1607. D’Avignon, Monsieur Vincent écrit à M. de Comet, avocat à Dax et juge de Pouy, la première lettre conservée, où il raconte sa captivité en Barbarie (1).
1689. À Ferrare. en Italie, la marquise Camille de Bevilacqua fait aux prêtres de la Mission une donation qui doit leur permettre d’établir une maison à Ferrare et d’évangéliser les terres environnantes. A cause des difficultés que susciteront les héritiers de la vertueuse marquise, il faudra attendre douze ans pour que deux confrères puissent procéder à un commencement, d’établissement (2).
1660. Une deuxième conférence sur les vertus de Louise de Marillac réunit à nouveau les Sœurs autour de Monsieur Vincent. Il livre ses dernières recommandations : “Rendez-vous exactes à l’observance de vos règles ….Renouvelez la résolution que vous avez prise de travailler tout de bon à votre perfection .” (C)
1704. Monsieur Phellipeaux, seigneur de Pontchartrain et sa femme signe avec la Compagnie des Filles de la Charité le contrat d’établissement de deux Sœurs pour le service des malades et l’instruction des petites filles à Plaisir, proche de Versailles. (C)
1865. À Fortalezza, au Brésil, M. Pierre-Auguste Chevalier, supérieur du séminaire dont la Compagnie vient de prendre la direction, accueille les six premières Filles de la Charité destinées au Collège de l’Immaculée-Conception. Cette œuvre, voulue par l’évêque du Céara, sera à la fois orphelinat et pensionnat. Encore inconnue à Fortalezza, la cornette provoque la curiosité. Dès le lendemain de leur arrivée, les Sœurs reçoivent une orpheline (3).
1955. À Lemont, dans l’Illinois et dans la Province Lazariste des États-Unis Occidentaux, M. Carl Schulte et trois confrères prennent possession des bâtiments de l’Institut Fournier qui devient la troisième École apostolique de la Province. L’Institut Fournier est l’ancien noviciat des Pères de Saint-Viateur qui eurent pour premier provincial aux États-Unis le Père Fournier. Les revers financiers, — cette plaie qui, sans être mortelle, n’en atteint pas moins les institutions religieuses comme les autres —, obligèrent les clercs de Saint-Viateur à abandonner leur établissement. Après en avoir fait une école technique, le président de l’«American Phenolic Corporation», M. Arthur Schmitt, illustre bienfaiteur de la Province Lazariste, donna le bâtiment et les six, pavillons qui le complètent, à nos confrères des États-Unis. Et en moins de deux mois, — ô rapidité américaine ! — M. Schulte, qui en est le premier supérieur, prépara tout pour que la nouvelle École apostolique pût s’ouvrir dès la rentrée suivante, avec trente six élèves. Si l’on songe que les fils de saint Vincent ne mirent le pied sur le sol américain qu’en 1818 et s’établirent alors à Perryville, et que depuis ils se sont installés dans toutes les directions, vers New-York à l’est, vers la Louisiane au sud et jusqu’en Californie à l’ouest, on ne peut qu’admirer cette jeune vitalité. Avec l’école de Lemont, c’est un nouveau foyer d’expansion vincentienne qui s’ouvre. Et l’assistance présente à cette inauguration, les Apostoliques de Perryville et de Cape Girardeau, et de nombreuses personnalités, — sans parler des amis de la Mission, — montre que c’est là, pour l’histoire de la petite Compagnie dans le Nouveau Monde. un événement important et chargé d’espoirs (4).
- 1) Coste I, p. 44..
- 2) Notices, III, p. 719.
- 3) Annales, t. 51, pp. 138-144.
- 4) Annales, t. 121, pp. 54-55.