Ephémérides: 25 mai

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

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Author: Jean Gothier, C.M. · Source: Encyclopédie Vincentiennne.
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En 1646, sainte Louise écrit à Sœur Jeanne Lepintre : “Dieu soit béni de sa conduite sur vous en tout votre voyage, particulièrement de la bonne santé qu’il vous y a donnée et de toutes les rencontres et contradictions que vous m’avez mandées. Je crois que sa bonté vous aura fait la grâce de ne vous point ennuyer de ne rien faire puisqu’il ne nous importe que nous ne fassions pas. C’est assez que Dieu sache que nous sommes toutes prêtes à travailler quand il lui plaira de nous employer”.(R)

En 1654, dans son entretien avec nos Premières Sœurs, saint Vincent leur cite l’exemple de Sœur Andrée qui venait de mourir dans la paix la plus profonde : “Je n’ai aucune peine, aucun remords sinon d’avoir pris trop de plaisir à servir les Pauvres. Quand j’allais par les villages voir ces bonnes gens, je volais, tant j’avais de joie à les servir” et saint Vincent de s’écrier : “Quand nous aurions mille vies nous les devrions toutes employer pour travailler à l’accroissement de cette œuvre. Oh ! quel malheur si la Compagnie décroissait par notre faute”.(R)

En 1802, à Paris, Jeanne Rendu, venant de son pays de Gex, est reçue au séminaire des Filles de la Charité, rue du Vieux-Colombier. Elle s’y prépare à devenir Sœur Rosalie (1).

En 1846, à Paris, M. Dominique Salhorgne, douzième supérieur général de la Mission, meurt, à l’âge de quatre-vingts ans. Avant son généralat, – dont la physionomie a été évoquée le 18 mai, M. Salhorgne, entré à seize ans dans la Compagnie, avait été employé à l’enseignement à Chartres et à l’université de Heidelberg, en Allemagne, dont il occupa la chaire de théologie pendant deux ans. La Révolution le trouva à Saintes. Il se réfugia en Allemagne et, dès 1802, revint en France et se mit à la disposition de l’évêque de Nancy. En 1809, Mgr de Barral, archevêque de Tours, lui confia la restauration de son séminaire. Le prélat aurait volontiers fait de M. Salhorgne son vicaire général titulaire ; mais ce dernier ne voulait s’attacher à aucun diocèse par des liens trop durables : il attendait le rétablissement de la petite Compagnie pour venir lui apporter son cœur et ses dernières forces. Aussi, quand Léon XII, en 1827, eut rendu son unité à la Congrégation, M. Salhorgne quitta Tours. M. de Wailly que le Pape venait de faire supérieur général, le nomma premier assistant et directeur des Filles de la Charité. Après son généralat de six ans et trois mois, M. Salhorgne fit accepter sa démission par l’Assemblée de 1835. Ses derniers mois de vie furent marqués par des souffrances dont l’acuité acheva de mettre en relief la belle âme de ce onzième successeur de saint Vincent (2).

En 1927, circulaire du Supérieur Général annonçant l’érection de la Province de Hollande.(R)

En 1940, au nord de Verrières, petit village des Ardennes, où sa section a pris position dans la nuit, Georges Roche, « faisant passer son devoir avant sa protection », est tué, dès les premières heures du jour, à son poste d’observateur. Il avait vingt-huit ans, treize ans de vocation et pas même dix mois de sacerdoce. Sa gaieté malicieuse et son inaltérable bonhomie cachaient une profondeur et une maturité d’âme que tous les yeux n’ont pas perçue. Elève de première à Cuvry, son rôle de surveillant et la popularité que lui valaient ses capacités physiques et intellectuelles lui ont permis, à cette époque, de sauver plusieurs vocations sacerdotales. Destiné aux Missions de l’Equateur, il n’a exercé son sacerdoce que sur ses camarades de combat, mais il l’a fait réellement et avec fruits. Dans l’une de ses toutes dernières lettres, écrite onze jours avant sa mort, il disait : « Puisse Dieu préserver les prêtres ou faire germer leur sang, puisque la cause que nous défendons est la même que celle des Missions : la civilisation chrétienne » (3).

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(1) Annales, t. 93, p. 295.
(2) Circulaires, t. II, pp. 425-427.
(3) Annales, t. 108-109, pp. 95-99.

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