En 1645, à Marseille , mort de M. Louis Robiche. Né en 1610 à Mareuil-la-Ferté, au diocèse de Meaux, il fut reçu dans la Congrégation le 31 octobre 1643. Aussitôt après son séminaire, il fut placé à Marseille et chargé de s’occuper des forçats. Il avait trente-cinq ans, lorsqu’il mourut de la variole. Dans sa lettre du 3 mai 1645, Monsieur Vincent fait de lui un très bel éloge1.
1916, inauguration de l’Hôpital général de Pékin dont l’administration chinoise voulut les Filles de la Charité comme infirmières : hôpital presque exclusivement chinois puisque les malades européens allaient à l’Hôpital Saint-Michel, Hôpital des Légations. La première Supérieure conquit son monde par son humilité et sa patience. Elle-même allait visiter l’Asile des mendiants, pauvres entre les pauvres, pour essayer d’améliorer leur sort ou tout au moins les consoler. (R)
En 1933, à Pékin , le vicariat apostolique est en deuil : son chef, Mgr Jarlin, meurt vers les trois heures de l’après-midi. Stanislas Jarlin est né à Sète, dans l’Hérault, le 20 janvier 1856. L’appel de Dieu vient le tirer d’une vie banale de commerçant, et le 7 mai 1884, il entre dans la petite Compagnie. Après ses voeux, il est donné à la Chine où il débarque le 17 novembre 1886. A trente-trois ans, le 20 janvier 1889, il est ordonné prêtre et envoyé dans le district de Paotingfu comme vicaire, en attendant d’en être le directeur. Dès ses débuts missionnaires, une grande idée s’impose à l’esprit du Père Jarlin : pour planter solidement l’Eglise sur le sol de Chine, il faut faire des catéchumènes. Cette idée va devenir chez lui une véritable passion. En, 1897, Mgr Favier, coadjuteur de Mgr Sarthou, choisit ce zélé missionnaire comme vicaire général presque en même temps, M. Jarlin est nommé visiteur des Lazaristes, directeur des Filles de la Charité et procureur à Shanghai. A peine a-t-il le temps de s’acclimater à cette avalanche de charges et d’honneurs, que, le 28 décembre 1899, il est nommé évêque titulaire de Pharboetus et coadjuteur de Mgr Favier. Il est sacré à Pékin le 29 avril 1900. Dès le 13 avril de cette même année, les Boxers commencent le siège du Pétang, qui va se prolonger jusqu’au 16 août. Aux côtés de Mgr Favier, Mgr Jarlin donne toute sa mesure dans l’organisation de la défense mémorable et historique du Pétang.
A la mort de Mgr Favier, le 4 avril 1905, Mgr Jarlin devient vicaire apostolique de Pékin et se consacre à la grande idée de toute sa vie : la conversion des infidèles. En face de cette oeuvre, l’Histoire ne peut qu’enregistrer, avec justice et fierté, un témoignage d’une valeur inestimable : en juin 1932, à Mgr Montaigne, alors coadjuteur de Pékin, Pie XI déclarait : «Vous direz à Mgr Jarlin qu’il a eu mille fois raison de faire ce qu’il a fait.» Et les statistiques sont éloquentes : là où, en 1900, il n’y avait que le seul vicariat de Pékin, on comptait, à la mort de Mgr Jarlin, cinq vicariats apostoliques, et le chiffre des chrétiens était, de quarante mille, passé à quatre cent mille. De plus, Mgr Jarlin a consacré six évêques et ordonné cent vingt prêtres chinois. A la riche couronne de ce prélat conquérant, le peuple de Pékin a ajouté un beau fleuron en décernant à Mgr Jarlin un titre tout à fait dans la ligne vincentienne : il l’a appelé l’ Evêque des Pauvres2.