’à l’égard des chrétiens. Au lendemain des massacres d’Ourmiah dont Mgr Sontag fut, en juillet 1918, l’une des premières victimes et la plus illustre, le docteur Packard, médecin américain de la mission presbytérienne d’Ourmiah, écrivait dans le rapport qu’il adressait à Benoît XV : «Tous ont éprouvé la sympathie du cœur aimant de Mgr Sontag, et cette précieuse qualité, jointe à son humble piété, à la pureté de sa vie et à sa générosité spontanée, faisait de lui la personnalité la plus attrayante et irrésistible» (5).
- 1) Robert Burnand : L’Hôtel, Royal des Invalides, pp. 189 et 180.
- 2) Répertoire historique C.M., p. 84 ; Annales, 1. 94, pp. 128-l31.
- 3) Annales, 1. 103, p. 158.
- 4) Revue catholique d’Alsace, mars 1923, p. 177 ; J. Eyler, Vie de Mgr Sontag, 1995..
- 5) Annales, t. 84. p. 512.