1703. À Saint-Malo, Théodoric Pedrini s’embarque pour la Chine. Il appartient à la Compagnie depuis cinq ans. Son génie musical l’a désigné pour aider le cardinal de Tournon dans sa légation auprès de la Cour de Pékin. Pedrini n’arrivera à Macao qu’au bout de six ans, après être passé par le Pérou, le Chili et Manille1.
1800. À Plaisance, arrive Félix de Andreis. Il a, à cette époque, vingt-deux ans. Il a fait son séminaire interne à Mondovi. Mais avant qu’il ait pu prononcer les vœux, la Révolution française a soufflé sur le Piémont. En janvier 1799, toutes les maisons de la Compagnie ont été supprimées et les missionnaires violemment expulsés. Félix de Andreis a dû se réfugier dans sa famille. Cependant, dès la fin de cette même année 1799, nos confrères ayant pu rentrer en possession de leur maison de Turin, il les y a rejoints et y a prononcé les vœux le 21 septembre 1800. Mais, une fois encore, la maison de Turin est supprimée. Sans se décourager, Félix de Andreis fuit la capitale du Piémont et vient chercher à Plaisance la possibilité de poursuivre ses études. Il s’y adonne avec tous les riches talents que le bon Dieu lui a départis. Les moments de loisirs que lui laissent la philosophie et la théologie, Félix de Andreis les utilise à se perfectionner dans les langues anciennes : le latin, qu’il parle avec facilité et écrit avec élégance, le grec et l’hébreu dont il sent la nécessité pour les recherches exégétiques ; de plus, le français et l’espagnol lui sont familiers, et il possède assez bien l’anglais. Toutes ses études servent d’aliment substantiel à sa profonde pitié qu’en fin de compte facilite cette nature poétique que M. Laugeri, visiteur de Turin, avait d’abord cru incompatible avec la vocation de prêtre de la Mission. L’année de fervente application studieuse passée à Plaisance acheminera Félix de Andreis vers le sacerdoce qu’il recevra à la fin de 18012.
1916. À Paris, les Acta Apostolicae Sedis apportent la nouvelle que M. Raphaël Bicciardelli, notre procureur général près le Saint-Siège, est nomme consulteur de la nouvelle Congrégation des Séminaires et des Etudes. C’est comme un hommage pratique et officiel rendu par Rome à celui qui, pendant vingt-trois ans à Carcassonne, et pendant treize ans au Collège Alberoni, comme professeur, puis comme supérieur, s’est appliqué à l’œuvre si vincentienne de la formation du clergé. M. Ricciardelli s’y est adonné non pas d’une manière quelconque ou simplement consciencieuse, mais avec une telle science théologique et une façon si brillante de la communiquer que jusqu’à sa mort, survenue le 8 août 1929, il ajoutera à ses autres importantes fonctions, celle d’examinateur du clergé romain3.
1920. Mort à Turin de la fondatrice des Eucharistines, religieuses bulgares qui ont les règles des Filles de la Charité. Cette fondatrice arrivée à Salonique y retrouve son frère qui, Lazariste, la conduit chez Sœur Pucci où elle apprend le bulgare. Bientôt des jeunes filles de nationalité bulgare se joignent à elles et des fondations commencent. Nos Sœurs étaient à Yenidjé et Koukouch, les Eucharistines à Paliostsi, Bogdanta, Guevgheli Pirava, etc… Après la guerre de 1914, la Communauté dut se regrouper à Sofia. (R)