En 1615, à Paris, Monsieur Vincent constitue Jean Morin son procureur pour prendre possession d’un canonicat à Ecouis. C’est M. de Gondi, chez qui il est précepteur depuis 1613, qui lui a fait obtenir cette charge de trésorier et de chanoine du chapitre collégial. Ecouis, qui dépendait alors de Rouen, appartient actuellement au diocèse d’Evreux (1).
En 1648, une Sœur d’Angers est malade et sainte Louise écrit à Sœur Madeleine : “Je suis bien en peine de l’état de notre bonne Sœur Marie d’Espinal. Si Dieu nous la laisse encore sur la terre, saluez-la bien de notre part et lui dites que je la prie de faire tout ce qu’elle pourra pour se bien porter, pour bien employer le reste de ses jours au service de Dieu. Oh ! qu’elle aura d’amour compatissant aux pauvres malades après un si grand exercice de souffrance, que j’espère que la bonté de Dieu aura béni de grande assistance et consolation”.(R)
En 1655, entretien de saint Vincent aux Premières Sœurs sur l’obéissance. “Les Sœurs qui aiment l’obéissance ont l’esprit de Notre-Seigneur”.(R)
En 1782, à Cahors, François Bergon prononce les saints vœux. Il est né dans les environs de Figeac, en 1757. Placé comme missionnaire dans son pays, il s’y prodigue pour empêcher les principes révolutionnaires d’entacher l’âme de ses compatriotes. Arrêté une première fois et persuadé qu’il risque la déportation incompatible avec ce zèle sacerdotal qu’il veut continuer à déployer, il s’évade et se réfugie dans son village natal. Il se réserve alors la nuit pour vaquer aux devoirs de son ministère. Malgré toutes ses précautions, il est découvert et de nouveau arrêté. C’est le 10 mai 1794. Il connaît alors le sort de tant de prêtres français de l’époque. Le 16 mai, il est condamné à mort par le tribunal de Cahors. Le lendemain il est conduit à l’échafaud. Tout en y marchant, il récite le « Miserere ». Mais, en cours de route, il a un geste digne de l’Evangile et de sa vocation de fils de saint Vincent. Il retire ses souliers, les remet à une femme, en lui disant : « Donnez-les à un pauvre : Jésus-Christ se rendit nu-pieds au Calvaire ; je veux faire de même » (2).
En 1832, M. Salhorgne rentre à Paris. Quand avaient éclaté les troubles de 1830, ses confrères l’avaient supplié de quitter la capitale. Il ne le fit que lorsque les reliques de saint Vincent eurent été mises à l’abri. Il alla alors se réfugier au séminaire d’Amiens (3).
En 1871, M. Mailly pour venir dire la Messe à la Maison-Mère saute pardessus le mur de Laënnec parce qu’un poste de fédérés occupe la porte principale de la rue du Bac. On tire de l’hôpital dans la maison et un obus tombe devant le réfectoire Saint-Joseph.(R)
En 1941, à Rome, le Souverain Pontife signe le décret d’introduction de la cause de béatification de notre confrère, M. Marc Durando, visiteur de Lombardie, et fondateur des Sœurs Nazaréennes qui ont nos Règles, mais dont les sujets ne pouvaient pas être admis dans la Compagnie pour des raisons de famille. Il est décédé le 10 décembre 1880 (R+4).
En 1946, de Rome, le cardinal Fumasoni Biondi, préfet de la Propagande, adresse à M. Robert, vicaire général, une lettre par laquelle il lui annonce que l’archidiocèse de Pékin va être désormais confié au clergé séculier chinois. Ce document contient un bel éloge à l’adresse des Lazaristes qui, dans cette portion de la vigne du Seigneur, ont accompli un beau travail avec un courage persévérant et spécialement au séminaire régional de Chala (5).
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(1) S.V. XIII, 20 ; Coste I, pp. 86-81.
(2) Annales, t. 73, pp. 658-660.
(3) Rosset : Viede M. Etienne, p. 62.
(4) Annales, t. 110-111, pp. 398-399.
(5) Annales, t. 110-111, pp. 72-73.