1660. À Paris, à cinq heures moins le quart du matin, dans sa chambre, sur sa chaise, près du feu, et tout habillé, sans effort ni convulsion, Monsieur Vincent meurt. Et son visage, son visage de quatre-vingts ans, revêt aussitôt une majestueuse beauté, dont tout le monde s’étonne. Bien que, depuis le début de l’année, Monsieur Vincent n’ait plus quitté sa chambre, il s’est encore occupé des affaires jusqu’au 14 septembre, et toujours avec la même lucidité. Mais le 14, ses pauvres vieilles jambes ont recommencé à couler : leurs ulcères ont laissé échapper du pus de la grosseur du doigt. Puis à partir du 19, épuisé par ses souffrances qui, depuis bien des nuits, le privent de sommeil, le cher vieillard est tombé dans un état d’assoupissement ; il en est sorti par intermittence. Le 26 septembre, à six heures trente du soir, les derniers sacrements «lui ont été administrés.
Il a alors fait sur lui-même un effort perceptible pour réciter le Confiteor. A partir de ce moment-là, Monsieur Vincent n’a plus eu que la force de prononcer, de temps en temps, un mot, une syllabe. Et à M. Gicquel qui, vers les deux heures du matin, le 27, avec un zèle aussi intempestif que bien intentionné, lui suggérait, sans arrêt, de pieuses invocations, le saint Fondateur qui, depuis dix-huit ans, se préparait deux fois par jour à la mort, lui répondit : «C’est assez…» Il répéta cependant une dernière fois : «Jésus», avant d’être saisi par les hoquets de J’agonie. Et ainsi, sans paroles historiques, «bonnement et simplement» mourut Monsieur Vincent, usé par ses cinquante années de don total au service de la Charité totale (1).
1881. À Dax, le Père Fiat inaugure un nouveau Séminaire interne. Dans le discours qu’il prononce, après avoir béni la chapelle du Séminaire, le Supérieur général indique la portée de ce geste : «C’est un pas significatif et décisif vers l’autonomie des Provinces que je regarde comme nécessaire non seulement pour donner à notre administration sa forme complète et régulière, mais encore pour assurer l’établissement ou le maintien de la discipline qui nous est propre.» M. Rouvelet est le premier Directeur de ce nouveau Séminaire. Sept séminaristes sont reçus en ce jour, dont cinq venus du Berceau ; le dernier survivant en sera M. Bernard Marlats. Pour créer immédiatement l’atmosphère nécessaire, quatre séminaristes sont venus de Paris où ils ont déjà fait un an de probation ; parmi eux se trouvent N.C.F. Delanghe qui sera lui-même un jour le Directeur de ce Séminaire (2).
1919. À Paris sous la présidence de M. Verdier, Vicaire général, s’ouvre. la XXVIII, Assemblée générale. Ses travaux se prolongeront jusqu’au 9 octobre (3).
- 1) Coste, III, pp. 445-455.
- 2) Annales, t. 46, pp. 590-601 ; t. 89, p. 1055-1067.
- 3) Annales, t. 84, p. 662.