1658. Monsieur Vincent donne ses instructions à Madeleine Raportebled, Barbe…, Marie Papillon et Marguerite Ruhaut qui partent le lendemain pour l’établissement de Metz. “La Providence de Dieu vous a choisies entre toutes vos sœurs pour aller à Metz pour faire connaître sa bonté pour ses créatures. Voilà pourquoi vous devez vous donner à Dieu pour le bien servir en ce lieu.” (C)
1663. La conférence de Monsieur Alméras en ce jour a pour thème le bon exemple. Comme le faisait Monsieur Vincent, trois points sont étudiés : les raisons de donner le bon exemple, les fautes contre et les moyens à prendre. (C)
1676. À Paris, par devant Le Moyne et, Mounier, notaires au Châtelet, contrat est passé entre M. Joly, Supérieur général, et Mgr Henry de Laval, évêque de La Rochelle. Le prélat établit à Fontenay-le-Comte les fils de Monsieur Vincent avec charge pour eux, en échange d’avantages matériels appréciables, de prêcher des missions dans son diocèse. Jusqu’à la Révolution, Fontenay-le-Comte sera l’un de nos bons centres missionnaires (1).
1938. À Coquilhatville, à la «Clinique Reine-Elisabeth», M. Félix Dekempencer, fondateur et supérieur ecclésiastique de la Mission lazariste du Congo belge, rend au bon Dieu sa belle âme. Dans ses jeux d’enfant en la maison familiale de Bruxelles où il vint au monde le 12 octobre 1871, il disait qu’il serait soldat, tandis que son frère aîné Frans affirmait : «Je veux être curé !» C’est juste le contraire qui se réalisa :.Frans fut officier et se couvrit de gloire pendant la première guerre mondiale ; et Félix fut prêtre, mais, il est vrai, avec une ardeur apostoliquement militaire. A Istanbul, ses élèves du Collège Saint-Benoît, où il professa de 1897 à 1910, comme ceux du Collège Sainte-Pulchérie, dont il fut le directeur avant de devenir, en 1914, le supérieur des Missionnaires de Saint-Benoît, purent apprécier son entrain conquérant dans l’enseignement de la littérature, comme sa fermeté à faire respecter la discipline. Sa tête imposante, la profondeur de son regard, le ton de commandement de sa belle voix suscitaient le respect. C’était un chef. Il allait apparaître davantage comme tel, quand, en 1924, le T.H.P. Verdier le chargea d’aller fonder la Mission au Congo belge. En treize ans, il a, malgré toutes sortes de difficultés et de deuils pénibles, donné à la jeune mission une solide vitalité : arrivé seul sur le territoire que Rome confiait à la petite Compagnie, il y laissait à sa mort quatre importantes résidences de missionnaires et six maisons de Filles de la Charité. Sa bonté, qui lui gagna le cœur de tous, son éloquence entraînante, son sens des réalités, la conscience de ses responsabilités qui le faisait s’intéresser à tout et à tous, sa rapidité de jugement et sa clarté de décision, le tout surnaturellement animé par un esprit éminemment sacerdotal dont la piété virile avait quelque chose de tendre pour l’Eucharistie et pour la Vierge Marie, mettent M. Félix Dekempencer au premier rang des pionniers de l’Évangile. Et les missionnaires qui continuent son œuvre, comme ceux qui lui succéderont, peuvent, et pourront, sans cesse remercier la divine Providence qui, dans les fondements de l’actuel vicariat apostolique de Bikoro, a placé cette première pierre, pierre vraiment précieuse (2).
- 1) Notices, t. III, p. 681 ; Annales, t. 51, p. 172.
- 2) Annales, t. 104, pp. 159-165 et t. 105, pp. 130-140.