1641. À Annecy, Jacques de Cordon donne à nos confrères, établis depuis deux ans en cette ville, un capital de quatorze mille florins, à charge de prêcher des missions dans les terres de Genevois et Compaisières dont il a la commanderie. Dans le contrat, signé par devant notaire, Jacques de Cordon a fait insérer une aimable clause : si les obligations spécifiées dans cet acte ne sont pas exécutées, les quatorze mille florins devront, avec les mêmes conditions, être transmis aux Révérends Pères jésuites (1).
1825. À Paris et à l’archevêché, Jean-Baptiste Etienne, qui a vingt-quatre ans, est ordonné prêtre par Mgr de Quélen. C’est le prélat lui-même qui, ayant déjà eu l’occasion d’apprécier M. Etienne, a tenu à lui imposer les mains dans sa chapelle domestique (2).
1882. À Châtillon-les-Dombes, une extraordinaire journée de fête se déroule en l’honneur de saint Vincent de Paul. Le curé a pris à cœur de rendre plus sensible le souvenir du saint qui fut son prédécesseur à la tête de la paroisse en 1617 l’actuel pasteur a voulu que la chambre habitée par Monsieur Vincent fût transformée en oratoire, et que — meilleure façon encore de perpétuer la grande mémoire ! — les Filles de la Charité s’installent dans la petite cité. — Mgr Soubiranne, évêque de Belley, préside la journée ; il en sera aussi l’orateur et prononcera un beau panégyrique à l’église, après que le T.H.P. Fiat, invité par Sa Grandeur, aura célébré la première messe dans cette chambre, où Monsieur Vincent eut l’idée de la Confrérie de la Charité et en composa le premier règlement. La maison de Châtillon où logea saint Vincent était dans un état assez délabré, quand les Filles de la Charité, sur les conseils du curé, l’achetèrent ; mais les architectes de Notre-Dame de Fournière, Pierre Bosan et Pierre Perrin, avec un total désintéressement, ont dirigé sa restauration et y ont ajouté des dépendances. Au soir de cette journée, l’évêque de Belley disait, en parcourant les rues illuminées de la cité : «Je suis le plus heureux évêque de France, puisque je suis le chef spirituel d’un diocèse qui compte les deux saint Prêtres les plus populaires du monde entier», saint Vincent de Paul et le Curé d’Ars (3).
1955. À Panningen, ont lieu les obsèques de M. Henri Romans, décédé le 20 septembre, dans sa quatre-vingt-unième année. De ce vrai fils de saint Vincent qui fut, durant onze ans, le premier Visiteur de Hollande, et, pendant quatorze ans, assistant du Supérieur général, l’édifiant souvenir sera plus longuement évoqué au jour anniversaire de son entrée dans la petite Compagnie, le 30 septembre (4).
- 1) Notices, I, p. 520.
- 2) Rosset : Vie de M. Etienne, p. 27.
- 3) Annales, t. 48, pp. 5-21.
- 4) Annales, t. 117. pp 85-95.