1707. À Toul, Monsieur Pierre Paieront, prêtre de la Mission, en exécution du testament de sa mère et de sa sœur, et avec l’accord des Dames de la Confrérie de la Charité de la ville, fonde l’établissement de deux Sœurs dans la paroisse Saint Amand de Toul. Le contrat est signé à Paris, par les procureurs des Dames et de Monsieur Paieront et Mère Marie Guérin assistée des Sœurs officières.
1793. À Rome, Pie VI confie le gouvernement de la petite Compagnie à Benoît Fenaja, Supérieur de la maison Saint-André au Quirinal, qui reçoit le titre de Vicaire apostolique. Cette décision pontificale était rendue nécessaire par le fait que depuis quelque temps on était sans nouvelles du Supérieur général, M. Cayla. Membre de l’Assemblée nationale, le successeur de saint Vincent s’était, par ses votes, signalé à la vindicte des révolutionnaires. Il avait dû se cacher. Benoît Fenaja exercera ses pouvoirs de Vicaire apostolique sur la Congrégation pendant cinq mois, jusqu’au jour où M. Cayla, arrivé à Manheim, dans le Palatinat, pourra lui écrire son intention de reprendre les devoirs de sa charge (1).
1881. À la Maison-Mère a lieu la solennelle consécration de la double famille au Cœur de Jésus. Préparée par une neuvaine de prières et, la veille, par une journée de jeûne et une conférence sur les dispositions dans lesquelles devait être faite cette consécration, la journée du 25 juin fut une journée de ferveur. Le Saint-Sacrement fut exposé dès 4 heures et demi, et aussitôt le Père Fiat, en surplis et un cierge à la main, vint s’agenouiller au milieu du sanctuaire et lut l’acte envoyé à toutes les maisons de la Compagnie. La grand’messe et les vêpres rassemblèrent à nouveau toute la Communauté devant le SaintSacrement. La journée se termina par le salut et le chant du «Te Deum»… L’après-midi de ce même jour, à la Maison-Mère des Filles de la Charité, après la conférence de deux heures, les vêpres et les complies, le très honoré Père Fiat vint donner le salut. Avant le «Tantum ergo», il monta en chaire pour lire l’Acte de Consécration (2).
1939. À Rome, dans la basilique vaticane, est lu le décret qui inscrit Mgr Justin de Jacobis au nombre des Bienheureux. Le texte, reprenant les titres glorieux que le cardinal Massaja lui avait déjà décernés, salue, dans le nouveau bienheureux «le fondateur de la mission d’Abyssinie, l’Apôtre infatigable de l’Afrique orientale, le maître des missionnaires, l’exemple typique de cette force et de cette abnégation qui sont nécessaires au progrès des Missions, l’Ange de l’Eglise d’Ethiopie». Et elle est là, cette Eglise, représentée par les Séminaristes Ethiopiens du Vatican… L’après-midi, accompagné de M. Scognamillo, Procureur de la Mission près du Saint-Siège, et de M. Fugazza, M. Robert, premier Assistant, représentant le très honoré Père Souvay indisposé, offre à Pie XII descendu dans la basilique pour vénérer les reliques du nouveau bienheureux, les présents traditionnels, parmi lesquels un artistique reliquaire en marbre et métaux précieux (3).
- 1) Coste : La Congrégation de la Mission p. 98.
- 2) Annales, t. 46, pp. 448-450
- 3) Annales, t. 105, p. 90 : B.M.L., août 1939, pp. 266-269.