Ephémérides: 25 décembre

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1641. À Saint-Lazare, pour honorer la pauvreté de l’Enfant-Dieu dans la Crèche, Monsieur Vincent introduit l’usage de recevoir chaque jour deux pauvres à la table de la Maison-Mère. Bien souvent, notre bienheureux Père lui-même servira ces deux hôtes d’honneur placés à ses côtés. Et comme le plus ordinairement ces commensaux seront des vieillards, on verra Monsieur Vincent les aider à monter les degrés conduisant au réfectoire. C’est aussi à partir de cette époque que notre bienheureux Père prendra l’habitude de réunir, le Jeudi-Saint, douze de ces pauvres, et de leur laver les pieds1.

1924. À Kashing, en sa maison provinciale, meurt M. Claude-Marie Guilloux, visiteur de la Chine du Sud et directeur des Filles de la Charité de toute la Chine… Le trait caractéristique de sa physionomie morale semble bien avoir été le culte du devoir. Tel il apparut à ses compatriotes de Trivy, au diocèse d’Autun, où il naquit le 10 janvier 1856 ; longtemps, dans le pays, on a gardé le souvenir de ce petit bonhomme qui, en 1870, s’en allait, avec sous le bras sa provision de pain pour une semaine, chez un curé du voisinage qui l’initiait aux rudiments du latin… C’est le souvenir d’un “bûcheur” triomphant que ses condisciples du petit séminaire de Semur-en-Brionnais ont gardé de Claude-Marie Guilloux… Quant aux grands séminaristes de Saint-Flour qu’il enseigna pendant trois ans, ils n’eurent peut-être pas l’impression d’être en présence d’un directeur victime de l’obéissance ; car, sur les pentes du Cantal, M. Guilloux avait le travail auquel il rêvait de consacrer toute sa vie : la formation du clergé… Mais, au-delà des océans et des rêves, la Chine l’attendait ; il allait lui donner, avec un même acharnement consciencieux, les trente-neuf autres années de sa vie sacerdotale. Il mène d’abord la vie missionnaire, puis le voilà chargé de fonder le collège Saint-Louis, à Tien-tsin, en attendant de devenir, en cette même ville, procureur. Puis Mgr. Favier le prend à Pékin, comme vicaire général et directeur des séminaires du Pé’tang. Donné à la Chine du Nord dont il possède fort bien la langue, c’est. pour M. Guilloux, un rude sacrifice de s’en aller vers la Chine du Sud dont il devient le visiteur en 1910. Mais c’est le devoir : il y répond avec sa vaillance coutumière. A travers les tracas administratifs, sa consolation sera de se retrouver au milieu des séminaristes de Kashing, et son meilleur repos sera de leur apprendre à dire la messe. Pour eux, lui qui a déjà donné à la procure de Shanghai des bâtiments plus spacieux, il construit la jolie chapelle de Kashing qui est comme le monument de sa dévotion au sacerdoce et à la famille vincentienne que, courageusement et cependant calmement, fortement et suavement, il a servi sur la terre de Chine2.

1944. Mort d’une Sœur, victime du bombardement, à Chestokowa. Une autre Sœur de 38 ans, 15 de vocation, meurt en déportation en Russie. (R)

  1. Maynard, t. IV, p. 285.
  2. Annales, t. 90, pp. 487-495, 843-857.

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